La Plateforme de contrôle de la qualité des intrants agricoles à créer jouera un rôle d’alerte de l’Etat et de répression de la fraude en la matière.
La direction nationale de l’agriculture, l’Institut d’économie rurale, la direction nationale du commerce et de la concurrence et des acteurs professionnels étaient en conclave pour mettre en place une Plateforme nationale de contrôle de qualité des intrants agricoles au Mali.
Les acteurs cités étaient réunis le 9 septembre dernier à l’Apcam à la faveur d’une rencontre de validation des statuts et règlement intérieur de la Plateforme de contrôle de qualité des intrants. Elle était organisée par l’Observatoire du marché agricole (Oma) en partenariat avec l’Alliance pour une révolution verte en Afrique (Agra).
Pour Abdoulaye Kéita, chef du département information, modernisation de l’agriculture au niveau de l’Apcam depuis trois mois il y avait une préparation avec l’appui financier de l’Agra.
“Dans ce cadre, on a pu réaliser une étude pour faire un peu l’état de la situation du secteur engrais et semences. Il ressort de cette étude, d’énormes difficultés pour les professionnels, surtout en ce qui concerne la qualité des intrants (semences et engrais). C’est sur la base de ces constats qu’on a réalisé plusieurs ateliers de concertations pour échanger entre professionnels et les services techniques aussi qui sont chargés d’accompagner les acteurs professionnels notamment la direction nationale de l’agriculture, l’Institut d’économie rurale qui fait la production de semence de base et qui contrôle aussi la qualité des engrais. C’est à l’issue de toutes ces concertations qu’on a décidé de mettre en place une Plateforme”, a laissé entendre M. Keita.
“La Plateforme va réguler le secteur des engrais, mais elle ne va pas se substituer aux services qui sont chargés de faire le contrôle”, a-t-il expliqué. “Elle va faire le plaidoyer auprès de l’Etat surtout les services qui sont chargés du contrôle. En gros, c’est le rôle qui sera joué par la Plateforme”, a-t-il ajouté.
Evoquant les membres de cette Plateforme, notre interlocuteur a indiqué que les représentants des différentes corporations (il y a une association semencière au Mali, une union nationale des distributeurs d’intrants agricoles et d’autres corporations) vont se retrouver pour la mettre en place.
L. S.
