Fondation Syngenta pour une agriculture durable : Un partenariat vieux de 30 ans avec notre pays

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Depuis 1979 la FSAD accompagne la quête malienne d’une sécurité alimentaire durable.

La Fondation Syngenta pour une agriculture durable (FSAD) tient depuis mercredi à l’hôtel de l’Amitié, une conférence sur le bilan de son partenariat de 30 ans avec le Mali. Organisée en collaboration avec l’Institut d’économie rurale (IER), la session regroupe des centaines de participants venus des organismes de recherche agronomiques nationales du Sénégal, du Burkina Faso, du Ghana, du Niger, de Suisse, des Etats-Unis et de France. Des organismes internationaux de recherche agronomique comme Icrisat, AfricaRice, Association Sasakawa pour l’Afrique (SAA) sont également représentés à la rencontre.

La Fondation Syngenta pour une agriculture durable a entamé ses interventions dans notre pays à la suite de la sécheresse des années 1970. Fondation Ciba Geigy puis Fondation Novartis et depuis une dizaine d’années Fondation Syngenta pour une agriculture durable, cette fondation suisse accompagne notre pays dans sa quête d’une sécurité alimentaire durable depuis 1979. En 1983, l’inauguration de la station de recherche agronomique de Cinzana (SRAC) a consacré le démarrage officiel de la collaboration dans le domaine de la recherche agricole de la fondation avec le Mali, a rappelé le secrétaire général du ministère de l’Agriculture, Moussa Léo Sidibé, qui a présidé la cérémonie d’ouverture de la conférence.

La SRAC est aujourd’hui la principale station de recherche de notre pays sur le mil, le niébé et l’agroforesterie. Son rayonnement à travers les résultats obtenus et les coopérations scientifiques nouées, s’étend bien au-delà du continent africain. Elle est connue dans le monde pour les résultats obtenus sur les variétés qu’elle a mises au point, les itinéraires agronomiques générés, les techniques de mise au point pour le criblage contre le mildiou (une maladie végétale affectant certaines variétés de plantes), les approches développées en matière de ciblage pour l’adaptation à la sécheresse, les techniques d’intégration de l’arbre dans les systèmes agraires, les systèmes de gestion des sols de la station et le système d’alimentation à l’énergie solaire qu’elle a conçu et réalisé, pour ne citer que ceux-ci.

Pour valoriser plus avant ces résultats, la Fondation Syngenta et le gouvernement ont conçu et mis en route, à partir de 2004, le Projet de renforcement des capacités pour une agriculture durable (PRECAD). Celui s’attelle à renforcer les capacités des producteurs et de leurs associations dans les communes de Cinzana et de Katiéna. La fondation aide également le gouvernement dans l’opération « Initiative riz ». Ses appuis ont ainsi permis d’accroitre la disponibilité du riz sur le marché national en améliorant la productivité des systèmes rizicoles grâce à des appuis ciblés et des recherches actions avec son partenaire, l’IER. Dans ce cadre, les zones de Ouéléssébougou, Béléko, Kouroumari et Bewani en zones Office du Niger et Konna dans la région de Mopti ont bénéficié de ces actions. Les interventions multiformes et diversifiées de la fondation sont considérées comme discrètes, désintéressées, efficaces et durables par Moussa Léo Sidibé.

Le président du conseil d’administration de la FSAD, Martin Taylor, qui a fait le déplacement de Bamako, a assuré que son organisation s’engageait dans le domaine de l’intensification de la production par le biais des intrants. Martin Taylor a noté que les coopératives créées par le PRECAD sont devenues des partenaires crédibles pour les fournisseurs d’intrants et pour le PAM, acheteur de céréales dans la région de Ségou. Il a salué la bonne collaboration avec des ONG comme Afrique verte et SG 2000 et la création d’une dynamique dans la zone.

La Fondation Syngenta, a indiqué Martin Taylor, a contribué à la mise en œuvre de l’Initiative riz en vue de permettre à notre pays de répondre de façon appropriée à la crise des denrées alimentaires en 2008. Elle a, dans le même ordre d’idée, participé au projet régional d’amélioration de la compétitivité du riz local en Afrique de l’ouest en partenariat avec AfricaRice au Mali, au Burkina Faso et au Sénégal et s’efforce d’aider la filière riz de la sous-région. Les petits producteurs, la productivité et les marchés sont les trois piliers qui soutiennent la stratégie de la Fondation depuis sa création, a résumé le président du conseil d’administration. Pour le directeur général de l’IER, le Dr Bino Temé, cette conférence constitue un espace d’échanges et de réflexions sur les acquis du partenariat, ses forces et ses faiblesses. Elle permettra de baliser les étapes futures en matière d’activités de recherche et/ou de développement agricole.

vendredi 7 octobre 2011

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