La journée du paysan décrété, il y a quinze ans par l’ancien Président de la République Amadou Toumani Touré, est une occasion pour les agriculteurs maliens de rencontrer et d’exprimer aux hautes autorités leurs préoccupations. Pour ce faire, ce sont 300 milliards de FCFA que le Président IBK a consacré à la campagne agricole de 2019 pour booster la production céréalière ; cotonnière, la subvention des équipements et intrants agricole.
A Bougouni, le mardi dernier, beaucoup de paysans et les partenaires de l’agriculture ont été surpris avec l’ampleur des affiches des partis politiques comme le RPM, l’ADEMA, le CDS, la CODEM et les nombreux clubs de soutiens au président de l’APCAM, Bakary Togola. Au lieu de promouvoir notre production céréalière, cotonnière, la pêche et l’élevage Malien, c’est la promotion des têtes des probables candidats des élections législatives prochaines des partis politiques susmentionnés qui avaient pris le pas sur l’essentiel. Sur ces affiches, ce sont les visages des figures politiques du cercle de Bougouni comme Bakary Togola , l’honorable Zoumani N’Tji, les ministres Yaya Sangaré et Tiémoko Sangaré, et Blaise Sangaré à côté de celle du Président de la République qui se livraient à une guerre de slogan de communication. « La coordination des clubs de soutiens à Bakary Togola soutien IBK, avec IBK Bougouni avance, le SDS soutient IBK … », peut lire sur les affiches qui portaient ombre aux échantillons des produits des entreprises maliennes qui œuvrent au quotidien à la promotion de la filière agriculture. Ces figures politiques qui lorgnent tous les trois places de la circonscription électorale du Banimotié ont oublié d’user de leur influence pour trouver un dénouement heureux, en début de cet hivernage, à la chasse aux sorciers dont est victime les 60 ménages (400 paysans) Miniankas du village de Solakoroni dans la commune de Yinindougou.
Les responsables de ces partis politiques sont animés par le désir de plaire au Chef de l’Etat en restant indifférent aux préoccupations des paysans et au menace de cohésion sociale qui pèse sur la commune de Yinindougou. Au Mali, la lutte pour les postes électifs par les partis politique est entrain de prendre le pas sur les véritables préoccupations des populations qui payent les impôts ou travaillent au quotidien pour renflouer les caisses de l’Etat. Toute chose qui est à l’origine de la rupture de confiance entre les dirigeants et les dirigés. Il urge que des dispositions soient prises pour interdire ou punir toute activité de militantisme des partis politiques dans les lieux des évènements dont l’objectif est d’unir toutes les couches socioprofessionnelles pour parler de l’intérêt communs.
Siaka DIAMOUTENE/ Maliweb.net
çà c’est vrai et je soutiens merci
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