Pour procéder au lancement de la récolte du blé (cultivé sur 50 hectares) de la phase pilote de sa culture dans la plaine de Godié, une délégation des Grands Moulins du Mali, conduite par M. Christian Viale, directeur général adjoint de la Compagnie Malienne pour le Développement de la Culture du Blé et M. Nafo Samaké, son gestionnaire administratif, s’est rendue le 4 avril dernier dans ladite localité, à une dizaine de Km au sud ouest de la ville de Diré.
En effet, la délégation qui était composée aussi de deux journalistes et deux agents techniques de l’Agence globale de communication Spirit Mccann est partie de Bamako le 2 avril dernier pour arriver le lendemain à Diré aux environs de 19 heures. Là, elle a été accueillie dans la matinée du vendredi 4 avril par M. Hama Alamir Touré, maire de la commune de Tindirma et sa délégation, comprenant les chefs des 11 villages qui composent la commune rurale de Tindirma et de nombreux paysans venus pour la circonstance sur le site de l’expérimentation.
Ainsi, après avoir donné le coup d’envoi de cette récolte de blé, Hama Alamir Touré, maire de la commune de Tindirma a exprimé toute sa satisfaction pour l’implantation du projet dans sa commune et qui permettra, selon lui, le développement de la localité tout en freinant l’exode rural des jeunes des différents villages.
«Avec ce projet des Grands Moulins du Mali, ici, les gens travaillent et gagnent quelque chose et je souhaite que le projet continue après cette réussite de la phase d’expérimentation».
Le maire a, par ailleurs exhorté les différentes parties au respect des conventions signées, entre les Grands Moulins du Malin et les différents exploitants agricoles.
Les conventions portent essentiellement sur l’électrification de la localité de Tindirma, la construction d’écoles à Téssé, l’aménagement de 40 hectares de périmètre irrigué Djediou et Tonka.
Quant à M. Moussa Camara, directeur du projet blé à Diré, il dira que pour cette phase test du champ, c’est le système de labour léger qui a été choisi pour ne pas appauvrir la terre et, les irrigations se sont poursuivies après la semence.
Pour M. Moussa Camara, cette phase test a permis de déceler des insuffisances comme le fait que la parcelle a besoin de planage.
Comme difficultés, M. Camara a souligné les deux années de crise que le Mali a connues et qui ont fait que le matériel est resté entreposé sous le soleil. Ainsi, la canalisation longue de plus de 2 km est restée hors activité et cela a mis en retard l’exécution du projet.
M. Camara a, en outre laissé entendre que sa main d’œuvre, une cinquantaine de personnes par jour et pendant 4 mois, et composée à 80% d’agents locaux, suit régulièrement des formations afin d’améliorer leurs compétences dans leur domaine respectif.
Selon M. Christian Viale, directeur adjoint de la Compagnie Malienne pour le Développement de la culture du blé, cette phase test avec un coût financier de plus de 500 millions, est l’aboutissement de six années d’études et de prospection du sol.
«on espère à travers cette phase, obtenir un rendement de 5 tonnes à l’hectares et dans la seconde phase, couvrir 2000 hectares avec l’augmentation de 40 pivots.»
Il importe de souligner que le blé est essentiellement cultivé dans les cercles de Diré et de Goundam (région de Tombouctou), où la culture du blé a été introduite au XVe siècle par les Almoravides. Toutefois, bien que les sols argileux se prêtent bien à cette culture, les surfaces exploitées sont restées limitées.
A noter aussi que cette initiative de la Compagnie Malienne pour le Développement de la culture du blé a reçu le soutien de l’Etat malien, qui souhaite développer la filière blé et de l’Agence Française de Développement à travers les Fonds d’Expertise et de renforcement des Capacités.
Enfin, il faut signaler que les différents acteurs se sont entendus pour conduire ce programme en trois phases, dont la première vient d’être bouclée avec succès.
Envoyé spécial
Dieudonné Tembely
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