A Sotuba, le Centre régional de recherche agronomique (CRRA) a organisé une journée porte ouverte, le jeudi 30 septembre dernier. Une activité présidée par le ministre du Développement rural Modibo Keita.
Production des espèces animales notamment le dromadaire ; production fourragère ; la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans un contexte de changement climatique ; production des variétés de semences ; ou encore la culture biologique du coton. Au CRRA de Sotuba, les visiteurs du jour ont eu l’embarras du choix entre différentes technologies mises à leur disposition par le directeur Amadou Malé Kouyaté et son équipe.
Le Centre régional de recherche agronomique de Sotuba est l’un des six centres régionaux de recherche agronomique de l’Institut d’Economie rurale (IER). Avec deux stations et trois sites de recherche, le CRRA de Sotuba est le plus grand des centres de l’IER. Cependant, a expliqué le directeur Dr Amadou Malé Kouyaté, dans son mot de bienvenue, la grandeur du CRRA de Sotuba se retrouve surtout dans son portefeuille scientifique. « 12 des 17 programmes de recherche de l’IER sont mis en œuvre au CRRA de Sotuba », a-t- indiqué.
Le CRRA de Sotuba, c’est cinq laboratoires centraux et une unité génétique. A lui seul, le centre concentre la moitié de l’effectif de l’IER, soit 377 agents. A l’image de l’ensemble de l’IER, le CRRA de Sotuba est confronté à d’énormes difficultés. Il s’agit avant tout de la perte de ses ressources foncières. Ainsi, de plus de 1 000 hectares en 1998… la superficie du CRRA de Sotuba ne fait que 268 ha en 2021. Aux dires du Dr Abdoulaye Hamadoun, Directeur général de l’Institut d’Economie rurale, son institut est aussi confronté à un vieillissement du personnel.
Projet « trichogramme »
L’ambition de l’IER a indiqué son directeur général est de faire du Mali une puissance agricole. Avec la place qu’il occupe, le Centre régional de recherche agronomique de Sotuba constitue le fer de lance de cette volonté scientifique. Déjà, des innovations majeures sont en cours notamment le projet « trichogramme » qui consiste à produire un insecte du même nom pour lutter biologiquement contre les parasites du cotonnier.
Des habitations dans la cour du CRRA à Sotuba. C’est le constat fait par le ministre du développement rural qui pour la sécurisation des terres de la recherche. « Ils sont en train de faire tout pour que notre agriculture résiste au changement climatique », s’est réjoui Modibo Keita. Le ministre a salué le développement des semences adaptées au changement de la pluviométrie. Cependant, a déploré le ministre, le financement de la recherche est un problème aujourd’hui. « Il faut trois trouver des solutions », a promis le ministre Keita, à l’issue de sa visite.
Mamadou TOGOLA/maliweb.net