Statutaire, le Commissariat à la sécurité alimentaire et ses partenaires, a consacré sa 10e session ordinaire du comité de coordination et de suivi des programmes de sécurité alimentaire à l’élaboration d’une politique de sécurité alimentaire en vue d’atteindre l’objectif zéro faim d’ici 2015 et de renforcer la base du dispositif dans le cadre global des réformes en cours.
Les experts ont estimé la campagne agricole 2014-2015 suffisante par rapport aux besoins des cultures dans l’ensemble des régions de Koulikoro et Sikasso, à l’exception de quelques cercles des régions de Ségou et Mopti. Le comité a signalé les insuffisances pluviométriques notoires surtout dans les régions de Tombouctou et de Gao.
Le chef de file des partenaires techniques et financiers, Sally Haydock, a souligné que les hauteurs de pluie ont été inférieures à celles de l’année dernière et à celles d’une année moyenne sur tous les cours d’eau.
“Le niveau de la crue est jugé faible pour la riziculture de submersion en général avec un niveau de remplissage des barrages satisfaisant dans le cercle de Bandiagara. Ce qui a dégradé la situation nutritionnelle dans certaines zones. Environ 270 000 personnes ont été identifiées en novembre 2014 comme étant en difficulté alimentaire”, a-t-elle révélé.
Selon elle, la mise en place d’une solide stratégie de résilience des populations et des communautés vulnérables face aux crises est imminente, puisque la dégradation de la sécurité dans les régions est inquiétante et risque d’impacter négativement la sécurité alimentaire des populations.
“La présente session nous édifiera sur la situation à travers le Mali, permettant ainsi de préparer le projet de Plan national de réponse pour le prochain conseil de la sécurité alimentaire pour qu’ensemble, nous commencions à gagner le pari ‘objectif faim zéro’ à l’horizon 2015”, a souhaité le chef de file des partenaires techniques et financiers, Sally Haydock.
Le ministre/commissaire à la sécurité alimentaire, Nango Dembélé, a indiqué suite à l’évaluation provisoire de novembre que le Sap a identifié 16 communes en difficultés alimentaires, 46 en difficultés économiques sévères, 41 en difficultés légères et 11 communes de la région de Kidal en situation particulière liée au conflit.
“Les capacités de réponses du dispositif de sécurité ont été affaiblies avec le besoin énorme d’accompagnement des vulnérables en 2014. Ainsi le Stock national de sécurité et le Fonds de sécurité alimentaire ont un besoin diligent de reconstruction en vue de garantir la pérennité et l’efficacité du dispositif”, a-t-il expliqué.
Pour lui, cette 10e réunion statutaire du Comité de coordination et de suivi des programmes de sécurité alimentaire est l’occasion d’examiner la situation alimentaire à la lumière des recommandations formulées par le Sap et d’adopter le plan d’opération et du budget 2015 du PRMC.
Bréhima Sogoba