Sikasso, la Cité verte du Kénédougou, est l’une des principales régions nourricières du Mali. Zone de production par excellence de légumes, de tubercules, de fruits, de céréales et de coton, la région doit son essor économique aux investissements massifs (financiers et humains) de ses fils dans l’agriculture. Productions agricoles qui continuent de croître grâce à l’accès des paysans aux intrants notamment les fertilisants subventionnés par l’État.
Malheureusement, cette année encore des retards sont constatés dans la mise en place de ces engrais chimiques. Les quotas autorisés aux producteurs sont également jugés insuffisants. De quoi provoque souvent l’ire et l’incompréhension chez les producteurs de la 3è région administrative de notre pays. Pour en savoir plus, notre équipe de reportage s’est rendue à la direction régionale de l’agriculture (DRA) où se déroulent les opérations de distribution.
Depuis juin dernier, les producteurs de Sikasso ont pris d’assaut la cour de ce service dans l’espoir de pouvoir s’approvisionner en engrais subventionnés par l’État. Lundi 24 juillet dernier, il est 10 heures dans la cour de la DRA. Le ciel est couvert de nuage. À l’entrée, l’ambiance est bon enfant. L’opération de distribution d’engrais subventionnés se déroule devant la section agriculture, laquelle est bondée de monde. De nombreux producteurs, venus de différentes contrées de Sikasso, y font le siège sur leurs motos. Ils sont là depuis le petit matin. Chacun tient à être servi.
IMPATIENCE- L’un d’eux, visiblement en colère, explique les raisons de cette impatience. « La subvention de l’engrais est une bonne initiative de la part du gouvernement. Cette année, mon village a mis en valeur des champs d’une superficie de 81 ha de maïs et 85 ha pour la culture du riz. Je suis là pour récupérer le quota d’engrais subventionnés destiné à mon village», explique Diakalia Bengaly. L’envoyé spécial du village de Pengafolasso est convaincu qu’il n’aura pas le ¼ du besoin en engrais exprimé par son village.
Conscient qu’il faudra se contenter de ce qu’il aura, notre interlocuteur déplore les va-et-vient incessants qu’il a faits entre son village et la DRA pour remplir des formalités. «Pour l’instant, nous sommes dans l’attente», dit Diakalia Bengaly qui invite l’État à penser à décentraliser la distribution de l’engrais subventionné pour rapprocher les sites des producteurs. «Toute a choisi qui permettra aux producteurs de s’approvisionner dans leurs communes», implore-t-il.
Harouna Traoré et Alhassane Ouattara ont été délégués par Kalfabougou et Sayaga. Ces deux villages représentent respectivement des champs de maïs d’une superficie de 70 ha et 90 ha ainsi que des champs de riz s’étendant sur 30 et 40 ha. Leurs représentants demandent la quantité d’engrais pouvant couvrir l’ensemble des superficies cultivées. Nos deux interlocuteurs exhortent les autorités à augmenter la quantité de l’engrais subventionné distribuée à la région.
Également rencontrée sur place, Adjaratou Diamouténé estime que l’accès à l’engrais est très difficile pour les coopératives des femmes. C’est la raison pour laquelle, explique la quadragénaire, nombres de femmes abandonnent la lutte.
Les inquiétudes de ces producteurs et productrices sont-elles fondées ? Qu’en pensent les responsables régionaux en charge de l’agriculture ? «Cette année, la quantité d’engrais subventionnés accordée à la DRA par l’État s’élève à 17.932 tonnes. Pour l’heure, 7.333,9 tonnes d’engrais (tous types confondus) ont été distribuées», détaille le chef du bureau statistique et suivi évaluation de la DRA. Selon Moussa Dembélé, cette quantité ne représente que 12% des besoins de la région.
10 JOURS SUPPLEMENTAIRES – La distribution a accéléré le 12 juin pour l’engrais organique et le 3 juillet pour l’engrais minéral, soutient le directeur régional de l’agriculture. Alkassoum Barka précise que 1.535 tonnes d’urée dont 38 tonnes de DAP et 863 tonnes de NPK, 15.488 tonnes d’engrais organiques, 8 tonnes de fertilisant (ovalis) et 6 tonnes de maïs hybride ont été mises à la disposition de la DRA au profit des cercles de Sikasso et de Kadiolo.
Les prix subventionnés sont de 14.000 Fcfa le sac de 50 kg pour l’engrais minéral, 3.000 Fcfa le sac de 50 kg de l’engrais organique, 17.500 Fcfa pour l’ovalis et la semence de maïs hybride coûte 1.500 Fcfa.
Quant aux prix non-subventionnés des engrais, il est de 27.000 Fcfa pour l’urée, 31.000 Fcfa le sac de DAP et 29.000 Fcfa pour le NPK. Le sac de 50 kg de l’engrais organique est cédé à 6.000 Fcfa, contre 3.000 Fcfa pour la semence de maïs hybride à et à 35.000 Fcfa pour l’ovalis.
En visite cette semaine en zone Office du Niger, le ministre de l’Agriculture Lassine Dembélé avait, au regard des difficultés d’approvisionnement, invité les fournisseurs à plus d’efforts pour une mise en place rapide des engrais. « Nous avons envoyé une lettre à tous les fournisseurs pour leur accorder 10 jours supplémentaires afin qu’ils puissent honorer leurs engagements.
Passé ce délai, leurs reliquats seront qualifiés d’autres fournisseurs disposant de l’engrais», at-il prévenu, révélant que l’opération de distribution, dans cette zone, connaît un léger retard à cause du nombre important de signataires et le fait qu’il n’y ait qu’un seul contrôleur financier à Niono qui doit signer les précautions techniques de cinq zones de production à savoir : Niono, Molodo, N’Débougou, Kouroumari et M’Béwani. Cette tâche, selon lui, n’est pas du tout aisée, car il s’agit de milliers de documents à signer.
D’où le retard dans la délivrance des précautions techniques aux producteurs agricoles. Quant aux zones de production de Kolongo et de Ké-Macina, un contrôleur financier doit signer leurs documents. «C’est une lourdeur que nous allons signaler au département de l’Économie et des Finances», a assuré le ministre Dembélé.
Parlant des défis à relever, Alkassoum Barka évoquera, entre autres, l’insuffisance de l’engrais minéral subventionné, le dérèglement climatique, l’insuffisance du personnel d’encadrement ainsi que l’intensification de la production de la fumée organique. Le responsable de la DRA invite les producteurs à alerter les autorités en cas d’apparition des ravageurs (ovalis, chenilles légionnaires).
Amap-Sikasso
Mariam DIABATE
Nous sommes face à un mauvais moment de la vie des pauvres agriculteurs du Mali, car les fonctionnaires et cadres véreux mettent le pied dans le plat en ponctionnant toutes ces subventions de l’état malien à l’intention du milieu paysan, cela est sans aucune équivoque. Ils n’ont pas pitié de ces paysans qui pourtant sont à la base de notre alimentation annuelle, maudits soient ces hommes et femmes qui détruisent l’Agriculture malienne sans aucun état d’âme. La question que le malien lambda se pose, c’est de savoir si oui ou non nous devons continuer à donner ses subventions qui sont toutes détournées par ceux-là mêmes qui sont chargés de gérer cette mande très importantes, c’est dommage. N’est-il pas temps que les subventions soient transmises à leurs destinateurs sous forme de liquidité et non avec le principe actuel dont la chaine se met à tout détourner sans équivoque.
Il est sans nul doute que «L’optimiste va d’une joie à l’autres. Le pessimiste va d’une déception à l’autre.» Un penseur non indiqué.
Il est sûr que «L’optimiste comme le pessimiste finissent par mourir. Mais, ils ont tous deux profité de la vie d’une manière complètement différente » Shimon Peres
Nous restons convaincus que «L’optimisme est une forme de courage qui donne confiance aux autres et mené au succès. » Baden Powell
Il faut que l’on sache ceci« L’optimisme, c’est monter la première marche même quand ne voit pas tout l’escalier » Martin Luther King
Il est certain qu’« Un optimiste, c’est un homme qui plante deux glands et qui s’achète un hamac. » Jean de Lattre de Tassigny
Il est certain qu’« Un optimiste, c’est l’incarnation humaine du printemps. » Susanne J. Bissonnette
Nous sûrs que « Le pessimisme est affaire d’humeur, l’optimisme est affaire de volonté.» Pascal
Nous sommes convaincus que « Le pessimiste voit des difficultés dans chaque possibilité, et l’optimiste voit des possibilités dans chaque difficulté. » Winston Churchill
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