Fin du PCDA en juin prochain : Les acteurs du secteur agricole à la recherche d’alternatives

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Bakary Togola
Bakary Togola

La cérémonie d’ouverture de ce Forum des investisseurs des filières agricoles était présidée par le Ministre du Développement rural, Dr Bokary Tréta. Elle a enregistré la présence des ministres du Commerce et de l’industrie, Abdoul Karim Konaté, de la Promotion des Investissements et du Secteur Privé, Mamadou Diarra, ainsi que du Directeur des Opérations de la Banque Mondiale, Paul Numba UM et le Président de l’APCAM, Bakary TOGOLA.

Tous les intervenants se sont réjouis des résultats positifs enregistrés par le PCDA  depuis sa mise en œuvre, il y a 9 ans.

Le président de l’APCAM, Bakary TOGOLA, a exhorté la Banque Mondiale de «renouveler son financement au PCDA» ou de «trouver un autre mécanisme pour permettre de capitaliser ses acquis, car le projet a permis aux bénéficiaires d’améliorer leurs conditions de vie et de créer des emplois». Aux investisseurs privés, le Président de l’APCAM a demandé de «s’acquitter du paiement des prêts consentis au niveau des institutions financières». Il n’a pas manqué de rappeler aux banques «d’ouvrir leur capital afin que les entreprises nationales se développement pour le bonheur du Mali».

Paul Numba UM, Directeur des Opérations de la Banque Mondiale, a estimé que le forum est un cadre approprié pour aborder la problématique liée à la transformation des différentes filières agricoles, notamment celle de la mangue et lutter contre le sous emploi.

Selon lui, investir au Mali est une opportunité viable. Les résultats engrangés ces dernières années, a-t-il ajouté, dans le secteur agricole doivent ouvrir la voie à plus d’investissements.

Depuis son lancement en 2006, le PCDA est intervenu sur un certain nombre de filières agricoles, notamment celle de la mangue.

La production, la transformation et la commercialisation de la mangue sont désormais maitrisées au Mali grâce à l’application des nouvelles technologies performantes d’irrigation, de transformation et de promotion à l’exportation.

Cela se traduit par une augmentation du volume d’exportation de la mangue qui est passé de 4 700 tonnes en 2007 à 28 000 tonnes en 2015. L’accroissement des volumes d’exportation de la mangue a été soutenu par l’amélioration de la qualité à travers la réalisation et la mise à niveau des infrastructures commerciales de conditionnement de mangue (le PLAZA de Bamako et le pôle de Sikasso).

La production annuelle de mangue, toutes variétés confondues au Mali, est estimée à 500 000 tonnes. Selon les statistiques validées de la campagne de commercialisation de la mangue 2014 (source rapport bilan 2014 IFM), le Mali a commercialisé 58 000 tonnes de mangues (toutes variétés confondues) dont 41% sont vendues dans la sous régions (Afrique et Maghreb) et 7% exportées en Europe.

L’Europe et le Maghreb offrent des opportunités pour le Mali d’établir des relations viables et durables pour la rentabilisation des infrastructures de conditionnement et les investissements dans la production commerciale et la transformation de la mangue.

C’est fort de ces résultats que le ministre du Développement Rural, Dr Bokary Tréta a lancé un appel aux acteurs de la filière mangue, aux investisseurs européens et marocains, à saisir l’opportunité pour «développer un partenariat d’échanges commerciaux entre les exportateurs maliens et les leurs clients».

Dr Tréta a aussi noté l’opportunité, entre Maliens, Européens et Magrébins, de «spécifier des accords commerciaux pouvant déboucher sur des contrats et des relations durables portant sur la filière mangue» afin de rentabiliser les infrastructures de conditionnement.

A.Berthé

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