Campagne agricole 2018 : Les agriculteurs de Dioïla prennent le départ

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Sorgho, mil, arachide, oignon sont les spéculations dans lesquelles se sont investis à fond les paysans de Dioïla en cette campagne agricole. Leur atout : le cycle de production court.

 

Pour contrer le phénomène du  dérèglement climatique qui sévit avec acuité au Mali, les agriculteurs de Dioïla ont commencé la campagne agricole 2018 avec astuce.

“Je suis prête pour les semailles. Pour cette campagne 2018, j’ai opté de produire le sorgho et l’arachide. Et j’ai choisi la semence qui s’adapte au climat”, confie Hawa Fomba, cultivatrice à Banco, dans le cercle de Dioïla.

A Koula, non loin de Banco, d’autres producteurs utilisent la semence prélevée de leur précédente récolte. C’est le cas de Seydou Togola, lui aussi producteur de sorgho et d’arachide. Pour faire face à la crise du climat, le sexagénaire fait recours au savoir-faire endogène.

“Pour réussir ma campagne, je ne me précipite pas au champ pour semer dès les premières pluies du début du mois de juin. J’attends la tombée des grandes pluies qui annoncent véritablement le début des semis. Cette pratique je l’ai héritée de mes parents”, explique-t-il.

Salia Diabaté de son côté salue la détermination des producteurs de la nouvelle région de Dioïla à porter haut l’agriculture malienne malgré l’adversité climatique. Il encourage les hautes autorités à continuer à jouer leur rôle de régulateur dans la distribution des intrants aux paysans. Il félicite l’équipe dirigeante de la Société de développement du coton  qui ne cesse d’œuvrer pour l’amélioration de la production d’un coton de qualité au Mali.

Au chevet des agriculteurs, les autorités de la localité s’engagent depuis quelques années à mettre sur pied et à vulgariser les variétés de semences adaptées dans la zone et dans  un contexte de changement climatique.

“Je suis producteur d’oignon, de sorgho et d’arachide. L’arachide et l’oignon, je les produis à grande échelle. Ces deux spéculations sont moins exigeantes. Pour l’arachide spécifiquement, la période de floraison garante de la productivité, coïncide toujours avec la disponibilité des pluies.  Ces deux denrées produites sont vendues pour subvenir aux besoins de scolarité et de santé des enfants ainsi qu’à l’amélioration des mes propres conditions de vie”, conclut Fanta Marico.

A. Diabaté

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