Le cadre intégré pour renforcer de projet gomme a présenté un rapport de mission dont la restitution a eu lieu le jeudi 07 Aout dernier au département du Ministre du Commerce. C’était sous la présidence du Directeur national du Commerce et de la Concurrence du cadre Intégré, M. Modibo Keita qui, avait à son côte le Mohamed Sidibé coordinateur UMOCI. C’était aussi en présence de des acteurs impliqués.
Le Mali regorge un potentiel de gomme arabique important avec d’importants peuplements repartis en deux zones de projet identifiées avec plus de 10.000 hectares de plantation. Il s’agit de la Zone 1 avec des peuplements importants d’acacia-Sénégal dans la région de Kayes, Nioro, Diéma, Nara et Yélimané et la Zone 2 constituée d’acacia-séyal et de combretum dans la zone de Nampala, Macina, Niono et Djouro, Mopti et Douentza. Mais la filière connait des contraintes importantes liées notamment aux coupes abusives de l’acacia, aux besoins en eau pour l’entretien des pépinières et des plantations, du problème de gestion de la qualité dans les unités de transformation, celui du foncier, la garantie auprès des SFD, entre autres.
Pour mieux organiser la filière de la gomme arabique du Mali, augmenter la production et améliorer la qualité du produit, les acteurs de la démarche participative, motivée par la pertinence de prise en compte des observations des acteurs et des représentants des structures techniques concernées dans la réalisation des activités. Aux termes d’une mission technique conduite par M Mohamed Sidibé, coordinateur d’UMOCI ; effectuée entre les mois de Juin et juillet dernier dans les régions de Kayes (Kayes, Sandaré, Béma et Nioro) de Koulikoro (Nara et villages de la commune rurale de Guéneibé) de Ségou (Niono, San) et de Mopti (Mopti-Douentza). Cette mission a pu identifier les acteurs de la filière Gomme Arabique dans les zones d’intervention du projet pour aller vers la dynamique de former des groupements professionnels et de créer, à terme, l’interprofession de la filière gomme Arabique au Mali. Faut-il noter, le constat laisse apparaître que la demande est forte mais la quasi-totalité des exportateurs de la filière sont à Bamako et les exportations de la gomme arabique vers la Mauritanie sont importantes mais ne sont pas contrôlées. Lors de cette rencontre qui est aussi une réunion statutaire, il a beaucoup été question du rôle des ONG dans la mise en œuvre du projet, du rôle des femmes dans la filière, la nécessité du Warrantage, de l’accès au financement et de fonds de garantie, le taux d’intérêt pratique par les systèmes financiers décentralisés, l’amélioration de la qualité de la gomme arabique, la formation sur les techniques de saignée, la protection de l’acacia contre les coupes abusives et les animaux, entre autres.
Rappelons que, l’objectif global du projet gomme arabique est de contribuer à l’amélioration des revenus des acteurs de la filière gomme arabique et à la réduction de la pauvreté au Mali par l’exploitation rationnelle de la ressource et l’exportation de la gomme. Pour ce faire, on tend vers un accroissement de l’offre de gomme arabique sur le marché international. Avec un coût global de 3 196 575 280 FCFA soit 1 317 839 920 F de part du budget d’Etat pour la période 2013-2017, le projet se veut structurant avec un impact sur plusieurs plans : économique, environnement , climatique et social ainsi que l’autonomisation des femmes rurales avec l’organisation des femmes des Zones gommifères et le renforcement de leurs capacités. A noter que la gomme arabique est produite par de nombreuses espèces d’arbres d’acacia de la famille des Mimosacées. Incolore, insipide, soluble dans l’eau mais pas dans l’alcool, la principale propriété de la gomme arabique est la non toxicité. C’est un émulsifiant, un support des arômes, un agent de texture, épaississant et stabilisant. Elle est utilisée dans les domaines variés, principalement dans l’industrie alimentaire, dans la fabrication des produits pharmaceutiques et l’industrie chimique. Dans l’industrie agroalimentaire, la gomme arabique est surtout utilisée comme additif alimentaire dans la confiserie, les produits laitiers (lait, fromage, crème), les boisons et l’œnologie.
Abdramane Samaké