Après trois années de mise en œuvre et la réalisation de l’évaluation à mi-parcours du projet de renforcement des capacités productives et commerciales de la gomme arabique au Mali, les acteurs de la filière gomme arabique révisent leur plan en vue d’améliorer sa qualité et augmenter les exportations. Le budget total du plan d’actions révisé est estimé à 1 206 571 134 fcfa.
Les rideaux sont tombés hier 29 septembre 2014, au Département du Commerce, sur la réunion du comité de pilotage de l’Unité de la Mise en Œuvre du Cadre Intégré (UMOCI) du Projet de renforcement des capacités productives et commerciales de la gomme arabique au Mali. C’était sous la co-présidence du ministre du commerce, Abdel Kader Konaté et de l’ambassadrice du Royaume de Danemark, Mme Winnie E. Pedersen en présence du coordinateur national du projet, M. Mohamed Sidibé, du Directeur national du Commerce du Mali, des partenaires techniques, entre autres.
La deuxième du genre pour l’année 2014, cette réunion du comité de pilotage du cadre intégré du commerce et de l’aide pour le commerce a pour objectif spécifique d’examiner le plan de travail révisé du projet gomme arabique ainsi que le document de projet de la catégorie 1 du CIR (phase 2). Dans l’atteinte de ces objectifs, le ministre Konaté a rassuré aux acteurs tout le soutien de son département.
Quant à l’ambassadrice du Royaume de Danemark dont le pays assure le rôle de facilitateur des donateurs du cadre intégré du commerce au Mali, elle s’est dit ravie des résultats atteints par le Mali dans la mise en œuvre du programme cadre intégré, notamment la prise en compte de la dimension commerce dans le cadre stratégique de lutte contre la pauvreté avant d’assurer l’accompagnement de la Danemark au Mali.
Le but de la révision étant l’obtention des résultats dans les meilleurs délais, les changements portent essentiellement sur la précision des périodes d’exécution des activités, celle des budgets par activités et le recrutement de l’équipe de consultants nationaux. Les résultats attendus sont, entre autres, l’organisation et la création de l’interprofession de la filière gomme arabique, l’amélioration de la qualité et l’augmentation des exportations, la plantation de 10 000 hectares de gommiers à haut rendement, l’autonomisation des femmes.
Dans la phase II du projet l’on prévoit le développement des capacités institutionnelles et de gestion suffisante au Mali, l’intégration du commerce dans les stratégies et plans nationaux de développement des pays du CIR, la fourniture coordonnée des ressources liées au commerce par le financement, l’assistance technique des donateurs et le soutien aux initiatives. Le plan de travail révisé coutera la bagatelle de 1 206 571 134 f.
La révision de ce plan intervient suite aux différentes missions techniques conduites par M. Mohamed Sidibé, Coordonnateur UMOCI, effectuées entre les mois de juin et juillet dernier dans les Régions de Kayes (Kayes, Sandaré, Béma et Nioro) de Koulikoro (Nara et villages de la commune rurale de Guéneïbé) de Ségou (Niono, San) et de Mopti (Mopti- Douentza) et la présentation du rapport lors de la première réunion tenue le jeudi 07 septembre dernier au ministère. Rappelons que, l’objectif global du projet gomme arabique est de contribuer à l’amélioration des revenus des acteurs de la filière gomme arabique et à la réduction de la pauvreté au Mali par l’exploitation rationnelle de la ressource et l’exportation de la gomme avec un accroissement de l’offre de gomme arabique sur le marché international.
A noter que le Mali regorge un potentiel de gomme arabique important avec d’importants peuplements repartis en trois zones de projet identifiées dont deux exploitées avec plus de 10 000 hectares de plantation. Il s’agit de la Zone 1 avec des peuplements importants ‘’d’acacia sénégal’’ dans la région de Kayes, Nioro, Diéma, Nara et Yélimané. Et la Zone 2 constituée ‘’d’acacia séyal’’ et de ‘’Combretum’’ dans la zone de Nampala, Macina, Niono et Djoura, Mopti et Douentza. Mais, il faut souligner que la filière connait des contraintes importantes liées notamment aux coupes abusives de l’acacia, aux besoins en eau pour l’entretien des pépinières et des plantations , du problème de gestion de la qualité dans les unités de transformation, celui du foncier, la garantie auprès des SFD, entre autres.
Daniel Kouriba