Profitant des festivités du 20e anniversaire de Kafo Jiginew ou l’union des greniers en langue bamanan, le Directeur Général , Alou Sidibé a aminé une confépresse le 27 octobre dernier au Centre Djoliba. Il s’agissait pour lui de rappeler le parcours institutionnel et d’évoquer les défis et perspectives.
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D’entrée de jeu, le maître des lieux entouré de son staff a indiqué que l’institution a démarré ses activités en octobre 1987. C’est à cette date que le Consortium européen pour le crédit coopératif malien (CECCM) a démarré ses activités dans la zone CMDT par la création du projet de caisses populaires d’épargne et de crédit. Le 23 juin 1988, les cinq premières caisses vont créer l’Union Kafo Jiginew.
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Selon le conférencier, la première mission de cette institution mutualiste est la mobilisation de l’épargne et l’octroi de crédit en faveur des cotonculteurs. «En 20 ans, Kafo Jiginew compte 113 caisses et a réuni 233 000 sociétaires», a-t-il relevé avant de magnifier la grandeur de l’institution qui a pu former les cotonculteurs en de véritables banquiers. Pour lui, l’union des greniers a réussi sa mission en milieu rural en matière de micro finance. « Plus de 50 000 femmes possèdent chacune un livret individuel.
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Toutefois, l’arbre ne doit pas cacher la forêt. Le DG de Kafo Jiginew a reconnu que les défis sont énormes. En effet, il a soulevé les difficultés auxquelles sont confrontés les cotonculteurs. Il s’agit de la baisse du prix du coton sur le marché international et du rendement à l’hectare et la forte augmentation du prix des intrants agricoles. S’y ajoute la situation d’effritement des conditions financières des paysans. Toute chose qui joue sur la capacité d’épargne de ceux-ci. Ces difficultés que traversent la filière cotonnière se sont ajoutées les effets de la crise ivoirienne ainsi l’inflation créée par la flambée du prix des hydrocarbures ont fortement pesé sur l’activité de Kafo Jiginew.
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« On assiste à un ralentissement de la croissance de l’épargne, à la montée du risque crédit, et à la dégradation de la qualité du portefeuille. Ces difficultés vont conduire l’institution à diversifier ses activités », a laissé entendre le patron de l’union des greniers. Il s’agira, selon lui, de transformer et de moderniser le réseau. Ceci permettra d’aller à la reconfi-guration et à la l’innovation technologique. Les responsables ambitionnent d’aller à la diversification urbaine en concentrant 70% des investissements et 30% seront consacrés au niveau du monde rural. Le siège social sera transféré à Bamako.
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Mahamane Maïga
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