” Je suis convaincu que c’est dans l’agriculture que résident les voies du développement économique du Mali. Le pétrole, l’or, l’uranium ou une autre ressource minière ne sauraient remplacer les bienfaits de l’agriculture. L’agriculture est et sera le socle du développement économique du Mali. C’est pourquoi, j’ai engagé des moyens financiers importants pour sa promotion “. Ainsi s’exprimait le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, lors du lancement officiel de la campagne agricole 2016/2017 en mai 2016, à Baguinéda. En effet, rien que pour cette campagne agricole 2016-2017, plus de 300 milliards Fcfa ont été injectés, pour permettre la production de 8,96 millions de tonnes de céréales. Soit une hausse de 11%, par rapport à la campagne agricole précédente. Et les efforts pour soutenir le secteur agricole restent soutenus.
Il faut noter que le pilotage et la gestion du secteur agricole étaient assurés au moyen de plus de 25 documents de politiques et stratégies sous sectorielles et de plusieurs autres stratégies sectorielles (santé, éducation, etc.). Une diversité d’instruments qui appelaient à un besoin de cohérence dans la conduite des politiques publiques. Ce qui a amené le Gouvernement, sous les directives du chef de l’Etat, à s’inscrire dans une démarche de mise en place d’un outil de gouvernance fondée sur une approche intégrée, coordonnée et concertée, notamment par l’élaboration d’une Politique de développement agricole (Pda) comme cadre unique de référence pour toutes les politiques et stratégies sous sectorielles.
Les objectifs assignés à la Pda s’inscrivent en droite ligne des directives de la Loi d’orientation agricole (Loa) et prennent en compte les grands défis et enjeux auxquels l’agriculture malienne est confrontée aujourd’hui, tout en traduisant la vision de demain.
L’ex-Premier ministre, Modibo Kéïta, lors de sa Déclaration de politique générale, confirmait la vision du chef de l’Etat : faire de l’agriculture le moteur du développement. Ainsi s’exprimait l’ex chef du Gouvernement devant les députés : “La modernisation de l’agriculture est au cœur de nos préoccupations pour assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle, la création des richesses et la protection de l’environnement”.
Son successeur, Abdoulaye Idrissa Maïga, confirmera cette tendance, lors de sa Déclaration de politique générale : “Le Gouvernement est alors résolument engagé à promouvoir une agriculture intensive, diversifiée et durable, assurant, non l’autarcie, mais l’autosuffisance alimentaire et un bon niveau de compétitivité sur les marchés sous-régionaux et internationaux”.
15% du budget de l’Etat au seul secteur de l’agriculture
Joignant l’acte à la parole, le président de la République a alloué 15% du budget de l’Etat au seul secteur de l’agriculture, alors que les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine, lors du sommet de l’organisation africaine à Maputo, en 2003, ont décidé d’accorder au moins 10% du budget national de leur pays à consacrer au financement du secteur agricole.
En plus, dans le cadre de la campagne 2014-2015, le monde agricole a été doté de 13 949 charrues, 194 houes asines, 1 335 motoculteurs, 1 914 semoirs et 164000 charrettes en traction animale. En traction motorisée, ce sont 100 tracteurs et accessoires, 128 motoculteurs, 360 batteuses, 348 décortiqueuses, 150 groupes motopompes, 100 plateformes multifonctionnelles, 16 mini-rizeries et 150 moulins fournis aux paysans.
Un programme de renforcement de l’outillage agricole maintenu en 2014-2015, outre la subvention des engrais et semences, en plus de l’opération de pluies provoquées. En effet, 364 778, 58 tonnes d’engrais ont été subventionnées pour un montant 35 679 658 867 Fcfa ; 208,03 tonnes de semences pour un montant de 312 940 500 Fcfa et l’Opération pluies provoquées a coûté 500 millions de Fcfa.
Au titre de la campagne agricole 2016-2017, les efforts des services de l’agriculture et de l’élevage, en plus de la décision prise par le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, d’augmenter à hauteur de 5 milliards de Fcfa la subvention de l’engrais, ont produit des résultats agricoles satisfaisants.
Production record de céréales et de coton
“La campagne agricole 2016-2017 s’est déroulée dans de bonnes conditions agro climatiques, renforcées par des actions de soutien et de suivi rapprochés, à savoir : la mise en œuvre de nouvelles terres agricoles, la subvention des intrants, l’opérationnalisation du programme 1000 tracteurs, la diffusion de nouvelles technologies agricoles”, se réjouissait l’actuel ministre de l’Agriculture, Nango Dembélé, lors du Conseil supérieur de l’Agriculture de l’année 2017. Toutes choses qui, pour lui, ont permis d’atteindre les productions record de céréales de 8, 8 millions de tonnes et 645 000 tonnes de coton.
La mécanisation de l’agriculture du Mali s’est renforcée en se diversifiant ces quatre dernières années et l’on se rappelle la mise à disposition par le Gouvernement, dirigé par Abdoulaye Idrissa Maïga, de 300 tracteurs, 500 motoculteurs, 800 batteuses et décortiqueuses, 100 motopompes, 1 000 unités mixtes multicultures, semoirs et charrettes, 250 semoirs épandeurs.
De son côté, la Cmdt a su tirer profit de la subvention de l’engrais et du chaulage des sols pour doubler leurs surfaces cultivables devenues aussi plus productives afin d’assurer une production record de coton. Source de jubilation certes, mais aussi d’inquiétude à cause du défi de la transformation sur place qu’il faut résoudre hic et nunc car seulement moins de 2% de cette production de coton est traitée localement.
Dans le domaine de l’élevage, de la Pêche et de l’Aquaculture, le Gouvernement a mis en place le programme d’insémination artificielle, la construction d’abattoirs modernes, la production de vaccins et l’exécution des autres projets de développement intégré ou des programmes de développement pastoral. S’y ajoutent le programme de renforcement des équipements tel que prévu par le Gouvernement, avec notamment 500 botteleuses motorisées, 500 hache-pailles semi-motorisées, 120 cages flottantes, 800 kits de conservation et de transformation de poisson, comme révélée par la Déclaration de politique générale de l’ex-Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga.
Un souci constant de faire de l’agriculture la rampe de lancement du Mali vers l’émergence économique
Rappelons que, depuis 2013, des actions diverses et variées ont été menées pour soutenir la production agricole. On peut citer, entre autres : l’organisation du monde rural par l’enregistrement, la sensibilisation et la formation sur les exploitations agricoles familiales et des entreprises agricoles ; la diffusion des technologies et approches auprès des producteurs dans le cadre du conseil agricole, notamment des technologies de riz (Nerica L1, L2, etc.), de niébé (Korobalen, Gorom-gorom), de maïs (Dembagnuma, Sotubaka, de variétés hybrides, etc.), de tomate d’hivernage ; l’approche portant sur le Système de riziculture intensif (Sri) ; la Gestion intégrée des productions et des déprédateurs, comme les champs écoles paysans)…
Il y a donc, de la part des autorités, un souci constant de faire de l’agriculture la rampe de lancement du Mali vers l’émergence économique. Les premiers résultats ont commencé à voir le jour car notre agriculture est passée de l’étape de la subsistance à celle du marché. Reste maintenant à assurer la jonction parfaite entre l’agriculture et l’industrie, notamment pour construire un tissu agroindustriel en mesure de répondre parfaitement aux besoins de promotion du Made in Mali par la transformation de nos produits locaux, dont essentiellement des produits agricoles.
“Le développement de l’agro-industrie comme moteur de la croissance économique au Mali”
C’est tellement vrai que sur les 24 filières porteuses identifiées par l’Organisation patronale des industriels (Opi), les 22 relèvent de filières de l’agroalimentaire, auxquelles il faut ajouter les matériaux de construction et l’Energie renouvelable.
C’est en ce sens aussi que la première édition de la journée de l’entreprise organisée par le Conseil national du Patronat du Mali (Cnpm) avait pour thème : “Le développement de l’agro-industrie comme moteur de la croissance économique au Mali”. L’objectif principal est de promouvoir le secteur de l’agro-industrie au Mali comme source de développement de l’industrialisation du pays et comme complément à l’agriculture de subsistance à travers l’amélioration de la compétitivité des entreprises au sein des chaînes de valeurs agricoles.
Le Siagri trouve tout son sens et sa portée stratégique dans le développement économique du Mali
C’est en ce sens aussi que le Salon international de l’agriculture (Siagri) trouve tout son sens et sa portée stratégique dans le développement économique du Mali. En effet, le Siagri se positionne comme l’évènement majeur au Mali qui touche à tous les segments de la vie économique. Avec la dimension internationale qu’il acquiert au fur et à mesure, les co-organisateurs du Salon, que sont l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (Apcam) et l’agence de communication Spirit McCann, peuvent s’estimer fières d’avoir posé un jalon décisif dans le progrès économique de notre pays, précisément dans le développement de l’agro-industrie du Mali.
En matière de pêche et d’élevage, les multiples entreprises et organisations présentes lors de la dernière édition ont exposé 1150 types de produits et services, 450 animaux (camelins, bovins, équins, ovins, caprins et volailles), 10 espèces de reptiles et plus de 07 espèces de poissons d’eau douce.
L’Ecole du Siagri, une innovation majeure du Siagri, a été d’un apport considérable et a donné tout le sens du Salon : un espace promotionnel d’entreprises qui permet de se faire connaitre ; un lieu de brassage par excellence. C’est pourquoi, ajoutés à cela les 500 exposants et les 63 000 visiteurs dont 5 500 visiteurs professionnels, sur fond d’un grand engouement, les propos du secrétaire général du ministère de l’Elevage et de la Pêche d’alors se justifient, lui qui exprimait haut et fort sa joie en affirmant que la 6e édition du Siagri a été un véritable succès qui s’inscrira en lettres d’or dans les annales de l’histoire du Mali.
Par ailleurs, les visites guidées pour les enfants des écoles de base, des centres de formation et des écoles est un terreau fertile pour susciter des vocations au sein de la jeunesse, si l’on sait que l’agro-industrie, la pêche et l’élevage sont les meilleures filières de création d’emplois à l’heure actuelle.
En effet, le Siagri ne cesse de gagner en audience et en importance stratégique dans le dispositif national de développement économique, au point que le président de l’Apcam, Bakary Togola, qui ne pouvait contenir sa satisfaction au vu de la réussite de l’édition passée, souhaite même que le Siagri soit annuel au lieu d’être biennal.
Place donc à la 7è édition, qui doit se dérouler du 05 au 13 mai 2018 au Parc des expositions de Bamako, sous la présidence du président e la République, Ibrahim Boubacar Keïta. A.B.N.
Ils sont en train de faire tout un fromage pour leur cathédrale qui à peine 700-800 ans
Promotion de agro-industrie du Mali c’est une bonne initiative pour le gouvernement malien c’est l’un de plus important secteur de économie du Mali
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