Conseil élargi de Cabinet du ministère du Développement Rural : Pour l’atteinte des objectifs, Dr Tréta plaide pour une synergie d’actions des acteurs

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Grand portrait : C’est lui le (vrai) Patron de l’Administration malienne !
Bocari Tréta, ministre du développement rural

Faire le point sur l’état de mise en œuvre des activités programmées au titre de la campagne agricole 2015 – 2016 (évaluer le niveau des réalisations, identifier les principales contraintes et les propositions de solutions); échanger sur les stratégies de mise en œuvre de la Phase Pilote du Programme 1000 tracteurs (mécanisme de gestion des tracteurs allant de la demande à la remise des tracteurs aux postulants, schéma de financement et principaux outils de gestion du Programme); faire le point sur les préparatifs des élections relatives au renouvellement des instances de l’APCAM et des Chambres Régionales d’Agriculture.

Voilà les objectifs du Conseil élargi de Cabinet du ministère du Développement Rural sur lequel les lampions se sont éteints la semaine dernière à Direction des Finances et du Matériel du département.

Présidée par le ministre du Développement Rural, cette cérémonie a été l’occasion pour le Dr Bokary Tréta de souligner l’impératif d’une synergie d’actions des différents acteurs du secteur, à travers un engagement de tous, afin que les objectifs fixés dans le Plan de campagne consolidé et harmonisé 2015 / 2016 puissent être atteints.

Pour rappel, ce Plan, adopté le 26 mai 2015 par le Conseil Supérieur de l’Agriculture, présidé par le Président de la République, couvre toutes les activités de développement agricole (agriculture, élevage, pêche, foresterie et Sécurité alimentaire) et prend en compte les interventions de l’ensemble des structures publiques, des collectivités, de la profession agricole, des Partenaires Techniques et Financiers (PTF), des privés et des Organisations Non Gouvernementales (ONG), au niveau des différents échelons administratifs.

A titre de rappel, ce document de programmation annuelle est l’un des instruments de mise en œuvre des politiques, stratégies et projets et programmes agricoles. Il intègre les activités de soutien aux exploitants agricoles (agriculteurs, éleveurs, pêcheurs et exploitants forestiers) destinées à l’augmentation de la production et de la productivité agricoles, sur une période allant du mois de mai de l’année au mois d’avril de l’année.

Le document marque le lien entre le Plan National d’Investissements Prioritaires dans le Secteur Agricole (PNIP – SA) et le Plan National d’Investissements dans le Secteur Agricole (PNISA) approuvé au cours de la même session du Conseil Supérieur de l’Agriculture, en date du 26 mai 2015.

La présente assise s’inscrit donc dans une vision d’évaluation de la mise en œuvre dudit plan, trois mois après son adoption.

Aperçu de la mise en œuvre du plan de campagne 2015/2016 

A ce niveau, il ressort des présentations des responsables du département que l’hivernage 2015 / 2016, conforment aux prévisions saisonnières faites par les services techniques de la météorologie, s’est installé définitivement, dans la 3ème décade de juin, dans la plupart des régions du pays.

Ainsi, du 1er mai au 20 août 2015, le cumul des pluies recueillies reste dans l’ensemble normal à excédentaire, sauf à Sikasso. Comparé au cumul de l’année dernière, il est en général inférieur. Autre note satisfaisante de la campagne, en 2015 – 2016, on n’a pas encore  observé de période longue de sécheresse, qui aurait pu avoir des effets négatifs sur les cultures, contrairement à 2014 / 2015, où une pause pluviométrique (arrêt de pluies) a été vécue durant 15 à 20 joursselon les zones de production.

Au plan de la quantité d’engrais et de semences mises en place, il ressort que les quantités de semences de maïs hybride placées auprès des producteurs, sur la base des cautions techniques, sont de 111 tonnes sur 293, soit 38%. L’installation tardive des pluies, couplée à l’exigence des variétés en eau, n’a pas favorisé le placement de grandes quantités de semences de maïs hybride en 2015 – 2016.

Dans les perspectives, au regard du niveau élevé des emblavures, de l’allure de la pluviométrie et de la crue et du calme relatif observé sur le  front phytosanitaire, on peut dire que les objectifs de production de céréales (8 millions de tonnes environ) et de coton (650 000 tonnes) pourraient être atteints, voire dépassés, les hypothèses demeurent la poursuite de la pluviométrie jusqu’à la mi-octobre et la maitrise de la situation phytosanitaire, notamment celle du criquet pèlerin, dont la présence a été signalée  dans deux oueds de l’Adrar des Iforas.

Ce Conseil élargi, qui s’est étendu sur deux jours, aura permis aussi aux participants de se situer sur  le niveau des réalisations; d’appréhender les difficultés qui entravent l’atteinte des objectifs assignés et, enfin, d’identifier et d’analyser les solutions appropriées.

Rappel de quelques engagements de la campagne

Les objectifs de productions assignés dans ce plan sont, entre autres, Au titre des productions végétales: 8 005 820 tonnes de céréales; 650 000 tonnes de coton graine; 199 795 tonnes de Niébé.

Au titre des productions animales: 5 500 tonnes de lait collecté; 70 000 tonnes de viande rouge; 6 694 000 de poulets de chair; 467 millions d’œufs; 439 733 pièces de cuir; 1 424 824 pièces de peaux.

Au titre des productions aquacoles: 93 000 tonnes de poisson, dont 3 000 tonnes en pisciculture.

Par ailleurs, le département s’est fixé d’autres indicateurs de performance à atteindre par la réalisation de  certaines activités, comme la  vaccination de 45 927 286 têtes d’animaux et de volailles contre plusieurs types de maladies animales et aviaires et la production de 28 500 000 doses de vaccins lyophilisés et liquides, entre autres.

Yaya Samaké

 

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