Le successeur de Jacques Diouf au poste de directeur général de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao) sera connu en fin juin prochain. L’institution onusienne fait savoir dans un communiqué qui nous est parvenu que l’annonce des candidats en lice a été faite.
Selon un communiqué de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao), daté du 1er février, six candidats ont été présentés par les Etats membres cette entité onusienne pour le poste de Directeur général de l’institution qui sera élu en juin 2011.
La document dont copie nous a été envoyée précise que l’élection du nouveau Directeur général aura lieu au cours d’un scrutin secret qui se tiendra à l’ouverture de la 37ème Conférence de la Fao (au siège de l’Organisation à Rome, du 25 juin au 2 juillet 2011) par les 191 Etats membres de la Fao. Avant de rappeler que la date limite de présentation des candidatures était fixée au 31 janvier. Sur cette même lancée, cette organisation du système des Nations unies avise que les six candidats, nommés par leur gouvernement, sont Franz Fischler (Autriche), José Graziano da Silva (Brésil), Indroyono Soesilo (Indonésie), Mohammad Saeid Noori Naeini (République islamique d’Iran), Abdul Latif Rashid (Iraq), Miguel Ángel Moratinos Cuyaubé (Espagne).
Il est à relever qu’aucun candidat africain n’est en lice.
Revenant sur les nouvelles règles, l’institution souligne que " le prochain Directeur général de la Fao sera nommé pour la période allant du 1er janvier 2012 au 31 juillet 2015. Il ne pourra briguer qu’un autre mandat de quatre ans ". Avant d’indiquer que les règles concernant la durée des mandats et la réélection ont été modifiées lors de la 36ème Conférence de la Fao qui s’est déroulée en novembre 2009 dans le cadre du processus de renouveau de la Fao. Selon cette même source, " le nouveau chef de la Fao sera élu à la majorité et au scrutin secret. Chaque pays disposera d’un vote ".
La Fao rappelle que le nouveau Directeur général sera le successeur de M. Jacques Diouf (Sénégal) qui est en poste depuis 1994.
De la fondation de la Fao en 1945 à l’accession de M. Diouf à la tête de la Fao, sept Directeurs généraux se sont succédé à la direction de la Fao à avoir Sir John Boyd Orr (Royaume-Uni), 1945-1948, Norris E. Dodd (Etats-Unis), 1948-1954, Philip Vincent Cardon (Etats-Unis), 1954-1956, Binay Ranjan Sen (Inde), 1956-1967, Addeke Hendrik Boerma (Pays-Bas), 1968-1975, Edouard Saouma (Liban), 1976-1993.
Soumaila GUINDO
La FAO s’alarme d’une consommation record de poissons et d’une surexploitation des stocks
La demande mondiale en poissons ne cesse d’augmenter. Alors qu’en 1950, l’offre apparente de poissons pêchés représentait moins de 3 kg par habitant et par an, elle représente, en 2009, 17,2 kg, révèle le rapport sur la situation mondiale de la pêche et de l’aquaculture 2010, publié par l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Ainsi, pour satisfaire cette demande, 145,1 millions de tonnes de poissons ont été pêchées dans le monde en 2009, contre 134,3 Mt en 2004. Au total, 117,8 Mt étaient destinées en 2009 à l’alimentation humaine, contre 104,4 Mt en 2004. En revanche, les utilisations non alimentaires sont en baisse : 27,3 Mt en 2009 contre 29,8 Mt en 2004. ‘‘Les produits de la pêche continuent d’être les produits alimentaires de base les plus échangés à l’échelle mondiale, pour une valeur record de 102 milliards de dollars en 2008 (plus 9 pour cent par rapport à 2007)’, note le rapport. Les pêches continentales représentent moins d’un tiers de la production (45,1 MT), les pêches marines constituent la majeure partie de la production (100 Mt). L’aquaculture (continentale et marine) constitue un tiers des volumes pêchés. La Chine est de loin le plus grand producteur de poissons avec un tiers des volumes pêchés en 2009.
Cette hausse de la production n’est pas sans conséquences sur les stocks halieutiques. Ainsi, la proportion de stocks de poissons de mer sous-exploités ou exploités modérément est passée de 40 % au milieu des années 70 à 15 % en 2008. Inversement, la proportion de stocks surexploités, épuisés ou en phase de reconstitution a augmenté, passant de 10 % en 1974 à 32 % en 2008. 3 % des stocks sont épuisés.
Le rapport estime ainsi que 53 % des stocks seraient pleinement exploités et que ”les captures actuelles seraient proches du niveau de production maximale équilibrée, sans aucune marge d’expansion”.
"Le fait que la situation des stocks ne s’est pas améliorée est source de grande préoccupation. Le pourcentage de surexploitation doit régresser, même s’il semble que nous ayons atteint un plateau", a déclaré Richard Grainger, expert Pêches à la FAO.
*Source FAO
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