” La campagne pour la suppression des entraves au commerce de céréales dans la sous-région ” était le thème de la 71ème édition du club de la presse de la radio klédu tenu le samedi 6 octobre 2012 à l’hôtel Mandé. L’objectif recherché est de faciliter le commerce des céréales au niveau des deux zones à savoir la CEDEAO et l’UEMOA. En clair, il s’agit d’explorer les voies et moyens de l’accroissement des revenus des producteurs et des commerçants ainsi que de contribuer à la sécurité alimentaire. Toute chose qui passe par un meilleur suivi des flux du commerce céréalier.
Le consultant du projet Initiative intégrée pour la croissance économique au Mali (IICEM) Salihou Guiro s’est dit confiant dans l’acheminement des produits céréaliers en direction du Mali. Par exemple, dit-il, le Sénégal à intérêt que le Mali utilise son port. Il a reconnu les tracasseries auxquelles les transporteurs maliens sont confrontés au Sénégal. Il a rassuré que les pourparlers sont en cours pour mettre fin aux pratiques contraires aux normes prescrites par les instances de la sous-région. Selon lui, la lettre de voiture qui indique entre autres le tonnage, la provenance, le propriétaire et le prix évite les fraudes sur les différents corridors.
Le représentant des commerçants, Issa Keïta a plaidé en faveur de la transformation des matières premières. L’orateur a soutenu que cela permettra de créer de la valeur ajoutée. A en croire Karim Fomba, un autre intervenant, les transporteurs routiers restent à la traine en raison de la corruption. Le panéliste a dénoncé l’attitude peu orthodoxe des forces de l’ordre sur les axes routiers.
” Les agents vendent des tickets illégaux à 10.000 CFA “a-t-il fustigé avant de dire que l’insécurité sur les routes est liée à la corruption. Ce phénomène prend des proportions inquiétantes. Il le dit, en termes clairs, les camions vides sont taxés de surcharge au Mali. Et de poursuivre que l’initiative riz initiée au Mali et les subventions n’ont pas eu de répercussion sur le coût des denrées. Il a salué l’apport des autorités du Burkina Faso et de la Guinée dans le respect de la libre circulation des personnes et de leurs biens.
La vice-présidente du Conseil national du patronat du Mali(CNPM) chargée du commerce Aminata Niane a reconnu les problèmes qui assaillent le secteur du commerce céréalier, notamment dans l’exportation. Elle a, aussi, exhorté les commerçants à ne pas traiter les céréales à même le sol. La spécialiste a déclaré que cela pourrait nuire à la qualité de leurs produits.
Somme toute, la direction nationale de la concurrence et du commerce est interpellée dans la mise en œuvre des décisions prises par les politiques en matière du commerce. Cette volonté politique exprimée par les Etats ne n’est pas perceptible sur le terrain par les transporteurs et les commerçants.
Namory KOUYATÉ