Dès le début de ce scandale des engrais de mauvaise qualité dans les zones CMDT et OHVN sous la houlette du député Bafotigui Diallo, celui-ci s’est attiré la foudre de certains cadres de la majorité. Le pire dans tout cela est que certains de ses collègues députés auraient même tenté de le dissuader dans cette affaire, pour dit-on, ne pas amener le ministre Bocari Tréta à l’abattoir.
Mais très vite, l’affaire va se corser et faire un tollé dans le monde rural où les producteurs vont monter au créneau demander des explications au ministre car étant le ministre de tutelle censé veiller à ce que ces genres de situations n’arrivent pas aux producteurs. Des manifestations de soutien vont être organisées pour soutenir l’élu de la commune VI dans cette affaire dont il est le révélateur.
Certains de ses collègues députés, même de la majorité vont le soutenir dans cette affaire, pendant que d’autres vont commencer à le regarder comme un ennemi.
Imperturbable, le député Bafotigui Diallo va continuer sa lutte pour que la lumière soit faite sur cette affaire d’engrais de mauvaise qualité.
Selon nos sources, pour la manifestation de la vérité, il va envoyer des questions orales au ministre concerné afin qu’il s’explique. Les mêmes sources poursuivent que même sa formation politique, s’est mêlée de cette affaire pour tenter de l’en dissuader. Mais en vain.
C’est pourquoi, un autre député de la majorité du nom de Bakari Koné maitrisant aussi le dossier, député élu sous les couleurs de l’Adema à Koutiala a décidé de prendre les choses en main. Bien évidement avec la bénédiction de sa formation politique. Ce qui va aboutir, le jeudi 18 juin dernier, à l’interpellation du ministre Bocari Tréta à travers des questions orales. Des questions orales auxquelles celui-ci n’a pas pu donner les réponses satisfaisantes car après ses tentatives de réponses, le député lui-même est revenu à la charge pour indiquer qu’il n’a répondu à aucune de ces questions. Mieux, il s’est dit découragé de constater que « le Mali n’a pas de ministre de l’Agriculture » puisque celui-ci n’a fait que dégager sa responsabilité de cette affaire. Alors qu’il est celui à qui les producteurs doivent s’adresser pour toute question les concernant.
Le député a même laissé entendre que le ministre Tréta était venu à cette interpellation tranquillement en comptant sur la majorité.
Autant de déclarations qui ont suscité la colère de certains députés de la majorité qui ont commencé à le critiquer et même à le huer dans la salle. Surtout lorsque les députés de l’opposition ont commencé à l’applaudir lorsqu’il chargeait le ministre et le taxait d’avoir contourné ses questions et brandissant les preuves qu’il dit avoir contre lui. Avant de le qualifier d’être le complice des fournisseurs d’engrais de mauvaise qualité. Car selon lui, contrairement à ce qu’il a laissé entende devant les députés, il est bien au courant des tenants et aboutissants de cette affaire d’engrais de mauvaise qualité.
La réaction du ministre Tréta ne se fera pas attendre car il indiquera que le député Bakari Koné comme d’autres se sont prêtés au jeu de certains fournisseurs mecontents qui épinglent les engrais de leurs concurrents.
Après avoir « humilié » le ministre Tréta publiquement, le député Bakari Koné, à sa sortie de la salle de plénière de l’Assemblée nationale était devenu la star d’une journée avec des mots de remerciements et de félicitations qui pleuvaient sur lui de la part de certains députés de la majorité comme de l’opposition.
Mais contrairement à cela, dans la salle, certains députés ont eu des prises de bec quant au comportement du député Bakari Koné.
« Il est de la majorité et il ne devrait pas se prêter ainsi au jeu de l’opposition », a laissé entendre un député de la majorité dont nous taisions le nom. Un autre d’ajouter « ce député n’a rien compris. Il n’avait pas le droit de venir humilier en public un ministre qui de surcroit est le secrétaire général du parti présidentiel ». Il a raison rétorque un député de l’Adema qui a qualifié son gestion de hautement patriotique car il a privilégié l’intérêt national au détriment des intérêts politiques.
Pour sa part, le député qui s’est prêté aux questions des journalistes n’a pas regretté son geste qu’il promet de rééditer si le besoin se présentait encore. Car selon lui, il représente, à l’Assemblée nationale, une zone de grande production où la majorité de la population vie de l’agriculture.
D.Diama
Bravo kassin
IBK à Koulouba: la dérive irresponsable d’un régime inutile au Mali
Les sorties massives des maliens lors des élections de juillet et d’août 2013 étaient à la hauteur de leur attente face au péril d’un pays qui s’est effondré en 2012 comme un château de cartes.
Deux ans après l’élection d’IBK, l’attente légitime des maliens s’est transformée à une angoisse gigantesque au vu des pratiques du pouvoir d’un président peu amène avec l’argent public et qui flirte dangereusement avec les milieux mafieux et crapuleux.
Aussitôt installé dans ses bureaux à Koulouba, une ancienne bâtisse coloniale qui abrite la présidence de la république du Mali, IBK multiplie à l’infini, les choix malencontreux (rénovation de sa privée avec les milliards de l’argent public, achats coûteux de motos d’apparat, d’avion douteux, de véhicules insolents), d’interminables voyages budgétivores et sans aucune retombée ni pour la stabilité du pays ni pour sa reconstruction.
De scandales financiers en scandales financiers, (marché d’un Boeing douteux, marché dit d’équipements militaires, affaire Michel Tomi, marchés des engrais frelatés) le régime fâche tour à tour le FMI, la banque mondiale, l’Union européenne, l’opposition politique, l’Untm, les organisations paysannes, etc etc.
Si un arrangement budgétaire a pu être trouvé avec le FMI pour continuer à maintenir à flot les finances malmenées du pays par un régime familiale et claniste, ce qui se profile à l’horizon avec les conséquences désastreuses d’utilisation d’engrais frelatés sur l’agriculture du pays et la santé publique du monde rural, est pire qu’une bombe atomique.
Imaginez le pays le plus doté en terre arable en Afrique occidentale et abondamment arrosé par des cours d’eau (fleuve Niger, fleuve Sénégal, les affluents le Bani, le Sankarani et autres lacs intérieurs et bas-fonds qui devraient faire du Mali le grenier de l’Afrique).
Mais les immenses plaines irrigables du delta central du fleuve Niger, l’épicentre de la culture du riz au Mali depuis 1930 (Niono, Diabali, Molodo, Macina, etc), la zone en “diamant” de la culture cotonnière du Mali sud (Koutiala, Fana, Koumantou, Bougouni, etc) sont actuellement menacées d’un véritable tsumami de l’irresponsabilité du régime IBK.
40000 tonnes d’engrais frelatés sont illégalement et impunément introduites dans le quotidien de plus de 5 millions de paysans qui n’ont rien demandé à personne sauf à travailler la terre honnêtement et à gagner à la sueur de leur front dès que les premières goutes des pluies tropicales rythment les saisons chez nous!
Je ne peux cesser de penser aux usines d’égrainage du coton malien, je me refuse de ne plus voir les camions remplis de balles de coton égrainé, défiler entre le Mali et le port d’Abidjan.
Je n’imagine même pas de ne plus voir l’étendue verte des champs de riz de l’office du Niger dès que je traverse le pont de Sansanding ou de Markala et que le longe le canal Coste Omgoiba.
Non c’est impossible, l’irresponsabilité de Bocary Tereta, ministre de la destruction du monde rural sous IBK, ne va pas me priver de cette merveille qui fait du Mali une terre unique en Afrique occidentale.
Et pourtant à lui voir s’accrocher au mensonge devant les députés à l’assemblée nationale: “Il n’y a pas d’engrais frelatés au Mali”, je comprends toute la détermination d’un ministre venu pour s’enrichir sur le dos des millions de paysans maliens.
Le pire est qu’il nie l’existence de ces poisons qui risquent de souiller nos champs pour des dizaines d’années, où le coton ne poussera plus, le riz ne poussera plus, le maïs et le mil sorgho n’en parlons pas.
Et au delà de la baisse annoncée et inéluctable des rendements de nos champs, c’est la contamination de nos nappes phréatiques, de nos produits agricoles et l’exposition de nos paysans et de nos consommateurs aux pires maladies qui soient!
Pour un régime IBK qui ne pense qu’à acheter des avions pour une famille plutôt que de construire des hôpitaux et des écoles de médecine pour améliorer la santé des maliens, vous comprendrez pourquoi je parle d’irresponsabilité quand 40000 tonnes de poisons menacent cette santé précaire.
Mais comme rien était, personne n’est inquièté parmi les coupables de cet énième scandale du régime IBK à commencer par le ministre de la destruction du monde rural, Bocary Tereta sans parler des responsables de la CMDT et des fournisseurs criminels des engrais frelatés qui se la coulent douce avec les dizaines de milliards de l’argent public en poche.
Et pendant ce temps leur patron haut percé à Koulouba est paraît-il “ivre de bonheur” parce que ceux qui ont eu l’audace d’égorger nos soldats à Aguelhoc en janvier 2012 et à Kidal en mai 2014 ne sont plus poursuivis par les juridictions maliennes et au nom de quoi déjà ?
Eh bien mes chers amis, au nom d’une paix qui passe par la régionalisation de notre armée et allocation scandaleuse des ressources financières et matérielles de l’état malien à une horde de voyous sans scrupule du nord de notre pays.
Si c’est cela la paix, j’attends impatiemment de voir comment des fantassins, criminels de métier, qui n’ont jamais été inquiétés par aucune justice, pour aucun de leurs forfaits peuvent-ils au détour d’un accord signé le 15 mai 2015 ou le 20 juin 2015 (c’est selon le degré de délinquance) et devenir subitement fréquentables et gentils comme de adorables petits enfants de la maternelle?
Permettez-moi de comprendre mes chers compatriotes car je suis confus et avec autant d’irresponsabilité ce régime IBK me donne la nausée.
Salute.
Comments are closed.