L’observatoire du marché agricole, chef de file du groupe d’action marché (PAN), a organisé un atelier de validation des résultats de l’étude sur la « création et opérationnalisation de la plateforme nationale de contrôle de qualité des intrants agricoles ». C’était, le samedi 4 juin dernier, dans la salle de conférence de la direction de finance et du matériel du ministère de l’Agriculture sous la présidence du secrétaire général de l’APCAM, Salif Diarra.
La qualité des intrants conditionne l’augmentation de la production et de la productivité. C’est pourquoi l’accent a été mis dans le contrôle de la qualité des intrants. C’est dans ce cadre qu’avec l’appui financier de l’alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA), le groupe PAN a initié un projet intitulé « influencer la formulation et la mise en œuvre des politiques agricoles et des règlementations favorables à l’accès au marché des intrants de qualité pour les petits producteurs ». C’est à travers ce projet que le groupe PAN a commandité plusieurs études dont celle de la « création et opérationnalisation de la plateforme nationale de contrôle de qualité des intrants agricoles ». C’est le résultat de cette qui a été présentée à l’atelier devant une cinquantaine de participants composés des représentants des structures techniques, des organisations paysannes et des opérateurs d’intrants.
L’objectif de cette rencontre est de mettre en place une plateforme nationale pour réguler le secteur afin d’éviter l’importation et la commercialisation des intrants de mauvaise qualité.
A l’ouverture des travaux, le secrétaire général de l’APCAM, Salif Diarra a affirmé que l’engagement actuel d’AGRA cadre bien avec celui du gouvernement et de la Loi d’orientation agricole. Toutes ces actions, dit-il, sont orientées vers l’augmentation des revenus des populations rurales en général et des petits producteurs en particulier. Il a rappelé au passage que cet atelier est l’aboutissement d’un long processus qu’AGRA en collaboration avec les autorités maliennes a entrepris depuis 2010.
Durant la journée, les participants ont échangé sur les points nécessaires à la mise en place d’une plate forme pérenne. C’est ainsi qu’ils ont fait la caractérisation des acteurs impliqués dans la production et le commerce des intrants, l’analyse des craintes et attentes des acteurs et leurs organisations impliquées dans la filière des intrants. Les participants ont passé en revue les textes et règlementations en vigueur au Mali et dans la sous-région pour constater les insuffisances.
La mise en place d’une plateforme nécessite la mise en place d’une stratégie. C’est dans ce cadre que le consultant chargé de l’étude s’est entretenu avec les participants sur l’utilité de la plateforme nationale, les modalités pratiques pour sa création, son opérationnalisation, son mode de gestion et d’organisation en termes de gouvernance.
A l’issu des travaux, les participants ont formulé trois recommandations. Il s’agit d’accélérer la création et l’opérationnalisation de la plateforme regroupant les acteurs des filières engrais et semences, la mise en place dans les meilleurs délais d’un comité d’initiative composé des sociétés de production d’engrais, des organisations de producteurs de semences, les structures techniques et de la formulation de statut de la plateforme et d’ancrage institutionnel.
M SIDIBE