« La production céréalière prévisionnelle nationale 2017-2018 est estimée à 9.514.298 tonnes, soit une hausse de 7,5% par rapport à la production totale définitive de la campagne agricole 2016/2017 et de 31% par rapport à la moyenne des cinq dernières campagnes. Le taux de réalisation des objectifs de la campagne est de 97% », selon la Cellule de Planification et de Statistique.
En effet, la production est composée essentiellement de maïs, de riz, de mil et du sorgho. La répartition par culture donnée fait 36,1% de maïs, 30,7% de riz, 17,0% de mil, 15,5% de sorgho.
Par ailleurs, l’analyse régionale montre que la production reste concentrée entre les régions de Sikasso (28,33%), Ségou (25,89%) et Koulikoro (22,01%), soit un total de 76,23%. Ces trois régions doivent leurs performances respectivement au maïs à Sikasso (71,37% de la production Nationale), au riz à Ségou (58,52% de la production nationale) qui abrite les grands offices de production irriguée.
Ainsi, ajoute la Cellule, le bilan céréalier prévisionnel dégage une disponibilité apparente de 439,69 kg/habitant/an et un excédent de 4.130.000 tonnes. Par ailleurs, elle note une légère baisse des stocks paysans par rapport à la campagne précédente.
Les spécialistes expliquent que les facteurs ayant favorisé le niveau de production portent sur : les appuis apportés par l’Etat et ses partenaires en intrants et matériels agricoles notamment de semences, engrais, pesticides, tracteurs et accessoires à des prix subventionnés aux paysans.
A ceux-ci s’ajoutent la mise en œuvre de l’opération pluies provoquées, la mise en valeur des aménagements hydro-agricoles (grande irrigation dans les offices, petite irrigation au niveau des bas-fonds et des périmètres maraîchers) et surtout l’utilisation des technologies agricoles performantes (variétés, semis précoce).
Aussi, la méthodologie de l’Enquête Agricole de Conjoncture est basée sur un plan de sondage uniforme (une méthode de définition de l’échantillon) utilisée par les 14 pays du CILSS. Au Mali, elle couvre toutes les régions, excepté la région de Kidal pour des raisons d’insécurité.
Pour rappel, les productions céréalières attendues au niveau du CILSS sont estimées à 68,3 millions de tonnes, soit une hausse de 4% par rapport à la campagne 2016-2017 et de 13% comparée à la moyenne des cinq dernières années.
Adama DAO