Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) a mis en place un pont aérien visant à fournir une assistance alimentaire vitale à des dizaines de milliers de personnes déplacées en Côte d’Ivoire, ainsi qu’aux réfugiés ivoiriens au Libéria voisin. Cette semaine, le PAM va transporter, par voie aérienne, 270 tonnes de nourriture, depuis Bamako vers Abidjan, en Côte d’Ivoire. L’opération totale porte sur la livraison de 9 000 tonnes de céréales (riz) dont la plus grande partie sera ultérieurement acheminée par route du Mali vers Man, Korhogo et Bouaké, dans l’Ouest et le Nord de la Côte d’Ivoire, ainsi que vers Saclepea, au Libéria. Les petits agriculteurs au Mali jouent un rôle primordial dans la réponse à la crise puisque le riz acheté localement par le PAM est envoyé directement pour les opérations en Côte d’Ivoire et au Libéria. La valeur des céréales achetées à l’Union paysanne Faso Jigi à Ségou, à travers le projet Achat pour le Progrès (P4P), est de 6 036 748 USD, soit près de 3 milliards de FCFA.
La première opération aérienne a commencé, le 18 avril, avec 45 tonnes destinées pour Abidjan. Si la situation sécuritaire le permet, deux vols quotidiens seront organisés durant les trois prochains pour la livraison d’un total de 270 tonnes de nourritures à Abidjan. Les distributions générales de vivres en faveur des personnes déplacées seront, dès que la liberté de circulation dans la ville sera rétablie.
Cette nouvelle sollicitation du PAM confirme que le Mali est bien sur la voie de devenir une puissance agricole sous-régionale.
Soumaila GUINDO
Programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (WAPP-Mali) :
Un plan de communication en chantier
La salle Benso du Grand hôtel de Bamako abrite, depuis hier, l’atelier de validation du Plan de communication de la composante du Mali du Programme de production agricole en Afrique de l’Ouest (WAAPP-Mali). Pendant deux jours, les communicateurs venus de divers horizons valideront le document soumis par un expert de la Banque Mondiale à leur appréciation.
e Programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest regroupe le Ghana, le Sénégal et le Mali. Le Burkina Faso, le Nigeria et la Côte d’Ivoire viennent de se joindre à ces trois pays. A travers ses objectifs, il vise l’augmentation de la productivité agricole dans les principales filières des pays membres. Lancé au Mali en septembre 2008, en pleine période de vie chère, ce projet venait renforcer les efforts du Mali à assurer la sécurité alimentaire et à contribuer à faire de l’agriculture malienne, un puissant facteur de croissance économique et social. De par sa portée sous-régionale, ce projet a bénéficié de l’appui de la CEDEAO et est mis en œuvre sous la coordination régionale du Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricole. Mise en œuvre, depuis deux ans, selon le représentant du ministre de l’Agriculture, Baba Toumani Kané, il est apparu clairement, lors de la récente revue à mi-parcours du projet, que ce programme, en dépit des résultats déjà très appréciables, est encore peu connu de ses acteurs. ” Les technologies disponibles sont encore très insuffisamment disséminées. La dimension information et communication a constitué une faiblesse dans la mise en œuvre des activités du projet “, a indiqué Baba Toumani Kané, avant de se féliciter de la tenue du présent atelier, qui vise à combler cette lacune. A rappeler que le présent atelier fait suite à celui tenu à Ouagadougou, du 14 au 16 décembre 2010. Il a permis de partager et de valider une stratégie régionale et un plan régional de communication du WAAPP. Les pays participants avaient été invités à organiser des ateliers de partage et de validation de plans nationaux d’information et de communication sur le WAAPP afin d’en faciliter la mise en œuvre et améliorer les résultats en matière de dissémination des technologies.
Soumaila GUINDO
