La cérémonie de lancement des activités de la campagne agricole 2013-2014 a eu lieu le samedi 15 juin 2013 à la direction administrative et financière du Ministère de l’agriculture. C’était en faveur d’un point de presse animé par le Ministre de l’Agriculture M. Baba Berthé, en présence du président de l’Assemblée Permanente de la Chambre d’Agriculture du Mali (APCAM), M. Bakary Togola et Sidy Yaya Diaby, président du commissariat à la sécurité alimentaire.
Ce point de presse avait comme objectif d’échanger avec les hommes de medias, les préoccupations du gouvernement de la transition sur les préparatifs de la nouvelle campagne agricole 2013-2014. A l’entame de cette conférence, le Ministre en charge de l’agriculture, M. Baba Berthe a fait savoir ceci «le plan de campagne agricole de cette année est axé sur 7 programmes d’intensification agricole, à savoir : le riz, le maïs, le blé, le mil/sorgho, le niébé, et le coton. La production céréalière attendue est de 7,5 tonnes contre 6,6 tonnes en 2012-2013, soit une augmentation de 14%.
Pour, le coton graine, il est attendu 522.OOO tonnes contre 453.8222 tonnes en 2012-1013, soit une augmentation de 15%. Pour les superficies à remblayer en céréales sont de 5,2 ha contre 4,4 ha en 2012-2013, soit une augmentation de 12,7% ; l’excédent céréalier commercialisable attendu est estimé à 2,3 millions de tonnes» a annoncé le ministre.
«Pour la subvention des intrants agricoles», dira le Ministre, «le gouvernement a accepté de financer les intrants à hauteur de 35 milliards de FCFA, soit 300 tonnes de semences de maïs hybride et 341319 tonnes d’engrais minéraux et organiques. » Il a insisté sur la nécessité de bien gérer la subvention afin qu’elle produise les effets escomptés. Pour cela il a envisagé de démanteler tous les réseaux de fraudes et de tentatives de fraudes mis en place par les agents et fournisseurs d’engrais et de les réprimer conformément à la loi.
De ne délivrer les cautions techniques qu’aux seuls producteurs dont les superficies ont été vérifiées par les agents d’appui conseil ; de respecter les doses d’engrais recommandés par la recherche agricole. Il a aussi invité ses agents au respect du contenu du Manuel de Procédures de gestion de la subvention.
Comme difficultés, il a cité entre autres : l’insuffisance numérique du personnel d’appui-conseil et celle des ressources financières pour couvrir l’ensemble des besoins recensés sur le terrain et assurer une grande mobilité des équipes de supervision. Mais aussi le retour progressif des déplacés dans les localités d’origines et enfin le faible pouvoir d’achat des producteurs, notamment ceux des régions affectées par le conflit.
Le Ministre a demandé à ses collaborateurs et les directions relevant de son département de ne pas mettre les services de l’Etat (véhicules) à la disposition d’un seul candidat, ou d’un seul parti politique. «Je n’ai pas de candidat, si nous abandonnons la campagne agricole au profit de la campagne électorale, la 1ère vouera à l’échec. Celui qui veut faire de la politique peut prendre congé et revenir après la campagne électorale. Je ne suis pas ces ministres qui veulent coûte que coûte s’accrocher à leur poste, je suis prêt à être relevé à tout moment si cela est nécessaire».
Bakary Togola, au nom des paysans du Mali, s’est engagé à atteindre les objectifs fixés par la chambre et par le département de l’agriculture. Il a effectivement reconnu que de nos jours les intrants sont disponibles dans la quasi-totalité des zones agricoles et que les paysans, dans certaines localités n’attendent qu’une bonne pluviométrie pour démarrer.
Pour le président de l’APCAM, le constat c’est que pendant toutes les périodes électorales (en 2002, en 2007 et cette année), les pluies sont rares cela à cause des sales besognes de certains candidats. Il a promis que les subventions d’intrants faits par le gouvernement seront utilisées à bon échéant.
Il a, pour finir, demandé à la presse malienne de jouer toute sa partition pour une meilleure réussite de la campagne agricole 2013-2014, en informant les agriculteurs à temps sur les actions qui seront menées par les services techniques du Ministère de l’agriculture et l’APCAM.
Fousseyni SISSOKO
