Le ministre dira que le 19 mai 2015, un fournisseur d’engrais est venu lui remettre un rapport unilatéral fait à l’extérieur, faisant ressortir les analyses de la qualité d’engrais de son concurrent. Pour lui, le document du fournisseur-dénonciateur analyse, de son propre chef et sans aucune expertise, l’impact de la mauvaise qualité de l’engrais de son concurrent sur le rendement théorique attendu à l’hectare à environ 40 à 50% et la perte en productivité à 500kg à l’hectare.
Le document fait ressortir la part de marché dudit fournisseur à 40.000 tonnes d’engrais qui représente une quantité suffisante pour fertiliser environ 260.000 ha. Toujours selon l’esprit dudit document, le manque à gagner occasionné par la perte de 500kg/ha, pour un objectif d’emblavures de 260.000 ha, va provoquer une chute de la production cotonnière de 130.000 tonnes, soit environ 40 milliards Fcfa, à raison de 235 Fcfa le kg de coton.
Le ministre Tréta dira que le fournisseur a alors demandé à son département de ne pas accepter les engrais de son concurrent. Pour le ministre, cela a trouvé que depuis le mois de janvier 2015, il a écrit sa première lettre à la direction nationale de l’agriculture pour faire des prélèvements afin de les remettre à l’IER pour les analyses des engrais. Il fera savoir que 163 échantillons d’engrais ont été prélevés pour ce faire, puis remis à l’IER pour analyses. La direction nationale de l’agriculture, pour éviter des magouilles, a pris le soin de mettre des codes sur chaque prélèvement.
Les résultats de ces analyses ont été remis à son département qui, à son tour, a jugé bon d’envoyer à nouveau d’autres échantillons à Dakar et en France. Le 2 avril 2015, les résultats ont été communiqué aux postulants. Il fera savoir que sur les 10 000 tonnes analysés 4 000 ne répondent pas aux normes.
À en croire le ministre Tréta, le rapport de ces analyses sera bientôt publié et ceux qui s’agitent actuellement, savent peut être qui seront exclus du lot de ceux qui répondent aux normes. «Nous ne sommes pas tombés dans le piège de ce fournisseur d’engrais qui voulait outrepasser nos analyses. Mécontent de cela, il utilise des soi-disant honorables pour se faire entendre, mais nous restons derrière la vérité», indique le ministre. Il estime qu’il n’a rien à cacher et pense que son interpellant est un envoyé du fournisseur-défaillant qui refuse peut être de reconnaître que son engrais ne répondait pas aux critères de sélection.
A.G
L’Oeil du Mali
Quel honte maintenant c la faute des autres
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