Forum de haut niveau sur l’Agriculture face au climat : Une batterie de recommandations à l’endroit des Etats et des organismes!

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Ce forum qui était placé sous le haut patronage du président de la République a regroupé des acteurs de 17 pays, à savoir les 15 pays de l’espace CEDEAO plus le Tchad et la Mauritanie (espace CILSS), les représentants des organisations d’intégration régionale, des réseaux régionaux d’organisations de producteurs, d’éleveurs et de pasteurs et des organisations du secteur privé.

Après 4 jours des travaux, combinant des séances plénières et des sessions parallèles thématiques qui ont réuni des experts de renommée internationale pour servir d’opportunité à l’adoption d’un Cadre d’intervention pour l’AIC dans la zone CEDEAO, les acteurs ont reconnu que dans le cadre des processus de mise en œuvre de l’ECOWAP/PDDAA (Cedeao), de la PAU (Uemoa) et du CSSA (Cilss), l’AIC représente une approche intégrée permettant de transformer et de réorienter les systèmes agricoles dans le sens d’une augmentation durable et équitable de la production agricole et des revenus. Ils ont approuvé la mise en place du cadre d’intervention pour le développement d’une AIC visant à soutenir la mise en œuvre dudit cadre.

Dans leur déclaration de plusieurs pages dénommée « Déclaration sur l’AIC en Afrique de l’Ouest de Bamako », les acteurs recommandent une opérationnalisation des politiques, programmes et projets sexo-spécifiques sur l’AIC ; l’apprentissage à partir des expériences réussies existantes en matière de mise à l’échelle de l’AIC dans toute l’Afrique et des meilleurs pratiques formulées sur la base des connaissances locales ; le soutien aux besoins et demandes des pays participants en ce qui concerne l’intégration de l’AIC dans les plans nationaux d’investissements agricole. Aux Etats de l’Afrique de l’Ouest, les acteurs recommandent d’aligner et d’intégrer l’AIC dans les politiques et programmes nationaux du secteur agricole, d’envisager des initiatives d’établissement de cadres de partenariat multi-acteurs et des espaces de dialogue spécifiques aux acteurs non-étatiques, de prendre en compte l’AIC dans les communications nationales, entre autres.

Aux organisations scientifiques et techniques, il est recommandé, d’œuvrer pour la mise en place de plateformes d’échange entre les organismes de coopération technique, ouverte aux acteurs non-étatiques, de soutenir les espaces de dialogue spécifiques aux acteurs non étatiques, de développer et affiner les solutions AIC pour leur mise en œuvre au niveau de la parcelle, des communautés à la base, et national en vue d’augmenter la productivité et de développer les méthodologies pour des processus effectifs de prise en compte de priorisation et de mise en œuvre de l’AIC.

A noter que l’AIC est considérée comme une agriculture adaptée aux nouvelles contraintes climatiques, qui préserve et accroît la production alimentaire, tout en protégeant l’environnement, en réduisant ainsi les émissions produites par l’agriculture. Les acteurs de l’AIC sont des acteurs gouvernementaux et intergouvernementaux d’Afrique de l’Ouest, des réseaux régionaux socioprofessionnels d’Afrique de l’Ouest, ainsi que des représentants des agriculteurs, éleveurs et pécheurs, des organisations de la société civile.

L’objectif du forum Bamako était d’animer une réflexion collective sur les opportunités, les problématiques, les défis et les choix stratégiques liés au développement d’une agriculture intelligente face au climat (AIC) en Afrique de l’Ouest. Il s’agissait de mieux appréhender collectivement le paysage scientifique, politique et financier de  l’AIC  en Afrique de l’Ouest, dans les sous secteurs de la production végétale, de l’élevage  et du pastoralisme, de la pêche, de la foresterie et de la gestion des ressources en eau.

 

Daniel KOURIBA

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