Journée de réflexion sur les OGM : Les propositions du RDS sur la question

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Le Rassemblement pour le Développement et la Solidarité (RDS) a organisé le samedi dernier au Centre international de Conférence de Bamako (CICB) dans la salle de «Wa Sissoko», une journée de réflexion sur les Organismes génétiquement modifiés OGM. C’était sous la présence du président du RDS, M. Younouss Hamèye Dicko, le Professeur à la Faculté des Sciences et Techniques, Biologiste, Assétou Founè Samaké et certains membres du parti.

Selon le président du RDS, Younouss Amaye Dicko, «le RDS s’inscrit dans la droite ligne d’une tradition depuis longtemps affirmée, qui est la sienne, celle de critiquer, de dénoncer et surtout d’apporter des suggestions claires et limpides aux brûlantes questions auxquelles notre nation est confrontée à travers une analyse objective et sans complaisance.

En effet les OGM et les plantes transgéniques constituent de nos jours une grave menace sur notre patrimoine génétique et risquent à la limite de provoquer de graves problèmes sanitaires, de graves problèmes éthiques et de société.

Le RDS rappelle aux ambulants d’OGM que le Mali n’est pas un marché ou tout se vend et ou tout s’achète. Nous sommes assaillis par une forme de peur aussi insidieuse que dangereuse que constitue l’intrusion des OGM dans nos habitudes alimentaires visant à nous rendre dépendants des multinationales et à choisi l’espèce humaine tout simplement. C’est pourquoi le RDS se propose d’éclairer le public sur la question d’OGM et les dangers écologiques, sanitaires, économiques et politiques liés à leur utilisation

Selon les spécialistes : «les Organismes génétiquement modifiés (OGM) sont des être vivants (animal, végétal, microorganisme) dont l’homme, au moyen des techniques de génie génétique, a modifié le patrimoine génétique afin de leur conférer de nouvelles propriétés ou caractéristiques».

Il a souligné qu’aujourd’hui les OGM sont cause de mauvaise gestion et de mauvaise conservation de la biodiversité et provoquent même la diminution de celle-ci. En outre les OGM engendrent la disparition des espèces naturelles qui sont familières, la perte des superficies agricoles et la perturbation d’éthique des espèces naturelles. Ils favorisent la résistance aux insecticides.

Pour lui, le RDS, attire l’attention du gouvernement malien et lui demande d’être vigilant sur la question des OGM, car le Mali n’est pas un marché ou tout se vend et ou tout s’achète. «Nous disons que les OGM ne sont pas la solution aux problèmes du rendement agricole mondial, mais plutôt le véritable frein au développement de l’agriculture dans les pays du tiers monde. Le RDS dit non à cette nouvelle forme de colonisation à travers les OGM. Le RDS refuse la modification à jamais de nos habitudes alimentaires par ces macros gènes que sont les OGM.

Le RDS réaffirme sa détermination à combattre toute forme de terrorisme y compris le terrorisme alimentaire qui nous est imposé par les multinationales à travers les OGM», a-t-il conclu.

Quand au Pr. Aminata Founè Samaké, «les OGM sont des organismes dans lesquels on a pris des gènes d’un autre organisme pour le transférer chez lui, comme vous le savez, nous sommes tous porteurs de gènes si nous voulons faire des OGM, on va prendre les gènes d’un organisme A pour le transférer dans un organisme B, mais là ou c’est OGM, le transfert dans la nature ne se fait pas, ce sont les scientifiques qui vont faire ce transfert, ils prennent les gènes d’un organisme A pour que ses gènes rentrent dans l’organisme B, l’organisme B devient un organisme génétiquement modifié, c’est-à-dire scientifiquement avec nos appareils on n’essaye de fusionner les gènes qui dans la nature ne se rencontre jamais.

Dans le monde agricole, si nous voulons cultiver des semences OGM dans notre agriculture. Nous sommes obligés de les acheter en dehors de notre pays, mais cela veut dire que nous renforçons la dépendance de notre agriculture, en terme de choix de société un pays agro-pastorale ; les pays ont leurs propres semences, les semences adaptés à leur contexte nos paysans le savent, d’autres agriculteurs le savent, nos scientifiques le savent, mais pourquoi aller chercher des semences à 10.000 km et qui coûtent chères, qui ne sont même pas adaptées à notre contexte, c’est une logique de renforcement de dépendance

«En terme de choix de société faisons attention car une plante OGM peut contaminer une plante qui n’est pas OGM, si nous avons des nouvelles choses et qu’on n’a pas fini de les connaître, ne permettons pas à ces nouvelles choses de contaminer ce qu’on a», a-t-elle conclu.

Fatogoma COULIBALY, Stagiaire            

 

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