Il est désormais possible de produire au Mali et en 48 jours du melon sucré et de la pastèque. La nouvelle société Diazon agrobusiness de la filiale IBI Group en a prouvé avec son champ expérimental situé à Sala sur la route de Koulikoro. En effet, spécialisée en agroforesterie, la société Diazon (de notre compatriote Ibrahima Diawara) a réussi à produire dans son champ expérimental de 4 hectares situé à Sala des melons et pastèques en seulement 48 jours.
Selon Dazin Kéïta (expert en agroforesterie), la société Diazon réussit à faire 3 hectares de pastèques et 1 hectare de melon sucré en 48 jours et avec le système goutte-à-goutte. Cette expérience a permis de prouver que les melons, les pastèques, les piments, les oranges, les dattes “made in Mali” peuvent être produits 3 fois dans l’année en contre-saison au Mali. Ce qui permettra de réduire l’importation de ces produits venant du Maroc. Le test a été un succès. Mais pour réussir cette prouesse, la société Diazon a aménagé et équipé sa parcelle d’un système d’adduction d’eau et d’irrigation performant avec une cuve de 396 m3, des installations de pompage et de filtration d’eau. Selon Ibrahima Diawara, le projet de production de melons et de pastèques en contre-saison sera vulgarisé dans plusieurs localités du Mali avec 10 000 hectares d’exploitation agricole moderne.
Les visiteurs du champ d’Ibrahima Diawara (dont les frères Ismaïla et Amadou Sidibé) se sont dits éblouis par le rendement. Le Promoteur Ibrahima Diawara a confié qu’il est prêt à investir dans l’agrobusiness, surtout dans la production de melon et de pastèque pour que le Mali soit un pays d’exportateurs de fruits et non un pays importateur.
Pour lui, il est inconcevable et inacceptable que les Maliens achètent le kilo de fruits venant du Maroc entre 1 000 et 1250 Fcfa. Le Kg de melon est vendu à 750 Fcfa contre 350 Fcfa pour le Kg de la pastèque. Ce qui l’a motivé à se lancer dans la production agricole de contre-saison.
Pour lui, économiquement, c’est un projet viable. “Nous ne pouvons plus accepter d’être insultés par des pays voisins. Nous avons décidé de nous impliquer dans l’agriculture à 100 %. Nous avons pris un engagement. Dorénavant, au Mali, on ne parlera plus d’importation de melon et de pastèque. Nous avons démontré que nos produits sont meilleurs que ceux qui sont importés. Nous pouvons produire le melon et la pastèque 4 fois dans l’année. Le Mali, au lieu d’être un importateur de melon, sera un pays exportateur de melon”, a confié Ibrahima Diawara. Siaka DOUMBIA