Avec la levée des sanctions, les engrais du Mali bloqués au niveau des ports ivoiriens et sénégalais pourront être acheminés pour le grand bonheur des paysans qui utilisaient de l’engrais organique pour démarrer la campagne en lieu et place des complexes coton et céréales.
En effet, la mise en place de l’engrais à la disposition des producteurs préoccupait au plus haut sommet de l’État eu égard à l’apport de l’agriculture qui produit plus de 30% du produit intérieur brut (PIB) et occupe près de 70% de la population active.
Déjà, 49,28% du complexe coton (l’engrais au démarrage de la culture du coton) avaient été déjà réceptionnés, contre 75% pour le complexe céréale (l’engrais utilisé au démarrage de la culture céréalière) et 20% pour l’urée (engrais utilisés en juillet) pour la région cotonnière de Fana.
Sur cet ensemble, vers mi-mai, le niveau de mise en place des engrais était de 41% pour le complexe coton, contre 60% pour le complexe céréale et près de 20% pour l’urée. Au plan national, 59% pour le complexe coton, 60% pour le complexe céréalier et 16% pour l’urée étaient déjà disponibles auprès des producteurs.
« J’ai décidé de réduire la culture de coton à cause de la mise en place tardive de l’engrais. Nous n’avons pas encore reçu les quantités dont nous avons besoin», déplorait Lassiné Doumbia, originaire de Sanankoroba. Cette année, il a cultivé 5 hectares de coton (contre 10 l’année passée), 8 hectares de mil et 2 hectares de maïs.
Selon des spécialistes de la CMDT, l’engrais organique contient moins de phosphore (un nutriment essentiel au coton). Ils préconisent, pour booster la production, d’utiliser un sac de complexe coton en plus. «L’usage de l’urée est obligatoire», préviennent-ils.
Adama DAO