Le ministre de l’Agriculture, Dr. Kassoum Dénon, et son homologue de l’élevage de la pêche, Dr. Nango Dembélé, ont présidé la session du conseil de cabinet élargi et conjoint des ministères en charge du développement du secteur rural, consacrée à la validation du plan de campagne 2016/2017. C’était le jeudi 25 février 2016 dans la salle de conférence de la Direction des finances et du matériel du ministère de l’agriculture, en présence des directeurs des services centraux des deux ministères ; des responsables des projets et programmes du secteur agricole.
Cette session du conseil de cabinet élargi des deux ministères concernés avait pour but de passer en revue le bilan de la campagne écoulée et de prendre l’engagement pour la campagne à venir. Dans son allocution d’ouverture le ministre de l’Agriculture, Kassoum Dénon a annoncé qu’il ressort du rapport d’évaluation que la campagne de production de l’État et de ses partenaires vise à contribuer à l’atteinte des objectifs de sécurité et de souveraineté alimentaire du pays. Cette volonté politique, dit-il, a été traduite par l’engagement des plus hautes autorités du pays d’affecter 15% du budget national au Secteur du Développement Rural, un taux supérieur aux 10% recommandé par la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de Maputo, en 2003 sur le PDDAA. Il a noté qu’au niveau de l’agriculture, la production céréalière de la campagne agricole 2015/2016 est estimée, selon les résultats provisoires de l’Enquête agricole de conjoncture (EAC) à 8 045 669 tonnes, pour l’ensemble des céréales. Ce qui représente 100,5% des objectifs de la campagne 2015-2016. Contrairement à la campagne précédente qui a été estimée à 6 980 733 tonnes soit une hausse de 15,25%. Pour ce qui concerne la campagne cotonnière, la production de coton graine pendant la campagne agricole 2015-2016 est estimée à 550.370 tonnes. La campagne 2014-2015 a enregistré 548 723 tonnes, soit une augmentation de 18%.
Cependant ces résultats méritoires sont réalisés, selon le ministre Dénon, grâce aux efforts fournis par l’État, les organisations agricoles professionnelles et les producteurs (subvention des intrants, appui conseil, paiement à temps du coton, etc.). La production cotonnière de la campagne agricole 2015-2016 a connu une nette progression. « En somme, les résultats prévisionnels, quoi qu’en deçà de nos ambitions, sont globalement satisfaisants » a-t-il jugé. A l’en croire, ces résultats sont à l’actif des quelques 900 000 exploitants agricoles qui nourrissent nos villes et campagnes. De même, le ministre a félicité et encouragé les agriculteurs, pêcheurs, éleveurs et exploitants forestiers qui œuvrent à la sécurité alimentaire de ses concitoyens.
En effet, le ministre de l’agriculture a indiqué que « nous devons tirer tous les enseignements des années passées, identifier les facteurs de réussite et d’insatisfaction afin que nos engagements pour la campagne à venir soient fondés sur les paramètres objectifs, ambitieux mais réalistes ».
Concernant le plan de campagne 2016-2017, marquant le démarrage de la première année du PNISA, il est axé sur 23 programmes portant sur tous les secteurs confondus et 8 programmes transversaux dont notamment : le programme d’aménagement et des infrastructures agricoles; les équipements agricoles; la protection des végétaux; la lutte contre le criquet pèlerin; la santé animale; la santé publique vétérinaire; la recherche agricole; la structuration de la profession agricole. Chacun de ces programmes est décliné en objectifs, stratégies, activités et coûts et plans de financements. Il marque aussi également la volonté d’accélérer la modernisation du secteur agricole, d’accroître les gains de compétitivité dans un environnement sous régional concurrentiel.
Seydou Karamoko KONÉ