Le palais de la culture abritera du 17 au 24 mars prochain, la 4ème édition du salon international de l’agriculture du Mali (SIAGRI). Présidée par le Chef de l’Etat, l’édition de cette année est placée sous le signe de la transformation des produits agricoles. Le Salon prévoit 150 stands pour 200 exposants et plus de 5 000 visiteurs sont attendus par jour. En prélude à ce grand rendez-vous sylvo-agro-pastoral, le président Bakari Togola de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali, organisatrice du Salon a animé une conférence de presse hier sur l’évènement.
Les professionnels du secteur agricole, agroalimentaire et agroindustriel du Mali et de 17 autres pays vont se retrouver à compter de ce samedi 17 mars au Palais de la culture pour la 4ème édition du salon international de l’agriculture de Bamako. Le SIAGRI apparait désormais comme une vitrine d’exhibition et de vulgarisation des nouvelles technologies de production et de transformation des matières premières agro-alimentaires, une plate-forme d’expression et de promotion des produits et services agricoles, agro-alimentaires et agro-industriels, un cadre privilégié de rencontres et d’échanges d’expériences des professionnels desdits secteurs aux niveaux sous-régional, régional et mondial.
Fidèle à la tradition, le SIAGRI 2012 confirme sa notoriété, son dynamisme, son esprit d’ouverture sur le marché mondial et demeure fidèle aux orientations politiques et économiques du Mali.
Après trois éditions, le SIAGRI s’impose comme le rendez-vous économique international le plus important de l’année dans le domaine des matériels et produits de l’agriculture, des matériels et produits de la pêche, des matériels et produits de l’élevage. Pour l’édition 2010, il y a eu la signature de 40 contrats dans divers domaines, la vente des produits et des matériels agricoles pour plus de 250 millions de FCFA, 400 contacts professionnels établis avec réelles intentions de partenariat.
Pour la petite hoistoire, Bakari Togola d’expliquer que c’est en marge du SIAGRI que la délégation Ukrainienne a amené au Mali, une semance de pomme de terre avec une potentialité de production de 40 tonnes à l’hectare. Une variété qui a été semée à l’Office du Niger et qui a donné des résultats très satisfaisants. Le président de l’APCAM est conscient que les producteurs ont adhèré à l’idée du Salon et ont compris que c’est une opportunité unique pour faire des affaires.
Le Salon 2012 dont l’inauguration sera présidée par Amadou Toumani Touré, sera ouvert au public tous les jours jusque tard dans la nuit.
Pour la présente édition, le coût de l’organisation est estimé entre 250 et 300 millions de FCFA pour lesquels, le gouvernement a apporté une contribution de 98 millions de FCFA. Le gap doit être complété par les revenus issus de la vente des stands dont le coût est de 500 000 FCFA et les subventions des partenaires du projet.
Pour le président de l’APCAM, Bakari Togolo, le choix du thème de la présente édition n’est pas fortuit. En effet, notre pays dispose d’un niveau de production assez important pour beaucoup de produits agricoles, mais peu transformé et souvent d’importantes quantités de ces produits sont rejetés dans la nature. C’est le cas par exemple des fruits et légumes comme les mangues.
C’est pourquoi, l’APCAM souhaite que ce Salon soit une opportunité pour mettre en contact les producteurs et les investisseurs locaux et les partenaires financiers étrangers autour des projets de valorisation et de transformation des produits agricoles maliens. Le pays a déjà emprunté le chemin avec certaines unités de transformation mais celles-ci restent insuffisantes par rapport à la capacité de production.
Outre les expositions, le Salon sera marqué par des conférences-débats sur des thèmes relatifs à l’agriculture comme la “transformation des produis agricoles : contraintes , défis et perspectives ” qui sera exposé par Mme Coulibaly Salimata Sidibé, experte en transformation des produits agricoles, ” volatilité des prix des produits agricoles : impacts sur la commercialisation ” développé par Dr Nango Dembélé, économiste ; ” la régulation, un outil de promotion du commerce agricole régional ” exposé par le Sénégalais, Oumar Samba N’Diaye, expert de l’Agence de régulation des marchés. Autres thématiques qui seront développés ” Situation des échanges transfrontaliers des produits agricoles en Afrique de l’ouest et du centre : barrières et opportunités ” ; ” développement de chaîne de valeur pour la promotion des filières agricoles “.
Aussi, le Salon sera marqué par des concours entre les meilleurs animaux et les meilleures écoles de formation agricoles. Il est prévu un parc de jeu pour les enfants pour permettre aux parents qui viennent avec leur famille de visiter le Salon pendant que les enfants s’amusent.
En tout cas, le président de l’APCAM, Bakari Togola est formel: ” le Mali ne sera rien sans l’agro-sylvo-pastoral. Toutes les initiatives doivent aller dans le sens du développement de ce pilier. Si nous œuvrons ensemble dans ce sens, si chacun s’engage à être un agriculteur à sa manière, notre pays n’aura plus besoin d’importer certains produits alimentaires, au contraire nous allons les exporter”. Il a aussi précisé que la situation sécuritaire au nord – Mali n’aura pas de répercussion sur la participation des différentes régions du pays à cette manifestation.
Youssouf CAMARA