Engrais mauvais et empoisonneur : On prépare la famine au Mali pour l’année prochaine

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Campagne agricole 2014-2015 en 3è Région : La croisade contre la fraude des engrais se poursuitLe Mali est passé maître dans la distribution de l’engrais et dans le pays profond et dans toute la sous-région ouest-africaine. Et pourtant et au moment où l’hivernage pointe du nez les engrais importés et déjà distribués aux acteurs concernés à la base est notoirement de mauvaise qualité. Ceci n’est pas un sujet à polémique et moins encore de politique. C’est une question de survie du Mali dans ce contexte de devenir que tous connaissent et qui saute à l’œil : imaginons que les semences « ne donnent » à la fin de cet hivernage qui a déjà commencé théoriquement et dans les faits dans certains coins ? Et que, pire encore, les sols, l’air et cours et nappes d’eau soient empoisonnés ? C’est que l’on ne mette rien dans les greniers et qu’en plus, l’on récolte l’empoisonnement ?

Tels sont effectivement les données des deux catastrophes qui attendent le pays et ses populations au coin de l’hivernage 2015 ou la nation connaît la pauvreté la plus dure et le danger de déstabilisation la plus cruciale de tous les temps. Catastrophes qui seront immanquablement les mères d’autres détresses. Le pays est pauvre. Son Etat est pauvre. Les citoyens sont pauvres. Les hors-la-loi nous prennent à la gorge. La communauté internationale nous attache les mains derrière le dos pour nous livrer à « la réparation de l’injustice » et aux rebelles au nom de l’amitié et de l’aide.

Et si en plus nous n’arrivons pas à produire de la nourriture et que par contre nous réussissons à empoisonner les sols cultivables, l’air et les eaux de surface et souterrain !

Entre famine ou catastrophe écologique que faire ?

Comment sait-on que l’engrais importé et distribué est de cette qualité mauvaise ? Par les analyses. C’est le député de la République Bafotigui Diallo qui a fait analyser le produit dans deux pays différents – dont la France. L’honorable est un élu Rpm, d’où le caractère ni politique et ni polémique de ce dossier. Les analyses ont montré que le produit était pauvre dans les deux éléments, dont l’azote, qui font pousser les semences. Et que ces deux éléments ne se dissolvaient pas dans le sol. D’où l’empoisonnement  du sol justement.

Quelles sont les alternatives face à de telles sombres perspectives ? Théoriquement, il y’en a deux : continuer sur la même lancée et dire aux paysans de ne pas écouter les balivernes (ce que l’Ortm fait la semaine dernière lors du Jt) ou ne pas utiliser l’engrais en question- donc préserver la santé des hommes et des éléments mais à quel prix de manque à gagner céréalier et aussi financier pour un pays aussi pauvre que le Mali.. Les deux options induiront forcément des effets aux conséquences incalculables et il reviendra, de toutes les façons, aux autorités à prendre leur responsabilité ; toutes leurs responsabilités.

En terme de responsabilité, la question est inévitable de se demander comment avons-nous fait pour nous retrouver dans un tel pétrin  (Nous qui sommes champion régional en matière d’importation et de distribution d’engrais) ? Qui a fait quoi pour mettre le pays dans un tel dilemme ?  Le pays était rodé dans ce domaine mais cette année nous avons « innové » en adoptant d’autres procédures qui visaient à assurer le clientélisme et la recherche de gains autres que l’intérêt du paysan et de la population. Le cerveau de cette « innovation » est logé au Ministère en charge du développement rural, le ministère qui a vu son budget monter en flèche – ce ne sont pas Rome, la Fao et Ptf qui vont démentir IBK non plus qui a eu droit à un bel satisfecit.

Bocari Tréta qui a voulu « innover » s’est appuyé sur son conseiller- et le nouvel adepte Rpmiste – son « homo » Bakary Togola et aussi sur le grand boss de la Cmdt, Kalifa Sanogo. C’est ce trio infernal qui a piloté ce non moins infernale innovation qui expose le pays, déjà en difficulté, au précipice. Le mal est déjà fait et d’habitude l’impunité est assurée aussi au Mali. Si cela était le cas, il faut déconseiller au ministre No 1 du gouvernement à certaines zones rurales avant quelques mois. Le temps que l’oubli fasse son travail ou qu’un autre problème vienne pousser l’autre.

Amadou Tall

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8 COMMENTAIRES

  1. ELAIRCISSEMENT SUR LES ENGRAIS DIS « FRELATE»

    Mes chers amis, mon souhait aujourd’hui est d’apporter plus d’éclaircissement sur les commentaires les plus fantaisistes qui vont bon train au sujet de la sensible question des engrais dites « frelatés » par certains (Journalistes, députer, paysans etc..), c’est un terme pas du tout approprié à le dire, frelater signifie décomposé, dénaturé, falsifié, trafique, alors aucun de ce mot n’a pas été utiliser par le LABOSEP pour qualifier les résultats des 163 échantillons (dont 73 pour le coton, 49 pour les céréales et 41 pour l’urée qui ont été prélevés.) analysent. Donc d’où vient ce mot ????, une très bonne question.

    Les analyses chimiques ont été effectuées suivant le Manuel d’Analyses des Engrais (CEDEAO 2012) pour la détermination de l’azote (N), du phosphore (P2O5) et du potassium (K2O) au laboratoire Sol-Eau-Plante de Sotuba. Ainsi, pour le complexe coton, la norme recommandée était de 14-18-18. Selon le résultat du laboratoire, l’engrais était de 13-14-15. Pour Sogefert, il est aussi en dessous de la moyenne à savoir : 13-16-15. Avec Somadeco, c’est pareil : 13-16-17. Pour Sopam, il est de 14-14-16. Pour l’urée, la norme est fixée à 46% les résultats de l’analyse de laboratoire ont donné ce qui suit : 44% pour la Société Fasodjigui, SAD, SMIAS, GDCM, Arc-en-ciel et El Farouk, 43% pour Somadeco.
    Chers amis en des situations pareil on dira l’engrais est hors normes et non frelaté comme les gens le dis pour mettre de huile dans le feu, c’est une guère politique pas technique, c’est une peau de banane jeter sous les pieds du Ministre malheureusement devant il n’a pas eu les mots pour se défendre.
    Les quantités hors norme on parle de 3440 tonnes d’engrais, il ne saurait avoir d’incidence particulière parce que ces 2% d’engrais hors normes ne sont pas de mauvaises qualités. Hors normes veut dire simplement que les éléments doivent être dans des normes données. Le complexe coton dont on parle, contient 14 unités d’azote, 18 unités de phosphore 18 unités de potassium, 6 unités de soufre et 1 unité de bore. Le soufre et le bore sont des éléments caractéristiques du complexe coton qui le différencie du complexe céréale.
    Sans le soufre et le bore en micro dosage, il n’y a pas production de coton normal. Ces deux éléments sont importants. Si d’aventure, au lieu de 14 unités d’azote, il y a 11 unités ou 17 unités même si les autres sont au dosage indiqué on parle de produit hors normes. Cela ne veut pas dire qu’il s’agit d’engrais de mauvaises qualités puisqu’il y a la présence d’autres éléments qui servent à quelques choses.
    Pour qu’il n’y ait pas de surdosage ou de sous dosage par rapport à un des éléments, il faut que ça reste dans ces normes de 14 unités au lieu d’être à 11 ou à 17. Voilà ce qu’on peut appeler hors normes ; qui ne veut pas dire forcément mauvaise qualité.
    Un engrais n’est pas de la nourriture avec une date de péremption. Ce qui est intéressant dans un engrais, ce ne sont pas les molécules présentes mais les éléments chimiques qui sont contenus dedans et qui bien évidemment ne sont pas modifiés par les conditions de stockage, sauf à avoir une ambiance hautement radioactive qui provoquerait des transmutations. En ce qui concerne l’azote, c’est vrai que sous l’action d’une très forte humidité, l’urée peut s’hydrolyser (c’est se passe dans le sol), l’ammoniaque peut oxyder et former des nitrites et des nitrates ce qui peut éventuellement gênant, et son épandage deviens aussi très difficile. Chers amis l’engrais est souvent confondus à de la nourriture pour les végétaux. C’est un pauvre concept. Les vraies nourritures des plantes sont le gaz carbonique et l’eau. Bien vrai que les engrais peuvent entrer avec l’eau dans la fabrication de la sève brute. L’engrais est plus comparable aux vitamines l’azote, le phosphore et le potassium et d’autres Oligo-éléments sont nécessaires mais pas indispensable à la division cellulaire et à l’élaboration des enzymes qui permettent la photosynthèse et la croissance. La quantité de ces éléments qu’une plante utilise pour sa croissance est plutôt petite, seulement quelque pour cent du poids de ces tissus secs.
    Donc je pense il ne doit pas avoir de panique à ce point parce que il est tout à fait possible de compenser la perte en passant par une règle de trois. C’est-à-dire, pour le complexe coton, la norme recommandée était de 14-18-18. Ce qui signifie que dans 100Kg d’engrais nous avons 14% de N, 18% de P et de K soit 14kg de N et 18Kg de P et K (la règle est simple prendre X% d’une quantité c’est multiplier par X et diviser par 100) donc tous les agents peuvent faire ce calcul pour leurs paysans.
    Que les fournisseurs soient punis conformément à l’article 26 du REGLEMENT C/REG.13/12/12 RELATIF AU CONTROLE DE QUALITE DES ENGRAIS DANS ‘ESPACE CEDEAO qui stipule : Tout fait du fabricant, de importateur, du distributeur ou de leur représentant qui contribue au non-respect de toute disposition du présent Règlement constitue une violation. Il s’agit entre autres de :
    a) déficience en éléments nutritifs non conforme aux limites de tolérance maximales réglementaires ;
    Et son article 29 stipule aussi que : Sanction des violations Les Etats membres prennent les mesures nécessaires pour sanctionner les violations des dispositions du présent Règlement.

    Oumarou Mohamed Lamine
    Agronome de Formation
    Direction Régionale de l’Agriculture Mopti
    Email : bahoumarou@yahoo.fr
    79488606/66086579

  2. Le président la il n’aime pas le Mali il a vole l’argent il autorise la vente de l’engrais pourri c’est les pauvres qui vont moire encore

  3. mettez les résultats d´analyses effectuées par des experts neutres et compétents sur internet et on sera fixés!

  4. un eclaircissement, Bafotigui Diallo est vennu trouvé que le teste d’intrant se fait par la demande du PRESIDENT de l’APCAM avec les services concernés il ya de cela 3ans.Alors s”il n’arrive pas a se faire une place au sein de son parti qu’il arrête de s’associer aux revolutionnaires pour destabiliser notre pays toujours en etat de crise.

    • Pourquoi ne pas prendre tous les engrais de tous les fournisseurs (plus de 20) pour analyse et comme ça, nous serons fixés. C’est malhonnête de substituer le produit d’un concurrent pour analyse et se promener partout pour le montrer et payer les médias pour discréditer tes semblables C’est pas sérieux ça. Demander au député qui a fait l’analyse, est ce qu’il a pu analyser pour tous les fournisseurs ?

      C’EST UN JEU SOURNOIS QUE SE DONNE CEUX QUI AVAIENT LE MONOPOLE DU MARCHE ENGRAIS DANS CE PAYS.

      On a tout compris bande de vautour…..

  5. Quel journal et quel journaliste bidon. Comment peut on publier de tels balivernes? Le journaliste ne connaît absolument rien en science et plus précisément en chimie. Quand tu nous fais comprendre que l’engrais importé est mauvaise qualité en disant:
    <>
    Par cette affirmation nous constatons que les deux éléments dont tu parle ne sont pas nocifs à priori. Par contre tu nous dis que c’est exactement cette faiblesse en N et autre ( que tu ne précise pas car n’ayant aucune idée) et leur insolubilité dans le sol qui vont empoisonner le sol.
    (Voici ce tu dis: <>)
    Ce que les uns et les autres doivent savoir:

    1erement) l’azote (N) est un élément nutritif pour les plantes. Donc s’il y en a moins dans l’engrais la plante aura tout simplement moins
    de nourriture que le supposé engrais devait apporter à la plante.

    2ème) l’azote ou tout autre élément ( K ou P) se trouve sous forme de complexe solide dans les engrais. Les matières solide ne sont jamais solubles dans le sol car ce dernier même est un complexe solide. Quand on mélange un solide avec un autre solide on ne parle pas de solubilité. On parle de solubilité de l’engrais dans l’eau.
    Jusqu’ici en tant que chimiste je ne vois pas ce qui vous fait dire que l’engrais en question ne se dissolverait pas dans l’eau une sur le sol.

    Si l’engrais en question était insoluble dans l’eau, on aurait parlé de tout sauf de l’engrais car les analyses chimiques aurait relever autre chose. Mais quand les résultats nous parle de teneurs faibles en éléments chimiques nutritifs tel que N, alors permettez-moi de croire que nous ne parlons pas de produits toxiques ici mais bel et bien de d’engrais hors norme. Pas assez d’élément pour nourrir adéquatement les plantes.
    Là où j’ai de la difficulté à croire que ce journaliste sait effectivement ce dont il parle est qu’il dit quelque part plus haut que: <>
    Comment peut-on empoisonner les eaux avec un produit insoluble dans l’eau?..
    Et comment une matière chimique solide peut-elle empoisonner l’air???
    Soyons réalistes et reconnaissons que ce mec a été payé pour publier ces balivernes que lui même ne comprend même pas.
    On peut détester tous les dirigeants maliens mais il y a des limites. Ma conscience humaine et l’éthique scientifique m’obligeait à faire cette contribution. Au Mali il est temps de sanctionner sévèrement ces genres de fautes graves de la part d’un journaliste.
    Oui à la liberté de presse mais non à l’impunité de ceux qui usurpent le titre de journaliste.

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