Le ministère du Développement Rural a organisé une conférence de presse le mardi 6 juillet 2021 sur les subventions de la campagne agricole 2021. Objectif : partager avec l’ensemble des acteurs les dispositions prises pour la gestion efficace et transparente des intrants agricoles subventionnés au titre de la campagne agricole 2021.
Le directeur national de l’agriculture, Oumar Tamboura, a rappelé que la subvention des intrants agricoles a été validée lors du Conseil supérieur de l’agriculture, tenu le 30 mars 2021 sous la présidence des plus hautes autorités. A ses dires, malgré la situation économique difficile, les autorités ont décidé cette année encore de maintenir la subvention des intrants et des équipements agricoles. Il a précisé qu’il y a la subvention qui concerne la production végétale, notamment les engrais et les semences de maïs hybride et la subvention concernant la production animale.
L’enveloppe prévue pour la subvention des semences et des engrais est de 15,6 milliards de FCFA pour permettre aux producteurs d’avoir l’engrais à moindre coût.
“Il est important de signaler que cette année nous avons constaté une augmentation vertigineuse du prix des engrais au niveau du marché mondial et tout le monde connait la crise que nous traversons qui est d’ordre sanitaire. Ce qui a fait qu’il y a eu beaucoup d’impacts négatifs sur le secteur agricole”, a ajouté le directeur national.
Comme mesures importantes, il y a la prise de décision interministérielle qui fixe le mécanisme de gestion des engrais et des semences subventionnés.
Cette année, il est prévu de mettre en place des commissions locales de réception et de distribution au niveau des arrondissements et ce sont ces commissions qui ont la responsabilité de gérer l’engrais subventionnés pour que les producteurs puissent avoir leurs engrais et les utiliser dans les champs.
Au niveau des zones encadrées par les directions régionales de l’agriculture, cette commission est composée de quatre membres dont un représentant de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (Apcam), un représentant de l’Interprofession de la filière maïs, un de la filière riz et l’agent d’agriculture.
Au niveau des offices et des agences, la commission est composée du chef de zone, un représentant de l’Apcam, un représentant de l’Interprofession de la filière maïs, un de la filière riz et un représentant du contrôle financier. Ces commission sont mises en place pour assurer une gestion saine et transparente de la subvention.
Pour être bénéficiaire de la subvention, il faut d’abord disposer d’une parcelle de culture, être producteur et cultiver les cultures retenues dans la subvention. Les producteurs qui sont recensés par l’encadrement se présentent au niveau des commissions avec leurs pièces d’identités. Après quoi une fiche est délivrée aux producteurs avec laquelle ils se présentent chez les fournisseurs d’engrais de leur choix pour acheter l’engrais au prix subventionné. Le prix est de 11 000 F CFA le sac de 50 kg pour cette campagne agricole.
Il faut noter que ce ne sont pas toutes les cultures qui sont subventionnées. Nous avons des cultures qui contribuent plus à l’atteinte de la sécurité alimentaire et nutritionnelle de la population malienne. Parmi elles, le riz, le maïs, le mil-sorgho, le blé et le coton.
Il y a essentiellement deux types d’engrais qui sont subventionnés. Il y a les engrais minéraux et les engrais organiques.
“Le prix de l’engrais sans la subvention varie selon le type de 19 800 à 23 250 F CFA le sac de 50 kg, mais le gouvernement a fixé un prix unique. Après livraison de l’engrais aux producteurs, les fournisseurs délivrent un bordereau qui est remis aux acteurs impliqués dans la gestion de la subvention au niveau local”, a souligné Oumar Tamboura, directeur national de l’agriculture.
Pour sa part, le président de l’Apcam, Sanoussi Bouya Sylla, a engagé la responsabilité de tous les producteurs du pays, invités à faire un suivi méticuleux des cautions “pour pouvoir avoir accès à l’aliment bétail ou aux engrais. Aujourd’hui, le gouvernement met 15,6 milliards de FCFA sur la table pour que l’autosuffisance soit atteinte. Pour ce faire, il faut que l’engrais aille dans les champs, sous les terres et il faut que chacun joue son rôle. Il faut que les gens dénoncent toutes tentatives de malversation, que celui qui vend ou achète ces cotions soit devant la justice”.
L’objectif global de cette campagne agricole est d’atteindre 11,3 millions de tonnes pour les céréales et 820 000 tonnes pour le coton graine.
10 Marie Dembélé