Fourniture des intrants agricoles de la campagne 2016-2017 : Le CDR exige l’annulation de l’appel d’offre

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Le gouvernement malien a créé début mars dernier une «Commission dialogue et réconciliation» (CDR), ayant pour mission de «rechercher, par le dialogue, la réconciliation entre toutes les communautés maliennes». PHOTO JOE PENNEY, REUTERS
Le gouvernement malien a créé début mars dernier une «Commission dialogue et réconciliation» (CDR), ayant pour mission de «rechercher, par le dialogue, la réconciliation entre toutes les communautés maliennes».
PHOTO JOE PENNEY, REUTERS

Selon le porte-parole du collectif pour la défense de la République, Mohamed Youssouf Bathilya, malgré des preuves intangibles et irréfutables établies contre le président de l’APCAM, Bakary Togola, le ministre du Développement rural, Boukari Tréta et le PDG de la CMDT, Kalifa Sanogo dans la procédure d’attribution du marché des intrants agricole pour la campagne 2014-2015, les autorités n’ont rien décidé pour éviter à l’avenir, l’introduction d’engrais de mauvaise qualité dans notre pays. « De la lettre de l’ancien ministre de l’Industrie et de la Promotion des investissements privés en passant par la correspondance de la Primature, le CDR se dit avoir réuni les ingrédients pour un procès de crime contre l’humanité aux personnalités impliquées dans l’affaire. Tout est clair. Or, l’acte viole les articles régissant le code de passation de marché », a-t-il déclaré. Avant de regretter que l’agriculture qui est le moteur du développement économique du Mali soit menacée aujourd’hui par des pratiques illicites de la part des premiers responsables. « Pour satisfaire leurs sales besognes, ils ont introduit dans notre pays de quantités d’engrais de qualité douteuse importée par la société Somadeco qui a décroché un appel d’offres de la CMDT pour des intrants agricoles en vue de la campagne agricole qui s’annonce mauvaise » a dénoncé M Bathily qui ne comprend pas comment «  on peut laisser les mêmes personnes lancer un nouvel appel d’offres pour la campagne agricole de l’année prochaine ».

Pourtant, les engrais distribués cette année aux paysans par les 39 GIE de Bakary Togola, ont beaucoup d’inconvénients environnemental et humain, selon des études scientifiques. « On a été scandalisés quand on a appris l’appel d’offre de fourniture d’intrants agricoles pour la campagne 2016 par les GIE, dirigés par les mêmes auteurs cités dans le scandale dont le dossier est en instruction au niveau de la justice. Par ce nouvel  acte, les acteurs font ainsi passer le  président de la République, le Premier ministre, le ministre de l’Agriculteur pour des  menteurs. Un véritable crime injustifiable, dans un état de droit.  Une défiance de la 1ere institution de la République. Personne, ni au niveau du cabinet de la présidence, ni le 1er ministre n’a songé à veiller sur le respect des engagements. Au contraire, ils se font passer pour un affabulateur.  Visiblement et manifestement, Bakary togola et Kalifa sanogo tiennent l’exécutif, le législatif et le judiciaire de tel point qu’ils peuvent mépriser le peuple sur lequel IBK gouverne », a-t-il regretté.

Il a aussi regretté que « le gouvernement n’agit qu’à la demande de l’opposition ou d’un leader religieux ». Or, rappelle M Bathily «  selon l’article 2, 21 et 26 du règlement C/REG 13/12112 relatif au contrôle de qualité des engrais dans l’espace Cédéao, il revient à l’Etat de veiller à la qualité des engrais fournis aux paysans. A l’absence de sanctions, les responsables de l’agriculture qui ont fait le choix entre les Maliens et leur intérêt, continuent de plus belle manière avec leurs sales besognes. La lutte contre l’impunité déclarée par IBK a la peine à donner une réponse claire. Les auteurs doivent faire l’objet de poursuite judiciaire pour crime contre l’humanité au regard des faits. Le Collectif pour la défense de la République exige la démission du ministre Boukari Tréta et le président de l’APCAM, Bakary Togola. Le mouvement va entreprendre une série d’activités pour exiger un mandat de dépôt contre les auteurs… »

Le collectif a exigé « l’annulation de l’appel d’offre pour la simple raison que les acteurs n’ont pas de légitimité auprès du monde agricole. Le devoir constitutionnel impose aux Maliens de réagir ».

Bréhima Sogoba

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