Le créateur François Premier à propos du coton Africain : « L’Afrique se développera par la transformation locale de ses matières premières.»

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Dans les coulisses de la 9ème édition du Salon International du Textile Africain (SITA 2023), qui s’est déroulée du 6 au 11 novembre dernier à Conakry, nous avons rencontré le célèbre créateur et fabricant de mode, Sibiri François Premier, patron de l’industrie textile, François I Sarl G.S.D de Koudougou au Burkina Faso. Dans cette interview, il nous parle de son industrie textile et de l’importance de la transformation locale du coton africain.  

Qui est François Premier ?

Je suis François Premier Yameogo, créateur de mode, directeur d’une industrie textile créative  au Burkina Faso. J’ai vécu un peu longtemps en France, je suis rentré et j’ai mis ça en place dans mon pays.

On peut savoir l’objet de votre présence au Salon international du textile de Conakry ?

Je suis au venu au salon en tant que conférencier. Je profite en même temps d’être avec des jeunes stylistes pour partage d’expériences. Pour  pourvoir aussi  leurs permettre de frotter les mains, de leur donner des conseils et des initiatives pour leur pays respectif.

Quels messages avez-vous à l’endroit des autorités pour la promotion des industries textiles dans la sous région ?

Le message que j’ai à passer est simple. Aujourd’hui vous savez que de discours sur la transformation locale du coton. On se rend compte que les dirigeants se sponsorisent, ils subventionnent beaucoup le coton, pour produire beaucoup et l’exporter. On se bat pour être premier producteur du coton chaque année. Ils subventionnent  pour produire beaucoup et ils vendent à l’étranger. C’est encore l’esprit colonial qui continue. J’aurai souhaité que ces pays le Mali, le Burkina Faso, le Benin et le Tchad que quand même on essaie de mettre l’accent sur la transformation  pour le produit final. C’est-à-dire transformer plus le coton sur place en ce moment, ça créerai beaucoup d’emplois et les devises resteront dans les pays et ça va permettre de vivre dignement. Raison pour laquelle, j’ai créé une industrie pour montrer un modèle économique. Dans ce modèle économique aujourd’hui, il traverse les frontières. Je viens d’avoir un prix d’innovation  de PADEV au Rwanda à cause de mon modèle économique. Parce que je crois beaucoup à la transformation locale.

Parles-nous un peu de cette industrie qui est installée à Koudougou au Burkina Faso…

Mon industrie à Koudougou est simple. J’ai essayé de faire quelques choses à l’intérieur. Dans cette unité industrielle, on fait le tissage, on fait la teinture, la création et la recherche.

Un dernier mot.

Le dernier mot est que nous africains  devons main dans  la main et comprendre une seule chose, que l’Afrique se développera  par la transformation locale de ses matières premières. Il n’y a pas de secret.  Les professionnels doivent se réunir pour faire un front commun de développement du continent. Qu’on aille dans ce sens.

Interview réalisée par Aliou Badara Diarra

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2 COMMENTAIRES

  1. Ce projet de cogestion est lumineux. Un moyen idéal de maintenir l’emploi et de stimuler la production intérieure. Il y a cependant une difficulté : il est peu probable que la junte, affamée d’argent frais, fasse l’impasse sur les exportations. Le vie des populations lui est totalement indifférente.

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