Au Mali, comme dans les autres pays de la sous-région, la production cotonnière risque de connaître l’un des pires rendements des dix dernières années.
Selon les dernières prévisions du département américain de l’agriculture, la zone de l’Afrique de l’ouest devrait enregistrer un rendement moyen de 377 kg de coton graine par hectare pour cette saison, soit un recul de 8% par rapport à la moyenne quinquennale qui est de 412 kg/ha. Les raisons communes sont le manque d’intrants agricoles et l’infection non maitrisée sur les champs de coton par une nouvelle variété d’insectes connus sous le vocable de « jassides ». Ces insectes qui résistent à tous les insecticides, étaient jusqu’ici méconnus. Au Mali, on a observé un retard accusé dans la livraison des intrants, suite à l’embargo imposé par les organisations, la CEDEAO et l’UEMOA. A cette situation, s’ajoutent des cas d’inondation qui ont englouti plusieurs dizaines d’hectares. Selon les dernières prévisions du Département américain de l’agriculture, la zone de l’Afrique de l’ouest, second exportateur mondial de coton, devrait enregistrer un rendement moyen de 377 Kg de coton graine par hectare pour cette saison, soit un recul de 8% par rapport à la moyenne quinquennale qui est de 412 kg/ha.
Cette baisse de production, pour qui connait la part du coton dans le PIB des Etats de la sous-région, va provoquer un chômage technique des saisonniers travaillant dans des usines d’égrenage et d’huilerie, une pénurie d’aliments bétails, une tension de trésorerie avec des manques à gagner de plusieurs centaines de milliards de francs.
En attendant d’y voir clair, le Sénégal par la voix du Directeur général de la Société de développement et des fibres textiles (SODEFITEX) a donné le ton. Dans un entretien accordé à nos confrères de l’Observatoire sénégalais, Papa Fata Ndiaye a annoncé une baisse des rendements estimée à -32% par rapport à la campagne précédente. Quant à la productivité, elle devrait se situer à 800 kg/ha contre 1 172 kg/ha lors de la campagne précédente. Les conséquences de cette baisse de rendement sont catastrophiques pour le Sénégal. Du moins, selon les estimations de production détaillées par le Directeur général de SODEFITEX « La production cotonnière de la campagne 2022/2023 va chuter de près de 50% par rapport à la campagne dernière qui se situait à 21 812 tonnes de coton graine. Conséquence, cette baisse de performance va impacter le chiffre d’affaires de la SODEFITEX avec « un manque à gagner de 10 milliards FCFA ». Ce n’est pas tout. Toujours, selon le DG de la SODEFITEX, un risque de fermeture d’usines avec des pertes d’activités et d’emplois est également dans l’air.
Pour les autres pays du bassin cotonnier d’Afrique de l’Ouest, comme la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Togo et d’autres pays, notamment le Cameroun, le Bénin et le Tchad, la situation est loin d’être moins catastrophique que celle du Sénégal. En effet, au Sénégal, l’année 2023 s’annonce avec son lot de problèmes économiques pour ces pays. Et c’est le Mali et le Bénin qui vont connaître une productivité à la limite raisonnable, malgré la baisse de leur production respective par rapport à la campagne précédente.
En tout état de cause, le ministre du développement rural, lors d’une récente visite dans les filiales de Koutiala et Sikasso, a laissé entendre que sur la base des échos de la sous-région qui lui parviennent, le Mali pourrait garder sa place de premier producteur, même s’il s’attend à une baisse de production de coton graine par rapport à l’exercice précédent. En attendant les nouvelles estimations de la CMDT après le passage des ‘’jassides’’, les cas d’inondation et de retard accusé dans la livraison des intrants par endroit, la baisse de la production sera minime par rapport à nos voisins de la sous-région.
Drissa Togola
Vous êtes bien le seul à penser que la France est responsable des problèmes d’engrais. Les principaux États producteurs de potasse au monde sont le Canada, la Biélorussie, la Russie, la Chine, et l’Allemagne. Il y a à peu près 300 000 tonnes dans les ports occidentaux. Cet engrais était bloqué à cause de la non signature par la russie de l’accord d’exportationblé/engrais signé avec l’Ukraine. Il y avait aussi un problème lié au coût du transport et aux assurances. Un accord vient d’être trouvé pour proroger cet accord. Lors de sa conférence de presse tenue à l’issue du G20, le président Macron a largement évoqué la sécurité alimentaire mondiale et a annoncé la mise en place d’un corridor pour acheminer des engrais russes vers l’Afrique. Les premières cargaisons seront livrées dès la semaine prochaine et la France contribuera financièrement à hauteur de 7 millions d’euros.
Tout ceci infirme les propos russes.
Tous les engrais, les céréales et les semences ont été bloqués puis déviés vers l’Europe au détriment du continent Africain.
Après tout ça des inconscients continuent à lécher les bottes de l’Europe.
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