A l’aune de la campagne agricole 2016-2017 qui avance à grand pas, le ministre de l’Agriculture, Kassoum Dénon est allé se faire une idée sur le rythme d’enlèvement des 1000 tracteurs subventionnés par l’Etat et destinés aux paysans. Cette visite de contrôle indispensable pour la réussite de la campagne, l’a conduit, le vendredi 20 mai 2016, à l’usine d’assemblage et de montage des tracteurs « Mali-tracteurs » de Samanko servant de garage aux tracteurs. Constat sur le terrain : sur les 1000 tracteurs, 594 sont déjà enlevés par les producteurs. Un résultat acceptable, mais loin de l’objectif visé que le ministre Dénon a promis d’améliorer malgré quelques difficultés constatées dans le traitement des dossiers par le pool bancaire.
Après la remise officielle des clés par le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, le ministre de l’Agriculture, Kassoum Dénon est au four et moulin pour que les tracteurs arrivent à destination, et cela avant l’hivernage. Pour ce faire, il s’est rendu, le vendredi 20 mai 2016 à l’usine d’assemblage et de montage des tracteurs de Samanko qui sert de point d’enlèvement des 1000 tracteurs. Constat sur le terrain : si les 1000 tracteurs subventionnés par l’Etat ont tous chacun un propriétaire, certains bénéficiaires continuent à traîner les pieds pour venir enlever leur tracteur en cette veille d’hivernage. Motif évoqué par le coordinateur de l’équipe technique de la commission de gestion des équipements agricoles, Alhousseni Dicko, cette année seuls les propriétaires des tracteurs sont habilités à venir les enlever. « La mesure a été prise afin que les tracteurs subventionnés reviennent à ceux qui le méritent vraiment, à savoir les vrais producteurs », a indiqué Alhousseni Dicko. A cette difficulté, s’ajoute certaines complications constatées dans le traitement des dossiers par le pool bancaire. Un problème que le ministre Dénon a promis, séance tenante, de régler le plus rapidement possible à travers une rencontre avec les banquiers.
Cette visite s’inscrit dans la droite ligne de la tournée du ministre dans la zone CMDT en cours visant à s’assurer de la mise en place des moyens concourant à une production saine lors de la campagne 2016-2017. Et comme, on pouvait s’y attendre, l’occasion a aussi été saisie par le ministre Dénon d’écouter les bénéficiaires des tracteurs sur place sur leur satisfaction. L’avenir du programme présidentiel en dépend. Car selon le ministre Dénon, le programme continuera lors de la campagne agricole prochaine.
Le satisfecit des bénéficiaires
Pour Mme Konaré Fatoumata Diarra venue enlever son tracteur de 80 chevaux et détentrice de 90 hectares à Kombola, dans la zone de M’Béwani, la campagne 2016-2017 promet déjà. « Je suis à ma première commande. Mais je compte bientôt revenir passer d’autres commandes. Car j’ai vu ce que mes autres collègues ont pu produire avec ces tracteurs. Certains ont pu doubler, voire même tripler leur production agricole », a témoigné la bénéficiaire du tracteur subventionné qui a salué les autorités pour l’initiative.
C’est la même satisfaction chez Zoumana Coulibaly, un producteur agricole de Bla. Selon le bénéficiaire du tracteur de 80 chevaux, il est parvenu à passer de 200 hectares de terre agricole à 400 hectares en espace d’une année grâce à son premier tracteur subventionné. « Je suis à mon deuxième tracteur. C’est le résultat de production opéré avec le premier tracteur qui m’a poussé à en commander encore. C’est sûr que ma production va augmenter cette année avec les deux tracteurs», a dit le producteur tout souriant.
Selon le ministre Dénon, l’initiative d’IBK à subventionner les tracteurs visent à relever le niveau de mécanisation de notre Agriculture de 40 à 60% d’ici 2018 « Elle se poursuivra avec la subvention d’autres matériels agricoles comme les moissonneuses batteuses, les semoirs mécaniques et bien d’autres gammes de produits pour les éleveurs », a assuré le ministre.
Youssouf Z
Franchement ce sont ces tracteurs qui ont permis de doubler ou tripler la production?, non. ces tracteurs, arrivés en septembre dernier, sont à leur première campagne cet hivernage. Monsieur le journaliste, qu’est ce qui ne va pas?
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