Intrants agricoles : 17,6 milliards de F CFA pour 23 fournisseurs

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Le nouveau ministre de l’Agriculture les invite à respecter les engagements

Sur 700 tonnes d’engrais organiques prévus pour cette année, seulement 5 tonnes ont été placées à ce jours au niveau des paysan, regrette le ministre.

Nommé il y a à peu près deux semaines, le nouveau ministre de l’agriculture, M. Lassine Dembélé, un fervent connaisseur du monde rural a pris à bras le corps le problème d’intrants agricoles en réunissant l’ensemble des fournisseurs d’engrais, afin de diagnostiquer ensemble le fléau et bien évidemment trouver de solutions à ce problème qui existe depuis plusieurs années, selon le ministre Dembélé.

La rencontre a eu lieu le lundi, 10 juillet 2023 dans la salle de conférence du dit département en présence des fournisseurs et les acteurs impliqués. Il s’agissait lors de cette rencontre de permettre aux acteurs impliqués dans la gestion des engrais de faire le diagnostic et formuler des recommandations et propositions concrètes et d’explorer des voies et moyens afin de trouver une solution durable sur le dispositif de distribution des engrais au Mali. Parce que le problème demeure après 15 ans de la subvention.

Prenant la parole pour la circonstance, le ministre Dembélé a tout d’abord salué les plus hautes autorités pour la confiance placée en sa modeste personne. Parlant de la rencontre il expliquera que son objectif était justement d’une part pour se présenter, se confier à eux, et d’autre part solliciter leur accompagnement pour la réussite de sa mission.

‘’La concertation entre les différents acteurs est obligatoire pour faire face aux différentes préoccupations du monde rural et des préoccupations majeures de ce début d’hivernage, qui constitue le problème d’intrants agricoles. De ma prise de service à ce jour, je me suis rendu compte que les engrais organiques sont livrés à 5%, or le monde rural a besoin de ça pour pouvoir démarrer les travaux, comme fumure de fond. Si nous démarrons avec ce handicap et en dépit des problèmes qui sont liés à la pluviométrie on risque de se retrouver dans une situation où le niveau des rendements ne sera pas intéressant, a indiqué le ministre Dembélé.

Comme les autres années, poursuit le ministre de l’Agriculture, un dossier d’appel d’offre a été lancé et sur cette base 40 fournisseurs ont été présélectionnés pour assurer la subvention des intrants agricoles. Et, il y a eu des investigations et ce sont 23 fournisseurs d’engrais ont été retenu.

A ses dires, les 23 retenus n’ont pas fait le classement à hauteur de souhait car, les engrais organiques 5%, les engrais minéraux 0,25%. ‘’Sur 700 tonnes d’engrais organiques prévus pour cette année, seulement 5 tonnes ont été placées à ce jours au niveau des paysans. J’invite les fournisseurs retenus à respecter leurs engagements pour le bonheur de tous’’, a lancé le ministre de l’Agriculture.

Parmi tant de préoccupations, le ministre a évoqué les arriérés de dettes qui s’élèvent un peu plus de 17 milliards de francs CFA.

Il a par ailleurs promis de demander l’accompagnement du gouvernement pour qu’ils puissent avoir des ressources nécessaires, afin d’organiser une concertation qui va prendre en compte les opinions de l’ensemble des acteurs et les fournisseurs d’engrais et tous ceux qui travaillent dans le domaine, surtout les financiers.

Le Président de l’Assemblée permanente de la Chambre d’agriculture du Mali (APCAM), M. Sanoussy Bouya Sylla, a salué cette initiative et invite les fournisseurs à commencer à livrer les intrants immédiats sur caution.

Quant au Président du Collectif des fournisseurs d’engrais M. Youssouf Coulibaly la rencontre  a été une satisfaction totale par ce qu’il a été rassuré par le fait que le ministre a été attentif à leurs préoccupations et les a persuadés que des correctifs seront rapidement apportés et au programme de fertilisation et aussi aux paiements.

Rappelons que le coût total de la subvention de cette année s’élève à 17,6 milliards de F CFA.

Brehima DIALLO

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4 COMMENTAIRES

  1. C’est le Mali Kura de Kinguiranké lui qui croit que ces pauvres autorités illégales sont saintes c’est triste après cette transition les maliens seront épatés par leur forfaiture

  2. Je pense qu’il serait temps d’imposer des pénalités de retard pour non respect du délai de livraison.

    L’État doit intégrer le paiement des pénalités dans ses contrats sinon on ne s’en sortira pas. Chaque année c’est le problème de fourniture d’engrais aux paysans.

    Il faut que les fournisseurs comprennent que lorsqu’on ne peut pas honorer un contrat on ne le signe pas.

    Quand un contrat n’est pas honoré, le fournisseur doit payer des pénalités de retard.
    Surtout pour un secteur important pour le pays.

    Le paiement des pénalités doit la règle pour tous les contrats publics qui engagent la responsabilité de l’État surtout dans les secteurs clés.

  3. Cela sent la magouille.le népotisme.
    Sinon si tu ne peux pas fournir pourquoi signer le contrat?
    après on ne peut plus parler de cas de force majeur. empêchement et autre.
    évidemment ceux qui donnent lès contrats sont ceux qui couvrent les fournisseurs moyennant commission.Mais quand un nouveau ministre prend lès choses en mains il met sur la table lès questions qui fachent.Pourquoi lès fournisseurs violent les contrats, délai de livraison…
    L’agriculture un secteur clé au Mali.sans engrais la famine guette.

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