Gestion des risques sur le Financement de l’Agriculture au Mali : Le projet FARM rencontre les acteurs de la filière

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Le gouvernement canadien à travers Projet FARM,  en collaboration avec le Fonds national d’appui à l’agriculture a organisé le mardi 23 mai dernier, dans la salle Karité du Radison Blu Hôtel, une journée de réflexion sur l’assurance récolte et la garantie de prêt.

Cette rencontre visait d’une part, de partager les résultats du projet pilote d’assurance récolte réalisé en 2016 sur la production du riz irrigué dans les cercles de San et de Nioro dans la Région de Ségou, et d’autre part, informer les participants de la mise en œuvre d’un mécanisme de garantie de prêt agricole auprès des prêteurs.

Ont pris part à ces travaux, le Directeur national de l’agriculture, Siaka Fofana, le représentant de l’ambassadeur du Canada au Mali, Jonathan Boucheau, non moins gestionnaire du projet, du Directeur du projet, Mouroukoro Niaré, une cinquantaine de participants, des acteurs gouvernementaux et du privé des secteurs de l’agriculture, de l’économie, de la finance et des assurances.

Le projet FARM est réalisé dans le cadre d’un protocole d’entente signé en août 2014 entre les gouvernements canadien et malien qui a été financé à hauteur de 18 millions de dollars canadiens. D’une durée de 66 mois soit 5 ans et demi, elle vise entre autres à développer l’agriculture au Mali, à booster la productivité agricole par l’intervention au niveau de la gestion des risques agricoles et le développement de l’accès aux produits et aux crédits agricoles. Il est axé sur trois modèles d’interventions, notamment, la professionnalisation des institutions financières actives en milieu agricole, la gestion de deux modèles du risque agricole (l’assurance agricole, et la garantie de prêt).

Plusieurs thématiques ont été développées au cours de la journée. Il s’agit notamment, du Fonds national d’appui à l’agriculture/ de guichet, les risques et calamités, de l’assurance récolte, des fonds de garantie de prêts agricoles, des perspectives et collaboration avec le FNAA, des points d’amélioration et consolidation.

Dans son discours d’ouverture de la rencontre, Siaka Fofana a rappelé que l’agriculture malienne était tributaire des aléas climatiques et des catastrophes naturelles. C’est pourquoi, insiste-t-il, elle a besoin d’outils de gestion des risques agricoles contribuant à la sécurité alimentaire du pays. Pour lui, l’initiative contribuera à  garantir la pérennisation des exploitants agricoles, leur accès au marché de crédit et favoriser les prêts. Toutes choses qui constituent un facteur de l’émergence d’un secteur agricole équilibré, compétitif et intégré dans l’économie sous régionale dira-t-il.

Pour Jonathan Boucheau, après deux ans d’activités dans le cadre de ce projet, une étude de faisabilité a pu être réalisé sur la production du riz irrigué dans la région de Ségou, sur l’assurance agricole, et la protection des produits agricoles, des exploitants agricoles, contre les pertes d’économies, liées à des phénomènes naturels et climatiques incontrôlables tels que, la sècheresse, la crue inhabituel des eaux, les insectes, et les maladies.

Ces travaux ont été couronnés le soir par la présentation d’une synthèse et des recommandations en six points. Les participants ont convenus de créer un cadre formel de concertation entre projet  FARM et le FNAA, d’intensifier les activités de vulgarisation des produits, d’élargir la production du mais, d’impliquer Mali Météo dans les démarches, et de faire le bilan et le plan de garantie de prêt.

 

Mohamed Naman Keita

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