La nomination du gouvernement de Cheick Modibo Diarra a été salutaire au regard des urgences qui prévalent dans le pays, notamment la crise alimentaire. Mais cette équipe gouvernementale a du mal à décoller alors que les populations dans les campagnes souffrent le martyre à cause du manque de céréales malgré leur cherté d’ailleurs.
Après une pluviométrie insuffisante en 2011, notre pays traverse aujourd’hui une crise alimentaire qui compromet la nouvelle campagne agricole. Rien ne va plus dans nos campagnes en cette veille de période de soudure à cause du manque criard de céréales.
Avant l’avènement du coup d’Etat du 22 mars dernier, l’ex-régime avait pris des dispositions pour venir au secours des populations dont le déficit céréalier a été très accentué. Malheureusement, ces mesures sont tombées à l’eau avec le renversement du régime d’ATT.
Et depuis lors, les populations sinistrées (plus de 100 communes) sont restées dans le désespoir total puisque la rébellion au nord a pris le dessus sur toutes les autres priorités. Ainsi, avec la nomination du gouvernement de Cheick Modibo Diarra, l’espoir renaissait chez les populations qui pensaient que leur situation allait être prise très rapidement en main par les nouvelles autorités.
Fort dommage. Les activités de cette nouvelle équipe gouvernementale sont encore handicapées par une crise institutionnelle et l’immixtion de la junte dans la gestion du pouvoir politique. Comme pour dire que le temps compte pour ces populations qui vivent aujourd’hui dans des conditions très pénibles.
Aujourd’hui, tous les regards sont tournés vers le Nord pour aider les populations de ces régions qui vivent dans la rébellion. Alors qu’il y a des communes qui sont en train de souffrir le martyre à cause du manque criard de céréales et l’inaccessibilité du prix.
En tous les cas la période de soudure s’annonce déjà très compliquée cette année. Le nouveau gouvernement a donc intérêt à prendre des dispositions pour soulager les populations car “ventre affamé n’a point d’oreille”.
Ben Dao