Au Mali, peut-on garantir un développement durable dans un contexte où l’insécurité sociale s’ajoute aux conséquences dramatiques du changement climatique ? C’est cette interrogation qui a valu le choix de la thématique ” revendiquez votre droit à la parole dans les réflexions sur le changement climatique ” au plan international et national ” ” revendiquez votre droit à la parole dans les réflexions sur les changements climatiques et la paix ” pour mieux aborder la crise du moment. Pour cette 17e édition, ce lundi 15 octobre, la région de Ségou précisément Bla sera la capitale des femmes rurales du Mali sous la présidence de la ministre de la Famille, de la promotion de la femme et de l’enfant, Mme Alwata Ichata Sahi.
Célébrée chaque 15 octobre, la journée internationale de la femme rurale, vise à amener les femmes rurales au devant de la scène afin de rappeler à la société et aux gouvernements ce qu’ils leurs doivent pour qu’elles puissent valoriser leur travail. En effet, cette journée prend sa source à Beijing en 1995 avec le comité des femmes de la fédération internationale des producteurs agricoles(FIPA), en guise de reconnaissance aux efforts déployés par cette couche. Au Mali, les femmes actives ne constituent que 78%. Elles contribuent à contrer certains effets des changements climatiques à l’aide des techniques d’adaptation indigènes ou nouvelles et des stratégies d’atténuation de ces effets, notamment la plantation d’arbres et la gestion durable des forêts. Quand au choix du thème au niveau international, il s’agit de prévenir les catastrophes naturelles dues aux changements climatiques. Les femmes rurales à cet effet, ont un rôle crucial à jouer dans cette lutte par la voie des mesures d’atténuation et d’adaptation. Faudrait-il cependant qu’elles soient impliquées dans les grands débats et les prises de décision ayant trait aux changements climatiques ? Face à cette situation, il convient de remarquer une faible participation des femmes aux différentes rencontres qui se sont tenues dans le cadre des changements climatiques. Au niveau national, les femmes rurales sont peu nombreuses dans les instances de prise de décision.
Dans un tel contexte, il importe au plus haut point d’accroitre la capacité productive des femmes rurales et de rendre leur production plus durable moyennant l’éducation, la formation, le renforcement des capacités et des technologies pour éviter la famine massive et parvenir à la sécurité alimentaire.
Pour ce faire, il est nécessaire de promouvoir des politiques soucieuses d’équité entre les sexes en matière de changement climatique pour garantir la participation des femmes à la concertation, à la formulation, au suivi et à l’évaluation des politiques au niveau national, régional et international.
Fatoumata Mah Thiam KONE