Dans le cadre du suivi de la campagne agricole 2011-2012, le ministre de l’Agriculture, Agatham Ag Allasane a entrepris, mercredi dernier, une visite dans la zone Office de la haute vallée du Niger (Ohvn). C’était pour constater la concrétisation de l’engagement des paysans à rehausser le niveau et la qualité de la production.
Pour la circonstance, le ministre de l’Agriculture était accompagné, en plus des membres de son cabinet, du DG de l’Office de la haute vallée du niger (Ohvn), M. Djiré.
C’est aux environs de 11heures 30 minutes que la délégation ministérielle est arrivée à Dougouba. Un village relevant de la commune rurale de Faraba, à 50 km de Ouélessébougou. Sur place, la délégation ministérielle a pu visiter deux champs, dont celui du chef de village et celui de Adama Doumbia. Ce dernier a été Classé comme le meilleur producteur en rendement. C’est pourquoi, son champs a reçu, en premier lieu, la visite de la délégation. Ici, le ministre et sa suite ont été accueillis par le Chef de village et d’une immense foule.
En effet, Adama Doumbia a cultivé un champs de 18 hectares de coton (dont 2,3 tonnes à l’hectare). Pour ce qui est du maïs, il table sur 7 à 8 tonnes à l’hectare. Comme difficulté rencontrée, Adama Doumbia a souligné le manque de tracteur qui pourrait lui permettre de doubler sa production.
Ensuite, le ministre Agatham et sa suite se sont dirigés vers le champs du Chef de village de Dougouba, Bablen. Ce dernier, qui a cultivé 2 hectares de maïs et 1 hectare d’arachide, a indiqué que sa priorité c’est l’acquisition de bœufs de labours. Là, le ministre a surtout demandé aux producteurs de s’approprier véritablement leurs zones de culture en se dotant de titre fonciers.
Le dernier champs visité par le ministre est celui du maire de la Commune rurale de Faraba, N’Famoussa Doumbia. Celui-ci, en plus de ses 5 hectares de maïs, a cultivé 3 hectares de petit mil et 4,5 hectares de sorgho.
Sur chaque champs visité, le ministre a prodigué des conseils à l’endroit des producteurs. Ainsi, il a insisté sur la qualité et la transformation des produits. « Notre pays est entrain de hausser le niveau de sa production. Il faut cependant que nos produits soient de bonne qualité et compétitifs ». Le ministre n’a pas manqué de souligner que certaines commandes du Programme alimentaire mondial (Pam) sont bloquées au niveau du Mali, pour la simple raison que la qualité des produits agricoles est mise en cause. « Non seulement la bonne qualité augmente la valeur marchande des produits, mais aussi, elle augmente le revenu du producteur et prend en compte les normes de nutrition… ».
La ministre a par ailleurs demandé aux paysans de s’adapter au facteur des changements climatiques en définissant de bonnes stratégies lors de semi, de la récolte et du conditionnement de leur production.
Pour sa part, le DG de l’Ohvn, M. Djiré s’est dit convaincu que si la pluviométrie reste bonne, l’objectif des 2 millions de tonnes en zone cotonnière sera atteint. Tout comme le ministre, il a salué le degré d’adhésion et d’engagement des paysans.
Notons que pour la présente campagne, les paysans relevant de la zone Ohvn se sont engagés à produire plus de 19 000 d’hectares de coton.
David Dembélé
