Investissements agricoles à grande échelle : Un projet allemand mène des investigations dans trois pays africains dont le Mali

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‘’German institute of global and area studies’’ (l’institut germanique pour les études globales et régionales) a mis il y a deux ans un projet sur pied. Il vise à une compréhension approfondie du processus et des conséquences des investissements agricoles à grande échelle. Trois pays sont ciblés par le projet en Afrique : le Mali, la Zambie et le Kenya. A cet effet, deux responsables du projet ont animé le jeudi dernier une conférence-débat au centre Djoliba.

Les deux conférenciers avaient pour noms : Dr. Jann Lay et Kerstin Nolte, tous de ‘’German institute of global and area studies’’ (GIGA). Les conférenciers ont expliqué que même si les investissements dans l’agriculture sont de plus en plus présents dans le débat public, on connait peu de choses des conséquences sur la nature de la vente des terres, sur l’échelle de ce phénomène, sur les arrangements contractuels et encore moins sur les conséquences pour la population locale. C’est donc ce manque d’information qui a motivé ce projet de recherche interdisciplinaire du Kiel institute for the world Economy, de l’université de Greifswald et GiGa d’Hambourg.

Basé sur des nombreuses études de cas dans trois pays d’Afrique (Zambie, Kenya et Mali), le projet vise à une compréhension approfondie du processus et des conséquences des investissements à grande échelle. Plus spécifiquement, il s’agit d’analyser les arrangements contractuels, autrement dit, comment la terre change-t-elle de mains ?; d’examiner les conséquences de la vente des terres pour la population locale : l’intérêt des investisseurs étrangers déclenche-t-il des effets positifs, par exemple grâce aux investissements dans l’agriculture traditionnelle ou dans une production plus efficace ?, ou au contraire, les paysans perdent-ils l’accès à la terre qui a auparavant été accordée selon le droit de propriété coutumière ?

Pour Dr. Jann Lay et Kerstin Nolte, en posant ces questions, leur focus sera mis sur les financements de la manière d’exploiter la terre, sur les droits fonciers, de droit ou de fait, et sur l’accès à la terre. « C’est dire que, les investissements dans l’agriculture sont à la fois une possibilité pour les pays récepteurs mais aussi un risque, en particulier, dans le secteur agricole où il manque le capital. Un afflux des capitaux étrangers peut donc relever un secteur faible. Cependant, les investissements dans l’agriculture peuvent poser des risques sur les pays récepteurs, notamment la population rurale », a souligné Dr. Jann Lay.

Au Mali, Dr. Jann Lay et Kerstin Nolte feront une excursion à l’Office du Niger pour y comprendre le processus d’acquisition foncière sur le niveau local.

A.D

 

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