Les éleveurs maliens sur les dents

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Le vol de bétail était au cœur d’une conférence de presse organisée par les acteurs du secteur bétail. C’était lundi dernier à la Maison de la Presse. La conférence était animée par René Alphonse, président de la Fédération Nationale des Groupements Interprofessionnels de la Filière Bétail-Viande au Mali (FEBEVIM).

Il ressort de cette conférence de presse que l’élevage malien tourne  au ralenti du fait de la fréquence des vols de bétail. Si avant, le phénomène n’était connu qu’à Bougouni dans la région de Sikasso, aujourd’hui, le vol de bétail est répandu dans toutes les localités du Mali. Il n’y a pas un jour ne se passe sans qu’une ferme soit braquée par des voleurs de bétail. Ils sont, pour la plupart, munis d’outils sophistiqués et mêmes des armes de guerre pour accomplir leur sale besogne. Toute chose qui décourage les éleveurs et handicape le secteur.

Pour Réné Alphonse, il est difficile de faire un bilan des animaux enlevés, ces derniers temps, dans les fermes de Bamako et environs. Le vol de bétail est dû, selon le président dela FEBEVIM, à l’absence de sécurité dans notre pays. Sans justice et sans sécurité, il sera difficile, dans les mois et années à venir, de faire de l’élevage au Mali. C’est pourquoi, les éleveurs par la voix de leur président, lancent un appel aux autorités afin qu’elles prennent des dispositions pour sécuriser  le secteur. Car sans l’élevage, on ne peut parler de développement au Mali. Surtout, quand on sait que l’élevage est l’un des poumons économiques du Mali. Il  contribue dans le trésor public, après l’or et le coton, à hauteur de 246 milliards CFA par an.  C’est pourquoi, estiment les éleveurs, le combat contre le vol de bétail doit être l’affaire de tous les Maliens.

Au cours de la conférence de la presse, des éleveurs victimes de vol ont fait des témoignages sur le phénomène qui  a pris du galon ces derniers mois dans notre pays. Ils accusent les acteurs de la justice et les forces de sécurité qui ne font pas, selon eux, leur travail. « Quand on arrête, aujourd’hui, un voleur de bétail, demain on le voit dans la rue » s’indigne un éleveur de Fana. « Les voleurs sont tellement riches, que la justice ne les inquiète plus » indique un autre éleveur.  Des cas de corruption de certains juges ont été révélés  par les éleveurs. Le président dela FEBEVIM dira qu’il a été victime de 21 cas de vol dans sa ferme de Sirakoro. Abdoulaye Dicko, c’est le nom du plus grand voleur de bétail, est craint par les éleveurs de Bamako et environnants.

A en croire le conférencier, le nommé Abdoulaye Dicko a des contacts avec presque tous les policiers et juges de Bamako. Son cas, ajoute-t-il, dépasse l’entendement des éleveurs. Mais ils estiment qu’avec un peu de sérieux au niveau des acteurs de la justice et de la sécurité, le vol de bétail peut être vaincu.

Abou BERTHE

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1 commentaire

  1. si la justice ne fait pas son travail,traquez les et vous l,abatez commeça les autres voleurs reflechirons 1000 fois avant de tanter un vol de betail;Tous les secteurs sont victimes de ces voleurs et cela avec la complicité de ces malhonnettes de juges.honte à eux.

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