Journée du paysan : 3.949.869 tonnes de maïs prévus en 2019 pour répondre à l’insécurité alimentaire

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« Promotion et valorisation de la filière maïs au Mali pour une sécurité alimentaire durable ». Tel est le thème retenu pour  la célébration de la 15ème édition de la journée paysanne à Bougouni.  Une localité qui était pris d’assaut, le mardi dernier,  par les professionnels de l’agriculture pour partager leurs préoccupations avec le Président de la République.

 – Maliweb.net Le Président de la République, après avoir  donné son quitus au plan de campagne agricole 2019 lors du 9ème Conseil Supérieur de l’Agriculture, était à nouveau devant avec le monde  paysan  pour impulser le secteur de l’agriculture. Ce plan de campagne  agricole est estimé à 299 Milliards de FCFA pour une production attendue de près de 11.000.000 de tonnes de céréales.

Parmi ces variétés de céréales, les organisateurs ont choisi la filière maïs (de la semence à l’assiette) comme thème de cette journée paysanne. Ils entendent donner une nouvelle  dynamique  à la filière maïs pour assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle.  Pour y parvenir, le gouvernement,  les professionnels de l’agriculture veulent développer un nouveau système de production, qui prévoit de cultiver le maïs  toute l’année durant. Il s’agit de produire le maïs de saison, maïs de décrue et maïs irrigué en contre-saison. «  Nous voulons créer des conditions pour cultiver le  maïs  trois fois dans l’année. Plus de 3 millions d’hectares disponibles sont aménageables pour produire le maïs », a déclaré le porte-parole des paysans, qui a demandé au Président de la République  de mettre en place des unités de transformation du maïs dans notre pays.

Selon un communiqué de la présidence malienne,  ce plan de campagne prévoit de produire  cette année 3.949.869 tonnes de maïs  soit une augmentation de 9% contre 3.624.950 tonnes l’année passée.   Les spécialistes indiquent que la  production du maïs connaît une forte progression liée à sa grande diversité de transformation et d’utilisation : alimentation humaine et animale, création de la valeur ajoutée et de revenus.  « Le développement de la technologie, il est aujourd’hui possible avec peu d’investissement de récolter 4 à 12 tonnes de maïs à l’hectare entre 70 et 110 jours, selon les variétés. La norme de consommation en maïs est de 37, 03 kilogrammes par personne par an », explique la présidence de la République Avant de poursuivre que la  valeur de l‘excédent de maïs pourrait générer un revenu brut d’environ 251 milliards de FCFA au profit des producteurs. Ce montant, indique-t-elle, pourrait permettre d’améliorer le revenu des producteurs, le niveau d’équipement, renforcer leur résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle et contribuer à la réduction de la pauvreté en milieu rural.

Dans la foulée des interventions, les acteurs du secteur de la pêche et de la pisciculture  ont annoncé une nette progression à cause de l’abondance de la pluviométrie de l’hivernage passé. En revanche, ils soutiennent qu’il est menacé par le dragage sur le fleuve Niger, les rivières et toutes autres activités illicites sur les sites de pêche. Outre, le secteur est touché par l’insécurité au centre et nord du pays où plusieurs pécheurs sont empêchés de leur activité.

L’absence de sécurité a également affecté  la campagne de l’élevage, selon les éleveurs du Mali. « La campagne a été difficile à cause de l’insécurité, du changement climatique et la rareté des points d’abreuvassions.  La transhumance des animaux interrompu », a déploré un éleveur. Le président de l’APCAM, Bakary Togola  a appelé le monde paysan à taire leurs différends liés aux conflits fonciers pour booster le secteur de l’agriculture. Il a demandé de développer la recherche dans le domaine de l’agriculture.

Pour sa part, le Chef de l’Etat a exhorté les paysans a adopté les mêmes intentions pour le Mali. Lequel indique que le pays fait face à l’insécurité, les auteurs sont quotidien aux aguets, mais, dit-il, les paysans, les éleveurs et les pécheurs montrent le chemin de développement.

Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net

 

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