Un scandale sur les intrants est en train de se profiler à l’horizon avec la campagne agricole : la qualité douteuse des produits de la société italienne TIMAC menace la campagne agricole, compromet la compétitivité de la production nationale, cause un manque à gagner important au Trésor public.
Les autres adjudicataires qui pont aussi le souci de leurs marges que de la qualité du produit fourni (une mauvaise publicité dans ce secteur rejaillit sur tous les acteurs), se sont intéressés au processus de production de la société TIMAC. Les analyses effectuées par la SGS à Abidjan, ont confirmé leurs soupçons : la qualité de la granulation est mauvaise. La conséquence est qu’aucun des produits ne répond aux normes exigées pour la qualité des intrants. D’où la faiblesse des prix proposés.
Périls sur les unités nationales
Par-delà la concurrence déloyale qui sous-tend la démarche des adjudicataires qui livrent les produits de TIMAC, il y a lieu de signaler les périls que leur comportement fait peser sur la production nationale. En effet, notre pays compte trois grandes unités industrielles produisant des intrants : SOGEFERT basée à Sikasso, TOGUNA à Bamako, et DPA à Ségou. Ces unités industrielles font travailler un total de près de 600 personnes. Les conséquences de tels agissements sur la sécurité de l’emploi de ces personnes et sur le devenir de nos unités de production sont incommensurables.
Par ailleurs, selon des informations concordantes, ces produits ne payeraient pas les droits et taxes au cordon douanier conformément à la législation. Ce qui fait perdre des ressources importantes pour la Douane et constitue un manque à gagner chiffré à des centaines de millions de francs CFA pour le Trésor public. Ils feraient passer le produit fini qui devrait être taxé à 7,5% pour de la matière première dont la base taxable n’est que de 2,5%. Par des tours de passe-passe et des allers retours entre bureau de douane, ils volent ainsi la douane pour des centaines de millions de nos francs. Par ces temps de vaches maigres, des déperditions financières d’un tel niveau sont tout simplement inacceptables.
Sur le plan sanitaire, les analyses effectuées ont fait ressortir une teneur en métaux lourds nettement supérieure aux normes. Les risques sur la santé paraissent évidents.
Ces différents périls combinés à la faiblesse de la productivité dans les régions qui pourraient bénéficier de ces produits devraient inciter les autorités à prendre toutes les précautions en effectuant des analyses sur ces produits à la qualité douteuse avant réception. Sur ce point, il y a urgence dans la mesure où des quantités importantes ont été réceptionnées et emmagasinées. Les autorités devraient saisir rapidement l’IER ou tout autre laboratoire sur le plan international pour procéder à des analyses avant de commettre l’irréparable. Les adjudicataires qui se plaignent de cette concurrence déloyale ont saisi l’OPI afin de veiller à la protection des unités industrielles nationales et de s’assurer que le droit sera appliquer aux fraudeurs. Il semble que les producteurs qui ont eu vent de l’information et certaines associations de consommateurs se mobilisent aussi afin que les lois soient respectées et que les fraudeurs soient mis hors d’état de nuire.
Akhimy Maïga
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@traoré merci pour ce partage d’info . je suis d’avis avec vous
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ce qui me désole, c’est que ces chiffons sont lus partout dans le monde. Les journalistes sur mali web sont des ignares , vive le Mali ,abas les radio Kankan .
Mr le Journaliste éviter de prendre position sur un domaine que tu ne maitrise pas, ne vous attaquer à TIMAC – SOMADECO , pour rien.
sachez qu’aucune unité au Mali ne peut fabriquer les engrais comme urée.
les entreprises nationales comme TOGUNA et autres ne font que des mélanges pour produire les complexes , en dehors ils de ça ils importent tous les matières de l’Etranger.
Il n’y a d’industrie de chimie au MALI
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