La filière coton demeure aujourd’hui une importance capitale pour des Etats africains. Reconnaissant cela, un atelier de deux jours s’est ouvert depuis hier à l’hôtel Salam sur l’amélioration de la filière coton en Afrique à l’initiative de
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En effet, le rôle que joue le coton dans l’économie des pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (AOC) est vital. Il se traduit ainsi dans la vie économique et sociale de ces Etats. La filière coton contribue d’environ 10% au produit intérieur brut, de 30% aux recettes totales d’exportation et emploie plus de15 millions de personnes. Le Mali, de son côté, est l’un des piliers les plus importants de la zone AOC pour la réalisation de ces résultats.
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Le coton fait vivre environ 3 millions de personnes au Mali avec une production moyenne de 500.000 tonnes au cours de 5 dernières années, ce qui fait de lui le premier producteur en Afrique sub-saharienne. Le coton, connu encore sous le nom d’ « or blanc », représentait 50% de la valeur des exportations au cours de la dernière décennie. Ce qui lui assure une place primordiale dans l’économie malienne. L’amélioration des performances économiques du Mali depuis 1993 est due en partie à la production cotonnière. Ceci dit, le pays est aussi confronté à des difficultés comme la flambée des cours du pétrole et la baisse drastique des cours mondiaux du coton. De 150 milliards de FCFA en 1999, la part du coton dans l’exportation a chuté à 140milliards de FCFA en 2005. Cette chute est une réalité de beaucoup d’autres pays africains.
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De ce constat, nous pouvons dire que la filière coton au Mali et en Afrique souffre de l’effondrement des cours mondiaux de la fibre consécutive aux subventions massives des pays développés à leurs producteurs. A cela s’ajoute la baisse de l’utilisation de la fibre coton au profit des fibres chimiques synthétiques. Face à cette concurrence inégale, les Etats africains doivent s’unir pour défendre leurs productions nationales dans les négociations internationales sur le commerce et chercher des solutions pour la transformation locale de cette matière première qu’est la fibre coton, dont 95% est exportée à l’état brut et seulement les 5% sont transformés sur place. De ce fait, M. Luc Gnonlonfoun, représentant du PNUD au Mali, trouve nécessaire pour tous les acteurs impliqués dans la filière « d’unir leurs efforts autour du développement de la chaîne des valeurs du coton ». Ce qui nécessite une augmentation des investissements dans la filière, car c’est par manque de moyen que les industries africaines sont pour la plupart non compétitives.
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L’Afrique doit faire face à ces défis pour espérer une meilleure position dans une globalisation galopante des marchés.
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Youssouf Coulibaly
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