Le Président de la République, Ibrahim Boubacar KEITA, a renouvelé samedi 28 mai 2015 lors de la cérémonie de lancement de la journée du paysan sa confiance au ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires Foncières M. Mohamed Ali BATHILY.
Le Ministre M. Mohamed Ali BATHILY a reçu, dans la lutte contre les spéculateurs fonciers et l’accaparement des terres des paysans et des villageois le soutien non équivoque du Président de la République, Chef de l’Etat.
En effet, IBK à l’occasion de la cérémonie sus visée, a renouvelé toute sa confiance à M. Mohamed Ali BATHILY, ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires Foncières, pour mener à bien la gestion du foncier au Mali.
En cette occasion, le Président IBK a rendu hommage au ministre qui, selon lui, accomplit sa tâche en toute rigueur. «La gestion du foncier au Mali est une tâche qui n’est pas facile. Le Ministre Bathily a hérité d’une situation très compliquée. Mais il a su gérer avec professionnalisme et détermination», se réjouit le chef de l’Etat.
Le Chef de l’Etat a encouragé M.Mohamed Ali BATHILY à « poursuivre son travail d’écoute, de dialogue de concertation pour la bonne gestion du foncier ».
Ce soutien reçu du premier personnage de l’Etat et de la plus haute autorité du pays offre un réconfort politique et moral au Ministre et le conforte dans son approche de gestion technique et juridique des questions domaniales et foncières. Il constitue en même temps une exhortation des autorités publiques à appuyer l’action du Ministre Bathily. Il représente en outre un désaveu cinglant de toutes les personnes qui, de près ou de loin, directement ou indirectement, sont impliquées dans la spéculation foncière et la spoliation des masses paysannes.
Au surplus, le soutien apporté au Ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires Foncières confirme le souci que le Président de la République a du paysan malien, du citoyen tout court, pour sa sécurité économique et juridique.
CCOM/ MDEAF
IBK A PROPOS DU FONCIER NATIONAL
« C’est une interpellation très forte qui aura son écho au niveau du travail gouvernemental »
Le Mali a célébré samedi dernier la journée du paysan à Banguinéda, à environ 30 Km de Bamako. Lors de cette 12ème édition, les échanges ont largement porté sur la sécurisation du foncier. Cette question, qui demeure une affaire nationale, préoccupe le monde paysan qui attend des autorités des propositions concrètes, pour éradiquer le phénomène. Pour situer le problème, le président de la République, chef de l’Etat, a pointé du doigt les autorités municipales comme cause de ce problème, par leur mauvaise gestion des terres.
Pour Ibrahim Boubacar Kéita, ce problème ne restera pas sans solution. Il a promis aux agriculteurs l’accompagnement du gouvernement pour permettre au secteur d’être le levier du développement. Ibrahim Boubacar Keita en phase a énuméré les contraintes auxquelles le secteur est confronté. Il s’agit, a-t-il dit, du problème de droit et droit foncier ; quelquefois des conflits entre le droit moderne et le droit coutumier; des abus des élus, notamment municipaux, qui confondent souvent allègrement leur mission avec celle de vendeur de lots comme des petits pains. « Nous avons également noté des conflits classiques entre éleveurs et agriculteurs pour la gestion des terroirs, les espaces de passage, les sites d’abreuvement, etc.
Nous avons aussi noté le souci aujourd’hui du monde de la pêche, par rapport aussi quelque part au mauvais usage des berges, au mauvais usage des cours d’eau. Il y a aussi une alerte importante : la pollution de l’eau, la pollution des fleuves par les usages abusifs des produits polluants, telles les matières en plastique non biodégradable, malgré l’interdiction de ces matériaux-là. C’est une interpellation très forte qui aura son écho au niveau du travail gouvernemental, s’il plaît à Dieu » a affirmé IBK.
Mai Diallo
A LA 12ème EDITION DE LA JOURNEE PAYSANNE
Le Président de la République : « Le soutien de l’Etat pour épanouir et développer convenablement le secteur d’agriculture ne vous fera pas défaut »
En exprimant son entière confiance aux agriculteurs maliens, le Président de la République Ibrahim Boubacar Keïta a procédé le samedi 28 mai 2016, au lancement officiel de la Campagne agricole 2016-2017. C’était lors de la traditionnelle journée paysanne qui est était à sa 12ème édition à Baguinéda. Cette journée dans laquelle le monde rural (Agriculteurs, pêcheurs, éleveurs, …) est présent pour exprimer ses préoccupations ardentes. C’était en présence du Premier ministre Modibo Keïta et les membres du Gouvernement dont le ministre de l’Agriculture Kassoum Denon ; du président de la Confédération nationale des sociétés coopératives de producteurs de coton (CNSCPC) et du président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (APCAM), Bakary Togola.
Ainsi, les responsables des services techniques de l’Agriculture, les représentants des projets et programmes de développement rural ; les représentants de la profession agricole venus de Kayes à Kidal étaient également présents pour la circonstance.
Le thème de cette 12ème de la journée paysanne était : « la sécurisation du foncier dans l’exploitation agricole familiale ».
Dès son arrivée à Baguinéda à 10 heures, le Président de la République Ibrahim Boubacar Keïta a été accueilli par le Chef du Gouvernement Modibo Keïta et ses ministres ; le Président de la Confédération nationale des sociétés coopératives de producteurs de coton (CNSCPC) et président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (APCAM), Bakary Togola.
Après son installation, les représentants, des agriculteurs, pécheurs, éleveurs, se sont tour à tour succédé à la tribune pour exprimer leurs vœux et extérioriser leurs préoccupations pour que le Mali, avec sa vaste terre, puise vivre avec ses productions intérieures, voire en exporter ailleurs. Chaque intervenant a mis l’accent sur ses préoccupations, parmi lesquelles le foncier est au premier plan.
On a recensé les principales : L’occupation anarchique des parcours pastoraux, l’insuffisance de périmètres rizicoles et maraîchers, la vente abusive des exploitations agricoles familiales, l’empoissonnement des mares, l’insuffisance de formation des jeunes ruraux, la prise en otage des projets et programmes de création d’emploi agricoles au détriment des professionnels du secteur agricole, la non fonctionnalité des commissions foncières et l’urbanisation sauvage qui ne prend pas en compte les activités agricoles périurbaines.
Pour sa part, le Président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, n’est pas passé par quatre chemins pour dire ses quatre vérités face aux préoccupations des paysans maliens. Il a d’abord dit ceci : «Je suis convaincu que c’est dans l’agriculture que résident les voies de développement économique du Mali. Le pétrole, l’or, l’uranium ou une autre ressource minière ne sauraient remplacer les bienfaits de l’agriculture. L’agriculture est et sera le socle du développement économique du Mali. C’est pourquoi, j’ai engagé des moyens financiers importants pour sa promotion ». Concernant la question qui préoccupe actuellement, particulièrement les paysans, ce sont aujourd’hui les spéculations foncières familiales. Le Président IBK a laissé entendre que l‘essentiel des préoccupations relève du problème de droit, du droit foncier. Quelquefois, a-t-il relevé, il y a des conflits entre le droit moderne et le droit coutumier ; les abus des élus, notamment municipaux, qui confondent souvent allègrement leur mission avec celle de vendeur de lots comme des petits pains.
Il a aussi relevé des conflits classiques entre éleveurs et agriculteurs pour la gestion des terroirs, les espaces de passage, les sites d’abreuvement, etc.
« Nous avons aussi noté le souci aujourd’hui du monde de la pêche, par rapport au mauvais usage des berges, au mauvais usage des cours d’eau. Et aussi une alerte importante, la pollution de l’eau, la pollution des fleuves par les usages abusifs des produits polluants, telles les matières en plastique non biodégradable, malgré l’interdiction de ces matériaux-là. C’est une interpellation très forte qui aura son écho au niveau du travail gouvernemental, s’il plaît à Dieu. Il nous appartient maintenant, gouvernement, d’en faire le recueil et la belle synthèse, aux fins que toutes les décisions ultérieures soient des décisions utiles au monde paysan, et de nature à le booster encore davantage dans son rôle de moteur du développement économique du Mali. Tel est l’ambition que nous lui enseignons », a souligné le Chef de l’Etat. Avant de déclarer que le ministre des Domaines et des Affaires foncières, Mohamed Ali Bathily bénéficie de tout son soutien et de celui du gouvernement, pour arrêter ces pratiques malsaines dans notre pays. Car, a-t-il dit, c’est un problème qui, si l’on ne fait pas attention, peut mettre en péril l’équilibre social, la paix et la stabilité du pays.
En sus, il a renouvelé sa confiance au monde agricole et espéré que les paysans s’emploieront à restaurer le statut de grenier agricole de l’Afrique de l’ouest, qui faisait jadis notre fierté. « Le soutien de l’Etat ne vous fera pas défaut », a promis IBK.
Dans son allocution, Le président de la Confédération nationale des sociétés coopératives de producteurs de coton (CNSCPC) et président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (APCAM), Bakary Togola n’a pas caché son allégresse devant l’engagement noble du chef de Chef de l’ Etat en faveur des agriculteurs maliens.
Toujours avec son franc parler habituel, le N°1 des agriculteurs a rappelé que notre pays peut être sans aucun doute parmi les pays émergents à travers l’agriculture. Pour lui, la richesse du secteur rural est insondable. C’’est pour cette raison qu’il exhorte, à travers ses interventions, les jeunes voire les jeunes diplômés à se convertir au secteur de l’agriculture.
Un proverbe malien dit que « la Terre ne ment pas ».
Le lieu était opportun, pour le président Bakary Togola de saluer et remercier le Chef de l’Etat pour ses efforts et son engagement déployés en faveur de la promotion du monde rural. Ainsi, l’occasion était bonne au président d’APCAM, de rappeler la subvention des engrais à 11 000 F Cfa le sac de 50 kg ; 15% du budget national alloué au secteur de l’agriculture ; la fixation du prix du coton graine au producteur à 250 F Cfa, ainsi que la subvention du programme de 1000 tracteurs. « Nous demandons au Président IBK de subventionner d’autres types matériels d’équipement agricoles », a-t-il recommandé.
Il va sans dire que lors de la visite des stands, le Président IBK a exprimé sa joie devant les produits issus de l’insémination artificielle, grâce aux semences animales gracieusement fournies par le Royaume du Maroc à notre pays.
En tout, « Je déclare solennellement la campagne agricole 2016-2017 lancée. Je souhaite une bonne campagne agricole apaisée à tous les paysans avec de la bonne pluie et sans les déprédateurs » c’est avec cette déclaration que le Chef d’Etat a donné le coup d’envoie de la campagne agricole 2016-2017, en conduisant un tracteur flambant neuf de la société Mali Tracteurs SA. C’était dans le champ de maïs que l’Office du périmètre irrigué de Baguinéda (OPIB) et l’APCAM avaient mis en œuvre.
SKK
Source :Mali flash