Lancement de la campagne de commercialisation du Sésame : 4 650 tonnes attendues par la PROSEMA

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Le sésame représente un potentiel d’exportation considérable. Les conditions du marché international sont très favorables à son développement car le prix moyen annuel à l’exportation est en hausse ainsi que la demande internationale. Malgré ces bonnes perspectives commerciales, la filière reste sous exploitée au Mali à cause du déficit d’accompagnement des banques et du gouvernement du Mali.  Pour trouver une solution à ce problème, les membres de l’association BENE YIRIWALI BULON  se sont réunis le samedi 26 octobre à Fana pour échanger sur la question. Les producteurs ont mis à profit cette journée pour procéder au lancement de la campagne  de commercialisation 2013-2014.

 

Créée en 2006, la société de promotion du  sésame au Mali (PROSEMA Sa) vise à promouvoir la filière du sésame. Pour arriver à cela, les acteurs ont mis en place l’association Bene Yiriwali Bulon. Cette plateforme des acteurs de la filière sésame a été mise  en place en 2009 afin de rendre ladite filière plus performante et compétitive. Elle intervient, a travers ses membres, dans les région de Koulikoro, Sikasso,  Ségou, et  Mopti  pour la promotion, l’amélioration de la production et de la productivité, la mise en place des équipements pour améliorer la qualité du sésame, la valorisation du prix d’achat pour augmenter le revenu des producteurs, la collaboration entre les différents maillons de la chaine de valeur du sésame.

Selon le président Soumaïla Coulibaly, c’est la société PROSEMA qui à mis en place en 2009 l’association BENE YIRIWALI BULON pour promouvoir  l’intelligence collective à la base et lancer la filière au Mali. Grâce à ses actions, l’association a bénéficié des appuis du gouvernement du Royaume des Pays-Bas, de l’IFDC, d’ICCO et d’IICEM pour l’installation du centre de valorisation du sésame à Fana et la mise en place de la démarche qualité dans les zones de production de la plateforme. Il a affirmé qu’entre 2006 et 2012, la PROSEMA a exporté vers l’extérieur 10 000 tonnes de sésame pour 6,4 milliards de F CFA.

Malgré cette performance, la nouvelle filière connait des difficultés. Elles se résument au déficit du financement des banques et l’accompagnement des plus hautes autorités.

Pour relever ces défis, Soumaïla Coulibaly a déclaré que  les acteurs du secteur ont besoin de s’organiser pour structurer le secteur afin d’améliorer la production pour satisfaire la demande nationale et être compétitif sur le marché régional et international. Le PDG a salué l’accompagnement du Royaume des Pays Bas qui a permis de mettre en place l’unité de traitement du Sésame à Fana. A le croire, cette unité très performante va contribuer à rendre compétitif le sésame du Mali en procédant au nettoyage, au décorticage, au tri et à l’emballage.  L’installation de cette unité a coûté 1,5 milliard de F CFA dont 50% supportés par les Pays Bas à travers le programme spécial d’investissement. Pour Soumaïla Coulibaly, les efforts de son organisation ne se limiteront pas à l’exportation du sésame.

Il ambitionne de mettre en place une unité de transformation. Cette unité, qui sera très bientôt installée aussi à Fana, va produire de l’huile et l’aliment bétail. D’où son appel aux producteurs de se mettre ensemble pour booster la filière et combattre la pauvreté en milieu rural.  Les producteurs ont soumis aux banquiers et aux services techniques présents leurs préoccupations. La prise en charge de celles-ci va permettre de rehausser le niveau de la production. Il s’agit du financement du secteur et l’accompagnement des autorités.  Pour cette année, ils tablent sur une production de 4 650 tonnes. Pour cela, ajoute le président, ils ont besoin de l’accompagnement de tous. La journée s’est achevée par la visite de l’unité industrielle de la PROSEMA. Rappelons que  BENE YIRIWALI BULON est constitué de six unions.

Moussa SIDIBE

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2 COMMENTAIRES

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  2. Il serait mieux de precciser le prix d’achat aux producteurs. Nous savons tous que les burkinabés viennent acheter nos récoltes et les enregistrent burkinabés ce qui contribute à augmenter leur production au niveau international.
    Si le prix est incitateur, les paysans maliens vendront aux exportateurs maliens.

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