Dans cette guerre d’intérêt, le Pdg de Toguna Agro Industrie, Seydou Nantoumé est aussi cité comme étant un élément clé qui a fait déclencher en sourdine le scandale d’engrais. Nos sources précisent que c’est à son initiative que le rapport de contrôle a été effectué. Mais curieusement, les enquêteurs ont retrouvé plus de quantité d’engrais frelatés dans son stock que les autres fournisseurs. Cependant, le patron de la société estime qu’il est le mieux loti pour avoir droit à un tel marché. D’où le déclenchement de cette affaire d’engrais frelatés. De ce fait, on peut s’interroger sur les agissements du député par ailleurs opérateur économique, Bofotigui Diallo dans ce dossier qui sent mauvais. Il n’est pas le seul, d’autres leaders d’opinion ont été associés à ce combat d’une autre époque.
En dehors de ces deux personnes citées, il y a une histoire politique qui implique le ministre Tréta qui, au sein même de son parti, le Rpm, ne parvient pas à avoir le soutien qu’il faut. Mais qu’est-ce que l’homme a pu faire pour se faire aide ? Rien ! Sinon, la lenteur par laquelle il a traité le dossier laisse présager de la légèreté. Surtout pour un cadre du parti au pouvoir qui ambitionne de succéder au président de la République à la tête du RPM. Mieux, Bocary Tréta ne cache plus sa volonté de siéger à la Primature.
Bakary Togola tranche
Interrogé par nos confrères du «Le Pouce», le président de l’Apcam, Bakary Togola, donne sa version des faits. Nous vous proposons un extrait : «Depuis trois ans, c’est le GIE UN- SCPC que je préside qui a chargé la direction nationale de l’agriculture de faire les analyses à la veille de la campagne sur les échantillons des engrais à travers l’IER pour s’assurer de la conformité des produits annoncés et livrés par les fournisseurs dans les documents d’Appel d’offres. Le drame est qu’au Mali, les gens parlent beaucoup sur ce qu’ils ne maîtrisent pas en réalité. Si tout le monde se fait connaisseur de la chose, c’est sûr que c’est la voie à la destruction, à la délation, la rumeur qui s’installe. La confiance n’exclue pas le contrôle. Nous ne pensions pas faire non plus le gendarme. Il s’agit pour nous de s’assurer d’une certaine conformité par rapport à ce qui a été annoncé. C’est aussi au terme de ce contrôle de qualité que les uns et les autres peuvent se parfaire pour d’autres échéances. Le contrôle des deux premières années a été fait dans de très bonnes conditions et dans la bonne compréhension. Même cette année, nous étions sur cette logique. Ma fonction n’est pas d’aller prendre des échantillons et faire des analyses. Je ne suis pas autorisé à le faire. C’est la loi d’orientation agricole qui se charge de cela. C’est la DNA qui a vocation de faire ce travail. Ni moi ni la CMDT, ni l’OHVN n’avons le mandat de réaliser cette action. C’est l’IER qui a le pouvoir de cette mission. Les résultats des laboratoires ont révélé que des quantités d’engrais donnés par des fournisseurs sont hors normes. Quand cela été constaté, nous avons convié les fournisseurs pour les informer de la situation. Nous les avons fait comprendre que ce que nous recherchons comme qualité d’engrais est 14, 14, 18, 18, ou 15, 15,. Mais si on nous amène du 16, 18, 18, cela ne correspond pas à notre demande. Il faut que la dose soit précise, pas plus, pas moins. Ceci dit, je pense qu’il n’y avait plus de problème pour ceux là qui devraient faire remplacer les quantités hors normes déjà enlevées. Pour moi, cela devrait mettre fin à toutes les spéculations. Mais au Mali, on ne pas dit les vraies raisons des querelles. Chacun en veut à l’autre pour une raison inavouée. Dans cette logique, on soulève d’autres choses qui ne devraient en réalité pas faire l’objet de conflit. Les fournisseurs même ne s’aiment pas. Dans la sauvegarde des intérêts les gens s’en veulent. Les agents de la CMDT ne s’aiment pas. Les travailleurs du ministère ne s’aiment pas n’ont plus. Mêmes nous les agriculteurs, on ne s’aime pas. J’ai été moi-même surpris que les gens aillent jusqu’à ce niveau d’incompréhension. Pourtant les choses sont très claires. Si quelqu’un doit faire la querelle, c’est nous initiateurs qui devront engager les hostilités. Je pense que dans la logique, ministère, CMDT, OHVN, nous cultivateurs avons le même souci, à savoir une bonne production agricole. C’est dommages de constater que d’autres voix se sont mêlées dans l’affaire. Je demande aux paysans de faire leur travail. Beaucoup parle alors qu’ils ne connaissent rien dans le domaine agricole, encore moins des intrants».
Selon nos sources, le président de l’Apcam, Bakary Togola, dans un souci d’apaisement, ne souhaite pas polémiquer pour le moment. Nous y reviendrons !
Harouna COULIBALY
Tous pourri
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