Campagne agricole 2013-2014 : Les conseils avisés de la météo

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L’Agence nationale de la météorologie produit de façon périodique un bulletin sur la situation agro-hydro-météorologique du pays. Il ressort de cette publication que la période du 20 au 27 août sera caractérisée par la prédominance des vents modérés sud-ouest sur l’ensemble du pays excepté l’extrême nord de la région de Tombouctou et le maintien d’une cellule dépressionnaire sur la partie nord du pays. La semaine est marquée par la poursuite du renforcement de l’humidité relative de l’air dans toutes les régions. Les activités pluvio-orageuses modérées à fortes seront observées dans les différentes régions. Les pluies faibles à modérées sont enregistrées dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Gao, Tombouctou (sud) et le district de Bamako. Tandis que les pluies modérées se manifesteront dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao, Kidal et dans le district de Bamako. Quant aux régions de Koulikoro (sud), Sikasso, Mopti, Tombouctou, elles seront arrosées cette semaine par les pluies modérées à fortes. Des risques d’inondations peuvent aussi persister dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou, Kidal et dans le district de Bamako. De façon générale, la situation métérologique a ocassionné des averses de pluies intermittentes modérées à fortes sur l’ensemble du pays. Les quantités de pluies recueillies pendant la première décade d’août sont déficiaires dans les localités de Ouéléssébougou, Sélingué, Dioïla, Didiéni, N’Tarla, Bla et Ké-Macina. Ailleurs, elles ont été normales à excédentaires ou légèrement déficitaires. La pluviométrie cumulée pendant le mois d’août est déficitaire dans les localités de Kita, Kéniéba, Bamako, Ouéléssébougou, Sélingué, Kolokani, Didiéni, Nara, Kangaba, Bougouni, Koutiala, N’Tarla, Ségou et Ké-Macina. Selon le chargé de Prévision et Environnement de l’Agence nationale de la météorologie, Mohamed Koité les prévisions hivernales de la campagne agricole étaient disponibles depuis février dernier. Elles prennent en compte les activités agricoles de mai à octobre. Le caractère de la saison pluvieuse est à tendance normale précoce au sud des régions de Kayes, Koulikoro et de Ségou. Le Nord des régions de Kayes, Ségou ainsi que les régions de Mopti, Tombouctou et Gao peuvent s’attendre à une saison à tendance tardive normale. première décade de novembre. Mme Tandia Fanta Traoré, chef de la section Assistance coopérationnelle aux usagers ajoutera, par ailleurs, que la saison pluvieuse prendra fin dans le Sud des régions de Kayes, Koulikoro, Ségou et toute celle de Sikasso durant la première décade de novembre. Pour le reste du pays, la fin de l’hivernage est prévue la 3ème décade d’octobre (21 au 31 octobre). Le rendement d’une culture dépend de plusieurs facteurs, parmi lesquels, on peut citer le niveau de fertilisation, l’état du sol, l’état végétatif des plantes, les pratiques et techniques culturales. L’irrégularité de la pluviométrie étant constante dans notre pays, les agriculteurs peuvent avoir des incertitudes quant à la possibilité pour leurs plantes de boucler leurs cycles végétatifs. Les prévisions saisonnières sont une réponse clé à cette problématique majeure des agriculteurs, car les informations de la météorologie constituent un avantage pour les paysans et les orientent dans les choix des spéculations, ajoute Mme Tandia Fanta Traoré. L’Agence nationale de la météorologie a formé les paysans aux techniques agro-météorologiques qui leur permettent de minimiser les effets des risques climatiques sur leurs productions agricoles afin d’assurer la sécurité alimentaire. Les données recueillies sur le terrain dans le cadre du suivi des cultures, des pâturages et des points d’eaux proviennent des paysans formés aux relevés pluviométriques. Ces données sont également fournies par les différentes stations de la météo, les directions nationales de l’Hydraulique (DNH), de l’Agriculture (DNA), de l’Elevage et de la Pêche, des Eaux et Forêts, du Système d’alerte précoce (SAP), de la Compagnie malienne de développement des textiles (CMDT). L’Office de la Haute vallée du Niger, le Centre national de lutte contre le criquet pèlerin (CNLCP), la Protection civile, l’Office de protection des végétaux (OPV), l’administration locale, l’ORTM et le Système d’alerte précoce américain (FEWS) fournissent eux aussi des données agricoles à la météo. Mme Tandia Fanta Traoré a précisé que chacune de ces structures dispose d’un réseau de collecte et d’analyse des données de base. Les agents de la météo ne conseillent pas l’installation d’une quelconque culture céréalière au regard de l’allure prise par la campagne agricole. Toutefois, ils prodiguent quelques conseils pratiques pour les acteurs du monde rural. Ainsi, ils invitent les paysans à tenir compte des prévisions météorologiques quotidiennes pour les différents travaux d’entretien et de traitement des cultures. Ils demandent aux éleveurs et agro-éleveurs de poursuivre l’installation des parcelles de cultures fourragères, aux pasteurs à veiller au respect des pistes d’accès aux pâturages, points d’eau et gîtes d’étape conformément aux conventions locales communales, intercommunales et textes législatifs en vigueur. Ils souhaitent également que les exploitants forestiers respectent le quota de prélèvement dans les massifs forestiers ruraux de bois énergique. Les populations riveraines des forêts classées sont conviées à ramasser les bois morts en vue de prévenir tous risques de feu.

 

 

S. Y. WAGUE

 

 

Alimentation scolaire : LA FAO VALORISE LA PRATIQUE

Une étude réalisée par la FAO dans huit pays d’Amérique latine (Bolivie, Colombie, El Salvador, Guatemala, Honduras, Nicaragua, Paraguay et Pérou) montre l’importance des programmes d’alimentation scolaire pour la protection sociale, la sécurité alimentaire et la situation nutritionnelle des enfants.
 L’étude, intitulée Panorama de la alimentación escolar y posibilidades de compra directa de la agricultura familiar en países de América Latina. Estudio de caso de ocho países (Panorama de l’alimentation scolaire et possibilités d’achats directs auprès de l’agriculture familiale – Etudes de cas dans huit pays -), conclut que ces programmes favorisent l’assiduité scolaire et les processus d’apprentissage. En outre, tous les pays concernés ont manifesté leur intérêt à acheter la nourriture destinée aux repas scolaires auprès des petits agriculteurs comme moyen d’encourager le développement local.

 »C’est une démarche triplement gagnante: elle assure une alimentation de qualité aux élèves des écoles publiques, encourage la consommation de produits frais et sains, et ouvre de nouveaux marchés et la possibilité de meilleurs revenus pour les familles agricoles, tout en stimulant le développement local », souligne le Directeur général de la FAO, José Graziano da Silva.
Au total, 18 millions d’élèves de toutes catégories d’âge et niveaux d’instruction bénéficient de ces programmes de repas scolaires, pour un budget global d’environ 940 millions de dollars (soit 423 milliards Fcfa), soit un investissement annuel net de 25 dollars (11250 Fcfa) par écolier. Les fonds sont avant tout destinés à l’achat et à la distribution de nourriture.

 L’engagement des gouvernements de la région en faveur des programmes d’alimentation scolaire n’a cessé de croître. Quasiment tous les pays examinés se sont montrés intéressés à la mise en œuvre d’une politique d’achats directs auprès des petits producteurs. 
La FAO insiste néanmoins sur la nécessité de cadres juridiques et réglementaires afin de faciliter l’intégration des petits cultivateurs dans les circuits d’approvisionnement des gouvernements.

 »L’étude montre que, pour affronter les enjeux des programmes d’alimentation scolaire, il faut faire intervenir toute une palette d’acteurs issus des gouvernements, des parlements, des organisations internationales, du secteur privé, du monde de l’enseignement et de la société civile », précise Najla Veloso, coordonnatrice des opérations régionales de la FAO dans ce domaine.

 L’étude sur les programmes d’alimentation scolaire a bénéficié du soutien du Programme de coopération internationale Brésil-FAO, engagé dans une série d’activités visant à aider les pays à atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement.

Le Brésil a accumulé une expérience de 50 ans en matière d’alimentation scolaire. En 2012, près de 45 millions d’élèves bénéficiaient de son programme national.

 »Le gouvernement du Brésil est prêt à contribuer à la mise au point et à l’amélioration des programmes d’alimentation scolaire non seulement en Amérique latine, mais aussi en Afrique », a déclaré Albaneide Peixinho, coordonnatrice générale du Programme national brésilien d’alimentation scolaire. 
Compte tenu des progrès obtenus par les programmes de repas scolaires illustrés dans l’étude, la FAO et le gouvernement du Brésil recommandent de traduire l’engagement politique des pays en politiques et institutions concrètes en faveur de l’alimentation scolaire, afin d’assurer la qualité et la valeur nutritionnelle des aliments offerts dans les écoles.

 

 

Source FAO

 

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