Attendu par les acteurs du monde paysan, le Plan de campagne agricole 2014 – 2015 a été dévoilé le lundi 24 mars 2014 à la Primature, sous la présidence de Oumar Tatam Ly, au cours de la 5ème session du Conseil Exécutif National de l’Agriculture.
Comme on pouvait s’y attendre, c’est un programme à hauteur des ambitions du Président de la République, qui se propose, durant son quinquennat, de consacrer 15% du budget national au monde rural, afin de faire de ce secteur le moteur de notre économie.
Cet ambitieux programme nécessitera la mobilisation de la somme de 176 561231850 FCFA, avec une contribution de l’Etat de 66 180 957 600 FCFA, investis dans I’acquisition des intrants agricoles, I’appui conseil, la reconstitution des stocks, etc, et 110 380 274 250 FCFA comme part des producteurs. La mise en œuvre du Plan de campagne agricole 2014 – 205 nécessitera Ie développement de synergies entre les différents acteurs (Etat, producteurs, profession agricole, opérateurs économiques prives, etc.).
Au terme de la mise en œuvre du présent Plan de campagne, les résultats saillants suivants seront produits: il est attendu la production de 7 180 404 tonnes de céréales, de 525 000 tonnes de coton graine et de 132 346 tonnes de niébé; la couverture des besoins de consommation du pays et un excédent d’environ 1,7 million de tonnes, dont la commercialisation générera des revenus bruts importants, estimés à 421 milliards FCFA.
Toutes choses qui contribueront à l’amélioration des conditions de vie des producteurs et à la réduction la pauvreté. Autres résultats attendus par cette campagne, la production de 704 000 tonnes de lait; de 65000 tonnes de viande rouge, de 31000 tonnes de chair, de 453 millions d’œufs, de 357 000 unités de cuir et 1 million de tonnes de peau et Ia production de 85 000 tonnes de poisson, pour un impact financier attendu d’environ 108,4 milliards de FCFA.
L’élaboration du Plan de Campagne Agricole 2014 – 2015 intervient dans le contexte du Cadre stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté, 3ème génération 2012 – 2017, de la Loi d’Orientation Agricole et de la Politique de Développement Agricole. Toutes choses qui ont fait dire au ministre en charge du dossier que c’était un exercice extrêmement important pour le développement rural, et pour notre pays.
Pour Bocary Tréta, la nouveauté, «c’est que c’est un plan de campagne harmonisé, qui couvre les productions végétales, animales et piscicoles. Au fond, cela veut dire ce que notre pays peut mettre en place comme ressources. Quelle est sa capacité à emblaver des terres en termes d’hectares? Quelle est la quantité de lait qu’on va produire? Quelles sont les quantités de poisson capturées, pêchés ou élevées qu’on va mettre à la disposition des Maliens?» a expliqué le ministre, qui a ajouté que les objectifs fixés dans ce plan de campagne 2014 – 2015 étaient des objectifs réalisables, quand on sait que le Mali a les ressources et jouit pour cela de la confiance des bailleurs.
De l’analyse du document de synthèse, il apparait que la campagne 2014 – 2015 table sur une production de lait de 3 250 tonnes, soit une augmentation de 10%, une production de coton de 525 000 tonnes de coton, une production de 85 000 tonnes de poisson et une récupération de cuirs et peaux 357 000 pièces de cuirs bruts. La lutte contre les déprédateurs et la protection des végétaux figurent aussi en bonne place.
Sur ces fronts, il est prévu une surveillance de l’aire grégarienne dans le cadre de la lutte préventive et la mise en place du dispositif de base, soit 10 équipes à renforcer en fonction de l’évolution de la situation acridienne, au niveau national et dans la sous-région, des objectifs de prospection de 53 615 ha et des objectifs de traitement de 23 115 ha.
Signalons que ce plan de campagne, qui contribuera à l’atteinte des objectifs de sécurité alimentaire et nutritionnelle, entre autres, sera présenté prochainement au Président de la République au cours d’une session du Conseil national de l’agriculture.
Yaya Samaké
Un suivi strict des projets est nécessaire, pour ne pas retomber dans les erreurs du passé. L’attribution des terres, des subventions, engrais et autres aides doit se faire de manière juste et équitable et sur mérite pour ne pas écarter les pauvres sans voix, mais travailleurs.
c’est bien beau, mais a-t-on mesuré l’incidence des aménagements, engrais et pesticides sur notre environnement?
quel est la part réservée aux mesures d’atténuations?
Il faut nécessairement intégrer les sous secteurs de développement rural en vue d’aller à un développement durable.
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