Culture de contre saison : L’ODRS mise sur 7 tonnes de riz à l’hectare

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Pour la campagne de contre-saison qui s’annonce à l’Office de développement rural de Sélingué (ODRS), les ambitions sont revues à la hausse. Le directeur annonce une production de 7 tonnes de riz à l’hectare.

Avec 2500 hectares aménagés pour la seule culture du riz, avec une production estimée entre 6 à 7 tonne à l’hectare, la campagne écoulée à l’Office de développement rural de Sélingué a atteint ses objectifs. C’est du moins ce que soutient son directeur, Ousmane Maïga.
Dans un entretien accordé à notre journal en marge des festivités de la 1re édition du Festival international de Sélingué, le patron de l’ORDS se montre satisfait, malgré une saison pluviométrique relativement déficitaire. Le riz, dit-il, qui constitue l’une des cultures importantes de l’Office, a bénéficié d’un aménagement de plus de 2500 hectares. Les récoltes (les chiffres ne doivent être donnés que par le ministre de l’Agriculture selon lui) ont été à hauteur des espérances. On les estime à environ 6 tonnes à l’hectare.
La campagne de contre-saison, qui sera lancée dans les prochains jours, devra consacrer le renforcement des acquis. “Nous nous montrons très ambitieux après cette campagne réussie”, annonce le directeur de l’ODRS avec la ferme volonté d’exploiter au maximum toutes les potentialités. Au total, 2700 hectares seront aménagés pour une production attendue de 7 tonnes à l’hectare. Un léger mieux, se félicite-t-il, par rapport à la campagne écoulée afin de maintenir le cap.
Il assure que l’Office entend jouer sa partition dans l’accroissement de la production agricole. Contrairement à la tendance générale, la récolte à l’ODRS promet de belles perspectives.

Redynamiser la pêche
Assurant également le développement de la pisciculture et la pêche, l’ODRS connaît cependant une baisse de la production de poisson. Son directeur rappelle qu’en plus de l’aménagement des terres, l’Office est aussi une zone d’excellence de pêche et de la pisciculture (2e  dans le delta du Niger).
Le hic, c’est que ce sont les producteurs de poisson qui ont viré dans l’orpaillage traditionnel. En effet, les pêcheurs sont beaucoup plus présents sur les sites d’orpaillage découverts un peu partout à travers la ville que dans le fleuve. “Les producteurs se sont transportés vers les sites d’exploitation de l’or. Les quelques-uns restés ne pouvant pas satisfaire la demande, la conséquence est que le prix du poisson ne cesse de grimper à Sélingué”, regrette le DG de l’ODRS. Pour lui, l’urgence impose d’inverser cette tendance. Pour cela, il préconise une campagne de sensibilisation et une table ronde sur la question.
Rappelons, l’Office de développement rural de Sélingué est une structure rattachée au ministère de l’Agriculture. Créé en 1996, ses zones d’intervention couvrent les plaines du Balé et du Sankarini en amont du barrage tout autour du lac de retenue et sa zone d’inondation, les périmètres aménagés au pied du barrage et la vallée du Sakarani et en aval du barrage jusqu’au confluent avec le fleuve Niger.
L’ODRS a pour mission la promotion des cultures irriguées et sèches, le conseil rural et la formation, la gestion de l’eau du périmètre en aval et les terres aménagées ou à aménager, l’entretien et la maintenance du réseau d’irrigation, de drainage et des ouvrages y afférents (périmètre actuels et futures). Il s’emploie également à assurer la maîtrise d’œuvre déléguée pour les études et les travaux.
Il assiste les associations villageoises (AV) et les groupements ruraux, valorise la retenue du barrage par la réalisation et la gestion d’ouvrages portuaires, développe la pisciculture et la pêche et gère les ressources naturelles du bassin versant (Sankarani et Ouassoulou) et assure le suivi environnemental.
Issa Fakaba Sissoko

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